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sans ses liaisons aveo un parti occupé à semer dans l'église la division et le trouble, en combat. tant ses plus solennelles décisions; comme on le voit par ses Lettres publiées par Schelhorn, dans le tome 13 des Amoenitates litterarice.

MASSYS. Voyez MESSIS.

MASTELLETA ( Jean-André Donducci, dit), peintre, né à Bologne en 1577, entra d'abord dans l'école des Carrache, et étudia quelque temps les ouvrages du Parmesan; mais on ne peut point dire qu'il ait travaillé dans le goût de ces grands maîtres. Il se fit une manière singulière, sans vouloir consulter la nature. Il employait le noir plus qu'aucune autre couleur, et cette affectation déparait ses ouvrages. Il se retira dans un couvent où il mourut fort vieux. Ses mœurs étaient pures et son esprit modeste.

MASUCCIO DE SALERNE, Masutius Salernianus, issu d'une famille noble, a fait 50 Nouvelles à l'imitation de Boccace, imprimées en italien à Naples, 1476, in-fol., puis à Venise, 1484, in-fol. Elles sont intitulées : il Novellino, etc. Cet auteur mourut vers la fin du 15° siècle. Il est fort audessous de son modèle, et eût beaucoup mieux fait d'en choisir un autre dans un genre plus sage et plus utile.

sa

MASURES. Voyez MAZURES. MATAMOROS (Alphonse Garcias), chanoine de Séville, patrie, au 16° siècle, fut professeur d'éloquence dans l'université d'Alcala. On a de lui un Traité des académies et des hommes doctes d'Espagne, à Alcala, 1555, in-8°. C'est une apologie des Espagnols, contre ceux qui paraissent douter du savoir de cette nation. Mata moros était un homme de goût :

son style est élégant, mais il affecte trop d'y répandre des fleurs.

MATANI (Antoine), né à Pistoie le 23 juillet 1730, s'appliqua à la médecine, prit le bonnet de docteur à Pise en 1754, fut fait successivement professeur en philosophie et en médecine dans la même université, et mourut dans de grands sentimens de piété le 21 juin 1769, à Pistoie. On a de lui un grand nombre d'ouvrages, dont les principaux sont : 1 De anevrismaticis præcordiorum morbis animadversiones, Florence, 1756; Francfort, 1766. 2° Heliodori Larissæi Capita opticorum e græco latine conversa, Pistoie, 1658. 3° Relation historique et philosophique des productions naturelles du territoire de Pistoie, en italien, Pistoie, 1762. 4° De nosocomiorum regimine, Venise, 1768. 5° De remediis tractatus, Pise, 1769. Matani a fourni un grand nombre d'articles à divers journaux d'Italie, et a laissé des manuscrits, entre autres une Histoire littéraire des écrivains de son pays fort avancée ; ces manuscrits sont entre les mains de Joseph Matani, son frère, professeur en théologie au séminaire de Pise, qui avait le plaisir lorsque son frère vivait, de se délasser avec lui des occupations pénibles, par des entretiens fréquens sur la religion et la critique sacrée et profane. C'est à la persuasion du médecin que celui-ci s'est livré à l'étude des langues savantes. En 1780, Ventura di Samuel Fua préparait une édition complète des OEuvres de ce médecin à Pise.

MATERNE (saint) succéda à saint Valère, dans le gouvernement de l'église de Trèves, vers la fin du 3 siècle. Il quitta ce siége pour fonder celui de Cologne, qu'il remplit jusqu'à sa mort.

fl assista à deux conciles tenus contre les donatistes, l'un à Rome, l'autre à Arles. Son corps fut transporté à Trèves dans l'église de Saint-Mathias, où il fut enterré auprès de saint Eucher et saint Valère, ses prédécesseurs. Pappo, archevêque de Trèves, le transféra de lå dans l'église métropolitaine en 1037. Quelques légendes le font mal à propos disciple de saint

Pierre.

MATERNUS DE CILANO (George - Chrétien), né à Presbourg, s'appliqua avec succès aux belleslettres, à la physique, à la médecine, à l'étude de l'antiquité, et enseigna ces sciences à Altenau, dans la Basse-Saxe, où il mourut le 9 juillet 1773. Les monumens de sa science sont: 1° De terræ concussionibus. 2° De causis lucis borealis. 3° De motu humorum progressivo veteribus non ignoto, 1754, in-4°. 4° De saturnalium origine et celebrandi ritu_apud Romanos, 1759, in-4°. 5° Prolusio de modo furtum quærendi apud Athenienses et Romanos, 1769, in-4°. 6° Une Description de l'état sacré, civil et militaire de la république romaine, en allemand, 3 vol. in-8°. 7° Plusieurs Dissertations insérées dans les journaux des Curieux de la na

ture.

