Histoire naturelle, Volume 1, Part 24

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P. Didot l'ainé ... et Firmin Didot, 1799 - Natural history
 

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Popular passages

Page 138 - on doit avoir vu que, bien loin de tout ôter « aux animaux, je leur accorde tout, à « l'exception de la pensée et de la réflexion : « ils ont le sentiment , ils l'ont même à un « plus haut degré que nous ne l'avons...
Page 201 - Cependant les singes sont tout au plus des gens à talent que nous prenons pour des gens d'esprit : quoiqu'ils aient l'art de nous imiter, ils n'en sont pas moins de la nature des bêtes, qui toutes ont plus ou moins le talent de l'imitation. A la vérité, dans presque tous les animaux , ce talent est borné à l'espèce même , et ne s'étend point...
Page 206 - ... policée : plus on observe, ce panier de mouches et plus on découvre de merveilles, un fond de gouvernement inaltérable et toujours le même, un respect profond pour la personne en place, une vigilance singulière pour son service, la plus soigneuse...
Page 151 - Si je me suis bien expliqué, on doit avoir déjà vu que, bien loin de tout ôter aux animaux, je leur accorde tout à l'exception de la pensée et de la réflexion ; ils ont le sentiment, ils l'ont même à un plus haut degré que nous ne l'avons ; ils ont aussi la conscience de leur existence actuelle, mais ils n'ont pas celle de leur existence passée; ils ont des sensations, mais il leur manque la faculté de les comparer, c'est-à-dire la puissance qui produit les idées; car les idées ne...
Page 125 - L'oreille , quoique peut - être aussi bien conformée dans l'animal que dans l'homme, lui est cependant beaucoup moins utile , par le défaut de la parole , qui, dans l'homme, est une dépendance du sens de l'ouïe, un organe de communication , organe qui rend ce sens actif; au lieu que dans l'animal l'ouïe est un sens presqu'entièrement passif.
Page 135 - ... nécessaire que les animaux pussent faire , et fissent , dans quelques occasions, tout ce que nous faisons? Or, le contraire est évidemment démontré ; ils n'inventent , ils ne perfectionnent rien ; ils ne réfléchissent par conséquent sur rien£ ils ne font jamais que les mêmes choses de la même façon.
Page 145 - ... a été malade, nous blâmons nos passions, nous condamnons nos actions. La folie est le germe du malheur, et c'est la sagesse qui le développe. La plupart de ceux qui se disent malheureux sont des hommes passionnés, c'est-à-dire des fous, auxquels il reste quelques intervalles de raison, pendant lesquels ils connaissent leur folie, et sentent par conséquent leur malheur; et comme il ya dans les conditions élevées plus de faux désirs, plus...
Page 191 - L'animal a toutes ces passions premières ; elles ne supposent aucune connaissance , aucune idée, et ne sont fondées que sur l'expérience du sentiment, c'est-à-dire sur la répétition des actes de douleur ou de plaisir, et le renouvellement des sensations antérieures du même genre. La colère, ou, si l'on veut, le courage naturel se remarque dans les animaux qui sentent leurs forces, c'est-à-dire qui les ont éprouvées , mesurées , et trouvées supérieures à celles des autres ; la peur...
Page 231 - ... de celui de son cerveau, se compare aux animaux, et n'admette entre eux et lui qu'une nuance, dépendante d'un peu plus ou d'un peu moins de perfection dans les organes ; il n'est pas étonnant qu'il les fasse raisonner, s'entendre et se déterminer comme lui, et qu'il leur attribue, non seulement les qualités qu'il a, mais encore celles qui lui manquent. Mais que l'homme s'examine, s'analyse et s'approfondisse...
Page 126 - L'homme, au contraire, n'en est pas plus raisonnable , pas plus spirituel, pour avoir beaucoup exercé son oreille et ses yeux. On ne voit pas que les personnes jjui ont les sens obtus , la vue courte , l'oreille dure, l'odorat détruit ou insensible , aient moins d'esprit que les autres : preuve évidente qu'il ya dans l'homme quelque chose de plus qu'un sens intérieur animal...

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