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difette; mais, pour cet effet, il faudroit l'y introduire dans un tems d'abondance.

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que

De l'article intitulé: Inoculation d'une maladie gangreneufe des beftiaux aux hommes par les infectes, il femble réfulter les infectes, notamment des mouches, après avoir fejourné fur les organes patrides, ulcérés & fphacélés des animaux morts, pour y dépofer leurs ceufs, peuvent porter ce virus feptique fous la peau des hommes à l'aide de leurs trompes.

Pour compléter l'article Conjectures fur la caufe qui fait perdre la vue à un grand nombre d'enfans nouveaux-nés, nous renverrons le lecteur à Joannis Chriftiani REIL, med. & chir. d. chir. d., prof. therap. P. o., Memorabilium Clinicorum Practicorum, vol. I., Fafcic. I., Hale, apud FRANKE, 2790.

Dans les Idées fur un nouveau moyen de rechercher la nature des maladies, on lit ces expreffions remarquables: « Les connoiffances étendues de la chymie, l'analyfe plus facile des matiéres animales, l'origine de la chaleur animale découverte, la digeftion & l'animalifation prefque connues, le rapport & la liaifon des fonctions animales mieux appréciés, font naître l'espoir qu'on pourra au moins éviter des erreurs anciennes & trouver des vérités nouvelles dans ce genre de recherches. Analyser avec foin les crachats, les urines & les diverfes

évacuations des malades, déterminer avec précifion le nombre des pulfations & des infpirations par minute mefurer le degré de chaleur fenfible des principales régions de leur corps, connoître, par un examen eudiométrique, aujourd'hui auffi facile que certain, la quantité d'acide carbonique & de gaz azote fortis des poumons par l'expiration, &, par conféquent, de l'air altéré dans l'infpiration, & celle du carbone & de l'hydrogene dégagés du fang, apprécier la nature & la quantité de l'humeur de la tranfpiration & de la fueur; voilà ce qu'il faut faire avec perfévérance fur un grand nombre de malades, & ce qui éclairera bientôt fur la nature des maladies ». Enfuite l'auteur entre dans le détail du difpofitif néceffaire pour, remplir fes vues.

Obfervations fur une espece particuliere de mélancolie qui conduit au fuicide. Par M. Pinel. Ces obfervations peuvent être fort utiles, furtout à l'égard de l'éducation phyfique des enfans.

M. l'abbé Hauy eft auteur d'un article très-curieux fur la propriété électrique du borati-magnéfio-calcaire. L'expofé fuivant terminera fans doute une conteftation qui regne depuis quelques années. « On a fait en 1790, dans le laboratoire de M. Fourcroy, une nouvelle expérience fur la compofition de l'eau. Le gaz bydrogene (inflammable) a été obtenu par le zinc, d'a

cide fulfurique concentré, mêlé à cinq fois fon poids d'eau dans de grands vaiffeaux qui étoient remplis de ce mêlange; on a eu foin de faire paffer ce gaz à travers des bouteilles pleines d'eau de chaux, pour en féparer la portion d'acide carbonique qui auroit pu paffer en même tems. L'air vital ou gaz oxigene a été retiré du muriate oxigéné de potaffe, fel découvert, il y a quelques années, par M. Berthollet. Cet air ne contenoit que oo, 3 de gaz azote, qui accompagne en beaucoup plus grande quantité l'air vital extrait des fels nitriques ou des oxides métalliques réductibles préparés par l'acide nitrique. L'effai de cet acide a été fait par la combuftion du phosphore. Le volume du gaz hydrogene qu'on a employé, réduit à la preffion de 28 pouces de mercure & à la température de 10 degrés, étoit de 25582 73 pouces cubiques. Celui de l'air vital, réduit à la même preffion & à la même température, étoit de 12457 100 pouces cubiques. Le volume total des deux gaz étoit donc de 38040 235 pouces cubiques. Le poids du volume indiqué de gaz hydrogene étoit de 1019 grains, & celui du gaz oxigene étoit de 6209 grains Le poids total des deux gaz etoit donc de 7249 grains 23 qui équivalent à 12 onces, 4-gros 49 grains On a fait brûler ces gaz: dans un gazometre, femblable à celui que

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MM. Lavoifier & Meufnier ont décrit, & qui avoit été fabriqué par M. Fortin, artifte très-diftingué & très-connù à Paris. La combuftion a été très-lente; elle a duré plufieurs jours. On a obtenu 11 onces 4 gros 42 grains d'eau ; il y a donc eu un déficit de 7 grains (*); ce qui fait à peu près un millieme du total des gaz employés; l'eau étoit très-pure, fans aucun figne d'acidité. La pefanteur fpécifique de cette eau, reconnue par MM. La Place, Layoifier, Meufnier, Briffon & Darcet, qui avoient été chargés par l'académie de fuivre cette expérience, a été trouvée par rapport à celle de l'eau diftillée comme 1867 eft à 18670. Tous les détails, toutes les circonftances, tous les phénomenes de cette expérience, ont été décrits avec beaucoup de foin par M. Séguin, dans un mémoire qui fera inféré dans le prochain numéro des Annales de chymie. Il en résulte que, für 100 grains d'eau, il entre 85 grains d'oxigene & 14 grains d'hydrograins. gene. Une livre d'eau eft donc compofée de 13 onces grosgrains d'hydrogene & de 2 onces 2 gros 25 grains d'oxigene. (On remarque encore ici une faute d'impreffion: car, au lieu de, il doit y avoir Ce résultat s'accorde, à quelques mil

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( * ) Il y a dans ces relevés de poids des fautes d'impreffion que nous ne pouvons corriger.

liemes près, avec ceux obtenus par MM. Monge, Lavoifier, Meufnier, Le Fevre Genault, qui ont fait des expériences trèsexactes fur la recompofition de l'eau. Il ne laiffe aucun doute fur la nature & la quantité des principes de ce corps, regardé pendant fi longtems comme un élément ».

Les phyfiologiftes liront avec autant d'intérêt que de fruit dans ce volume le ré fultat des obfervations faites fur les altérations fpontanées de l'urine d'un homme fain, par M. Hallé.

Les articles Bois foffile & Charbonne, & les conjectures fur l'origine du fer noir de fifle d'Elbe, par M. Vauquelin, intéresferont les minéralogiftes.

Dans un extrait de l'avertiffement de la quatrieme édition de fes Elémens de chymie, M. Fourcroy nous apprend que deux hommes qui ont obtenu les premieres places parmi les chymiftes de l'Europe, MM, Black & Kirwan, après avoir bien examiné la doctrine des chymiftes françois, après l'avoir même, combattue 10 ans viennent de l'adopter avec toute la franchise digne du vrai fçavoir. Il conftate cette annonce par deux lettres dont l'une eft de M. Kirwan à M. Berthollet, & l'autre de M. Black à M. Lavoifier.

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Parmi les naturaliftes auxquels ce volume doit le plus, il faut compter M. Bosc lequel, entr'autres, a donné la defcription

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