MATERNUS. Voyez FIRMICUS Maternus.

MATHA. Voy. JEAN de Matha. MATHAN, prêtre de Baal, fut tué devant l'autel de ce faux dieu, par les ordres du grand-prêtre Joiada, vers l'an 880 avant J.-C. MATHAN, fils d'Eleazar, fut père de Jacob et aïeul de Joseph, époux de la sainte Vierge.

MATHANASIUS. Voy. SAINT

HYACINTHE.

MATHANIAS. Voyez SÉDÉ

CIAS.

MATHAT, fils de Lévi, et père d'Héli que l'on croit être le même que Joachim, père de la vierge Marie. V. JOACHIM.

MATHATA, fils de Nathan, et père de Menna, un des ancêtres de J.-C., selon la chair.

MATHATHIAS, fils de Jean, de la famille des Machabées, prêtre du Seigneur, descendant d'Aaron par Eleazar, se rendit fort célèbre pendant la persécution d'Antiochus Epiphanes. Les abominations qui se commettaient à Jérusalem après la prise de cette ville, l'obligèrent de se retirer avec ses fils dans celle de Modin, où il était né. Ses fils étaient Jean, Simon, Judas, Eléazar et Jonathas. Il n'y fut pas long-temps sans voir arriver les commissaires envoyés par Antiochus, pour contraindre ceux de Modin à renoncer à la loi de Dieu, et à sacrifier aux idoles. Plusieurs cédèrent à la violence; mais Mathathias dėclara publiquement qu'il n'obéirait jamais aux ordres injustes d'Antiochus. Comme il cessait de parler, il aperçut un Israélite qui s'avançait pour sacrifier aux idoles. Animé à l'instant d'un enthousiasme divin, il se jette sur cet homme et sur l'officier qui voulait le forcer à cette impiété, et les tue tous les deux sur l'autel même où ils allaient sacrifier. Cette action ayant fait du bruit, il s'enfuit sur les montagnes avec ses fils et un grand nombre d'Israélites. Alors formant un corps d'armée, il parcourut tout le pays, détruisit les autels dédiés aux faux dieux, et rétablit le culte du Seigneur. Ce grand homme, sentant que sa fin approchait, ordonna à ses fils de choisir pour général de leurs troupes Judas Machabée. Il les bénit ensuite, et mourut après avoir gouverné Israël durant l'es

pace d'une année, vers la 166' avant J.-C. C'est par lui que commença la principauté des Asmonéens, qui dura jusqu'à Hérode. La grande sacrificature y fut toujours jointe, depuis son fils Judas Machabée, qui en fut revêtu le premier. V. JUDAS MACHABÉE. MATHATHIAS, fils de Simon, petit-fils du grand Mathathias, fut tué en trahison avec son père et un de ses frères, par Ptolémée son beau-frère, dans le château de Doch, l'an 135 avant J.-C.

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MATHENEZ (Jean-Frédéric de), né à Cologne vers 1580, docteur en théologie, professeur d'histoire et de langue grecque, puis chanoine et curé de SaintCunibert, dans sa ville natale donna ses soins aux pestiférés, et mourut de la contagion le 24 août 1622. C'était un critique savant, qui exerça sa plume sur des matières singulières son style est trop négligé. On a de lui: 1o De triplici coronatione germanica, lombardica et romana, Cologne, 1622, in-4°. 2° De luxu et abusu vestium. 3° Critices christianæ lib. duo. Voy. Biblioth. colon. du P. Hartzheim.

MATHIAS (saint). Le perfide Judas ayant laissé, par sa mort, la place d'apôtre vacante, Joseph, appelé Barsabas, que sa piété avait fait surnommer le Juste, et Mathias, furent deux hommes sur lesquels on jeta les yeux pour l'apostolat. Les fidèles prièrent Dieu de se déclarer sur un des deux. Le sort tomba sur Mathias l'an 33 de J.-C. On ne sait rien de certain sur la vie et la mort de cet apôtre. Ce que l'on dit de sa prédication en Ethiopie et de son martyre, n'est point appuyé sur des témoignages contemporains. (Voyez la fin de l'article saint JACQUES le Majeur.) Les anciens

hérétiques lui ont attribué un Evangile et un Livre de tradition, reconnus pour apocryphes par toute l'église On croit avoir à Rome les reliques de cet apôtre; mais la fameuse abbaye de SaintMathias, près de Trèves, prétend, avec autant de fondement, avoir cet avantage, prétentions douteuses de part et d'autre. Il se pourrait faire, disent les bollandistes, que les reliques qui sont à Sainte-Marie-Majeure ne fussent point de l'apôtre, mais d'un saint de ce nom, évêque de Jérusalem vers l'an 120.

