d'un nouveau papillon d'Afrique dont les ailes fupérieures ont 3 pouces d'étendue.

Un article d'anatomie nous montre la difpofition des vaiffeaux fanguins de la matrice & du placenta. M. Antoine Dubois, qui a mis fous les yeux de l'académie royale de chirurgie une matrice contenant un enfant de 7 mois & demi ou environ, & injectée par Partere crurale d'un côté, & par la veine du même nom de l'autre, après que l'aorte & la veine cave ont été liées au deffous des émulgentes, confirme, par cette préparation, felon la remarque de M. Fourcroy, ce que Guillaume Hunter difoit dans fes leçons fur les accouchemens, relativement à la ftructure particuliere du placenta.

Nous obferverons, à l'occafion d'un empoisonnement caufé par l'acide fulfurique ou vitriolique, que, dans la Gazette Salutaire, No. 36 de cette année, on lit un expofé. tiré de la gazette médico-chirurgicale de Salzbourg, des propriétés admirables du lait nouveau, bu abondamment, contre les em-. poifonnemens. Comme ce remede eft à la. portée de tous les gens de la campagne, & des petites villes, que d'ailleurs il femble convenir dans tous les cas de poisons âcres, au moins, même des acides, nous croyons qu'on ne sçauroit affez en répandre la con

noillance.

La matiere médicale eft enrichie de plufieurs nouveautés dans ce recueil, où l'on

trouve auffi une lettre de M. d'Andrada, Bréfilien, à M. Fourcroy, fur les différentes efpeces de plantes nommées Ipecacuan ou Ipecacuanha au Bréfil.

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Un des articles de chirurgie les plus inftructifs présentés ici eft la differtation de M. Sabatier fur la nature & le traitement des rétentions d'urine les plus fréquentes. Les auteurs de la Gazette citée plus haut ont rapporté, il y a quelque tems, un procédé pour compofer des bougies creuses avec une espece particuliere de tiffu de foie & une gomme élastique auffi particuliere, que le bon marché devroit faire adopter par les chirurgiens.

On fçait que le quinquina altere les propriétés du tartre émétique. C'eft pour connoître la caufe de cette altération que M. Berthollet a fait différentes expériences, décrites dans fes obfervations fur la décompofition du tartrite de potaffe antimonié ou tartre émétique, & du muriat mercuriel corrofif, ou fublimé corrofif, par quelques fubftances végétales, lues à l'académie des sciences, au mois de Mars 1791, & inférées dans ce volume, par lefquelles il confte que, plufieurs végétaux ont de l'action fur ces deux fubftances.

L'examen de la neige a conduit M. Girfund à communiquer à la fociété des naturalistes des obfervations fur la cryftallifation de l'eau.

Un des articles dont nous croyons devoir recommander le plus la lecture aux médecins eft intitulé: Obfervations qui confirment les avantages de la méthode de M. CLARE fur le traitement des maladies vénériennes par des frictions fur les gencives avec le nouyeau mercuriel doux, par M. Pascal, chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu de BrieComte-Robert. On peut y joindre celui dont le titre eft extrait d'un mémoire lu à l'académie des fciences, où M. Por tal indique par des faits quelques communications du poumon avec les bras & les autres parties extérieures de la poitrine; découverte d'autant plus importante que, ces voies de communication une fois connues, les médecins pourront adminiftrer des remedes extérieurs contre les maladies des poumons avec plus d'ordre & de fùreté qu'il ne leur a été poffible de le faire jusqu'ici.

Dans l'extrait d'un mémoire de M. Fabricius, lu à la fociété ploymathique, fur la coutume d'hiverner propre à certains animaux, ce fçavant fe déclare pour l'opinion que les hirondelles fe retirent l'hiver fous les eaux des marais.

Nous fommes étonnés qu'à l'occafion des poteries ufuelles M. Fourcroy ne dife rien du vernis propofé par M. Chaptal, chymifte auffi ingénieux que célebre, & d'autant plus digne de la confidération puNo. XXXIII. Tom. IX. 30 Nov. 1791. B

blique, qu'i fait exécuter en grand plufieurs procédés utiles à la fociété, d'après les heureufes réformes qu'il a fçu y introduire.›

Le dernier article dont nous ferons mention eft une notice fur l'ichryocolle fournie par différentes efpeces de gadus qu'on pêche au Bréfil. Cette notice mérite d'être connue pour exciter à des recherches ultérieures.

Tabula plantarum fungofarum, &c. C'està-dire, Table des plantes fongueufes. Par M. Jean-Jacques Paulet, docteur médecin de Paris, affocié de l'académie de médecine de Madrid, &c. In-4°. de 31 pages, avec figures. A Paris, & à Strasbourg, chez Treuttel. 1791. Prix, 3 livres.

L'Origine de plufieurs êtres eft encore

enve oppée d'épaifles tenebres; l'ingénieufe curiofité des mortels s'efforce en vain de foulever le voile dont la nature s'eft plu à couvrir les liaisons imperceptibles de les trois regnes. L'ancienne philofophie, qui croyoit fon amour-propre intéreffé à fendre railon de tout, imagina l'hypothese de la diffemination & de la préexiftence des germes. La philofophie moderne le microfcope à la main, & aidée du fecours de la chymie, eft parvenue à mettre plus

d'ordre dans l'étude de l'hiftoire naturelle, en fixant avec plus de précision, & d'après des principes avérés de l'expérience & de la raifon, les grands fignes caractéristiques des êtres de la nature.

A

Tels font les moyens avec lefquels M. Paulet a travaillé fur les champignons : trente ans d'effais, d'expériences & de recherches lui ont à peine fuffi pour mettre la derniere main à un traité complet de ces fingulieres plantes.

La table qu'il publie eft le précurfeur de fon grand ouvrage, qui va paroître. I fera divifé en deux parties dont chacune formera un volume.

> La premiere contiendra l'hiftoire littéraire, par ordre chronologique, des divers écrits compofés jufqu'à préfent fur les champignons, de même que la fynonymie, la defcription exacte des genres & des efepces.

La deuxieme offrira une methode particuliere pour connoître & ranger les champignons avec précifion. L'on y trouvera très bien caractérisées toutes les efpeces in-digenes à la France, & même les elpeces exotiques, leur analyfe chymique, l'annonce de leurs qualités nuifiales, alimentaires & économiques, d'après les expériences les plus certaines faites fur les animaux l'idication des endroits où chaque efpece -croît fpontanément, la faifon qui la fait éclorre enfin rien ne fera omis dans. се précieux recueil. B 2