Agrippa d'Aubigné et le parti protestant, Volume 2

Front Cover
Fischbacher, 1928 - France - 308 pages
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 277 - Saumur, et la doulceur dont on ya procédé oste l'occasion à quelque huguenot que ce soit de dire que rien y ayt eu force que la vérité..
Page 160 - Tu ne m'as point blessé aux extrémités et membres qui retranchés laissent le reste traîner quelque misérable vie, mais tu m'as scié par la moitié de moi-mesme ; tu as fendu mon cœur en deux, et dissipé mes entrailles en arrachant de mon sein ma fldelle, très aimée et très chère moitié...
Page 29 - Henri troisième, prince d'agréable conversation avec les siens, amateur des lettres, libéral par delà tous les rois, courageux en jeunesse, et lors désiré de tous ; en vieillesse aimé de peu, qui avait de grandes parties de roi, souhaité pour...
Page 101 - ... vivre; qu'il lui pleust leur ordonner de se trouver ensemble pour recevoir cet ordre tout à la fois, et, pour le tiers, qu'il pleust aussi à Sa Majesté de changer leur trefve en une paix. Cela réussit si bien que les députez se trouvèrent tous à la fois près du roi à Mante3, où Rotan se lit députer et choisir, pour une dispute notable, contre du Perron.
Page 31 - Sire, vous avez plus de besoin de conseil que de consolation. Ce que vous ferez dans une heure donnera bon ou mauvais branle à tout le reste de vostre vie, et vous fera roi ou rien.
Page 358 - Sire, vous n'avez encore renoncé Dieu que des lèvres, il s'est contenté de les percer ; mais quand vous le renoncerez du cœur, il vous percera le cœur.
Page 50 - Mes compagnons , Dieu est pour « nous; voici ses ennemis et les nôtres, voici « votre roi, donnons à eux. Si vos cornettes « vous manquent , ralliez-vous à mon panache « blanc ; vous le trouverez au chemin de la « victoire et de l'honneur
Page 84 - Chastre1, son oncle, sont prests de tendre les mains. Fermez-vous, Sire, à voir les fruicts de leur confusion, l'élection d'un roi de paille, et, avec ceux qu'ils jetteront dans vostre parti, laissez amasser tout le venin dans une teste, pour en elle trencher tous vos ennemis; et employez le grand jugement que Dieu vous a donné à voir la différence qu'il ya d'estre roi par la victoire ou par la soumission.
Page 10 - L'épisode est curieux. Henri de Navarre quittant le Poitou, en avril 1589, s'arrêta à Moncontour (1), bourgade fameuse par la défaite que les protestants y avaient subie vingt ans auparavant. « Là, il trouva sur le bord du petit pont le juge du lieu, grand vieillard sec, le visage long, très ridé, les yeux caves, la barbe blanche et longue, un vestement sale et tout plumeux. Cet homme s'estant présenté pour haranguer, on nous fit approcher, plus pour avoir part à la risée, commune aux...
Page 56 - ... femmes et enfans, desquels les assiégez se deschargeoyent dans l'armée par le moyen de leur cognoissance et pour leurs commoditez. Le roi, sollicité et conseillé par quelques principaux capitaines de repousser ce pauvre peuple à mousquetades, ne put digérer ceste inhumanité. Il me souvient qu'ayant retiré en une partie de mon logis quatre femmes et dix-huit petis enfans beaux et plaisans, comme enfans de Paris, au retour d'une cavalcade, nous trouvasmes tout mort et quatre corps incognus...

Bibliographic information