MATHIAS, empereur d'Ailemagne, fils de Maximilien II, et frère de Rodolphe II, contre lequel il fut quelque temps révolté, succéda à celui-ci en 1612. L'Empire était alors en guerre avec les Turcs. Après des succès contre-balancés par des pertes, Mathias éut le bonheur de la finir en 1615, par un traité conclu avec le sultan Achmet. Mais il en vit commencer une autre en 1618, qui désola l'Allemagne pendant trente ans, et qui fut excitée par les protestans de Bohême, pour la défense des nouvelles erreurs. Il mourut à Vienne en 1619, à 62

ans.

L'enlèvement du cardinal Elesel, son premier ministre, que l'archiduc Ferdinand, depuis son successeur, crut devoir éloigner des affaires, le conduisit au tombeau. La capitulation que Mathias signa en montant sur le trône, diffère essentiellement de celle de ses prédécesseurs. Elle borne l'emploi des subsides donnés par les états, au seul usage pour lequel ils sont accordés. Elle lui défend de traduire les procès pour les péages électoraux, devant un autre tribunal que celui des sept électeurs. Elle l'oblige de prendre lui-même les investitures des fiefs

possédés par la maison d'Autriche. Elle permet aux électeurs d'élire un roi des Romains, du vivant de l'empereur, quand ils le jugeront utile et nécessaire pour le bien de l'Empire, et même malgré les oppositions de l'empereur régnant.

MATHIAS CORVIN, roi de Hongrie, 2a fils de Jean Huniade, s'acquit par sa bravoure le nom de Grand. Ladislas V d'Autriche, roi de Hongrie et de Bohême, le renferma dans une prison en Bohême; ce qui n'empêcha pas qu'après la mort de ce prince, il ne fût élu roi de Hongrie le 24 janvier 1458. George-Podiebrack, successeur de Ladislas en Bohême, rendit la liberté à Mathias. Plusieurs grands seigneurs hongrois s'opposèrent à son élection, et sollicitèrent Frédéric IV de se faire couronner. Les Turcs profitèrent de ces divisions; mais Mathias les chassa de la haute Hongrie, après avoir forcé l'empereur Frédéric de lui rendre la couronne sacrée de saint Etienne dont il s'était emparé, et qui, selon les lois du royaume, était nécessaire au couronnement des rois. (Voy. saint ETIENNE.) Podiebrack, fauteur des hussites, ayant été excommunié par Paul II, les catholiques de Bohême qu'il persécutait, présentèrent la couronne du royaume à Mathias; mais elle lui fut disputée par Uladislas VI, fils de Casimir roi de Pologne, qui succéda enfin à Podiebrack. La guerre se rallumna ensuite entre l'empereur et Mathias. La fortune lui fut si favorable, qu'ayant assujetti une partie de l'Autriche, il prit enfin Vienne et Neustadt, qui en sont les principaux boulevards. L'empereur vaincu désarma le vainqueur, en lui laissant la basse Autriche

en 1487. L'année d'auparavant Mathias avait convoqué une assemblée à Bude, dans laquelle il donna plusieurs lois contre les duels, les chicanes dans les procès, et quelques autres abus. II se préparait de nouveau à la guerre contre les Turcs, lorsqu'il mourut d'apoplexie à Vienne en Autriche, l'an 1490. Ce héros, heureux dans la paix et dans la guerre, n'ignorait rien de ce qu'un prince doit savoir. Il parlait une partie des langues de l'Europe; il était d'un caractère fort enjoué, et se plaisait à dire des bons mots. Galeoti Martio de Narni, son secrétaire, les publia. Les lettres et les beaux-arts eurent en lui un protecteur. Il employa les meilleurs peintres de l'Italie, et appela à sa cour les savans de l'Europe. Il avait à Bude une trèsbelle bibliothèque, riche en livres et en manuscrits.

MATHIAS A CORONA, carme de Liége, mort l'an 1676, âgé de 78 ans, est auteur d'une vaste Théologie en plusieurs vol. infol., Liége, 1665, aujourd'hui ignorée.

MATHIAS DE SUÈDE, que quelques-uns nomment mal à propos Matthieu. Il fut chanoine de Lincoping, confesseur de sainte Brigille, et mourut à Stockholm avant cette sainte; car, selon les auteurs de sa vie, elle cut connaissance de sa mort par révélation lorsqu'elle était à Route. Mathias a traduit la Bible en gothique ou suédois, et y a joint de courtes notes pour l'usage de sainte Brigitte le P. Possevin croit que cet ouvrage a été anéanti pendant les révolutions de la Suède.

MATHIEU. Voyez MATTHIEU. MATHILDE, ou MAHAUD (sainte), reine d'Allemagne, mère de l'empereur Othon,dit le Grand,

et aïeule maternelle de Hugues Capet, était fille de Thierri, comte de Ringelheim, seigneur saxon. Elle épousa Henri l'Oiseleur, roi de Germanie, dont elle eut l'empereur Othon, Henri, duc de Bavière, et Brunon, évêque de Cologne, honoré dans l'église d'un culte public. Après la mort de son époux en 956, elle fut maltraitée par ses fils Othon et Henri, et obligée de se retirer en Westphalie; mais Othon la fit revenir, et se servit utilement de ses conseils; Henri se réconcilia aussi avec sa mère. Elle fonda plusieurs monastères et un grand nombre d'hôpitaux, et mourut dans l'abbaye de Quedlinbourg en 968. Sa Vie écrite 40 ans après sa mort, par l'ordre de l'empereur saint Henri, a été publiée par les bollandistes, Act. sanct., tom. 7, pag. 361.

MATHILDE, ou MAUD (sainte), fille de sainte Marguerite, reine d'Ecosse, et première femme de Henri I, roi d'Angleterre, imita fidèlement les vertus de sa mère. Elle fit bâtir à Londres deux grands hôpitaux, celui de l'église de Christ, et celui de Saint-Gilles. Elle mourut l'an 1118, et fut enterrée à Westminster, auprès de saint Edouard - le Confesseur. C'est par son ordre que Thierri, moine de Durham, écrivit la Vie de sainte Marguerite, dont il avait été le confesseur. On l'honore le 30 avril.

MATHILDE, comtesse de Toscane, fille de Boniface, marquis de Toscane, soutint avec zèle les intérêts des papes Grégoire VII et Urbain II, contre l'empereur Henri IV, son cousin, et remporta sur ce prince de grands avantages. Elle fit ensuite une donation solennelle de ses biens au saint-siége, et mourut en 1115, à 76 ans. Les ennemis des souve

rains pontifes l'ont accusée d'avoir eu des liaisons trop étroites avec Grégoire VII; mais la vertu de ce pape et celle de Mathilde, ont fait passer cette accusation pour une calomnie dans l'esprit de tous les historiens équitables. Aucun fait, aucun indice n'a jamais fait tourner ces soupçons en vraisemblances. La vérité de la donation de la comtesse Mathilde n'a jamais été révoquée en doute, c'est un des titres les plus authentiques que les papes aient réclamés; mais ce titre même fut un sujet de querelle. Elle possédait la Toscane Mantoue, Parme, Reggio, Plaisance, Ferrare, Modène, une partie de l'Ombrie, le duché de Spolette, Vérone, presque tout ce qui est appelé aujourd'hui le Patrimoine de Saint-Pierre, depuis Viterbe jusqu'à Orviette, avec une partie de la Marche d'Ancône. Le pape Pascal II ayant voulu se mettre en possession de ces états, Henri IV, empereur d'Allemagne, s'y opposa. Il prétendit que la plupart des fiefs que la comtesse avait donnés, étaient mouvans de l'Empire. Ces prétentions furent une nouvelle étincelle de guerre entre l'Empire et la papauté; cependant à la longue il fallut céder au saintsiége une partie de l'héritage de Mathilde.

MATHILDE (CAROLINE), princesse de Brunswich - Hanovre reine de Danemarck, sœur du roi d'Angleterre George III, fut enveloppée dans l'affaire des comtes Brandt et Struensée (voyez ces noms), et mourut à Zell en 1775.

MATHOU (dom Claude-Hugues), né à Mâcon d'une bonne famille, embrassa la règle de SaintBenoît dans la congrégation de Saint-Maur, l'an 1639, à l'âge de 17 ans, et s'y distingua par ses connaissances dans la philosophie

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