Essais de morale et d'économie politique de Benjamin Franklin

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Librairie de L. Hachette et Cie, 1867 - American essays - 348 pages
 

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Popular passages

Page 161 - Elle a eu des maîtres d'écriture , de dessin, de musique et d'autres encore; mais moi, si par hasard je touchais un crayon, une plume, une aiguille, j'étais sévèrement grondée ; et plus d'une fois j'ai été battue pour maladresse et pour défaut de bonnes manières. Il est vrai que ma sœur m'a associée à elle en quelques occasions, mais elle se faisait toujours un point d'honneur de prendre la suprême direction, ne m'appelant que par nécessité, ou pour me faire figurer à son avantage....
Page 159 - ... j'épargnais mon argent. Devenant grand garçon, entrant dans le monde et observant les actions des hommes , je vis que je rencontrais nombre de gens qui donnaient trop pour le sifflet. Quand j'ai vu quelqu'un qui, ambitieux de la faveur de la cour, consumait son temps en assiduités aux levers, son repos , sa liberté, sa vertu, et peut-être même ses vrais amis, pour obtenir quelque petite distinction, j'ai dit en moi-même : Cet homme donne trop pour son sifflet. Quand j'en ai vu un autre,...
Page 158 - J'approuve aussi très-fortement la conclusion que vous faites , qu'en attendant il faut tirer de ce bas monde tout le bien qu'on en peut tirer. A mon avis, il serait très -possible pour nous d'en tirer beaucoup plus de bien, et d'en souffrir moins de mal, si nous voulions seulement prendre garde de ne donner pas trop pour nos sifflets. Car il me semble que la plupart des malheureux qu'on trouve dans le monde, sont devenus tels par leur négligence de cette précaution. Vous demandez ce que je veux...
Page 160 - ... et détruisant sa santé dans leur poursuite : homme trompé , ai-je dit, vous vous procurez des peines au lieu des plaisirs; vous payez trop pour votre sifflet. Si j'en ai vu un autre, entêté de beaux...
Page 238 - ... lunettes , emplette qui ne saurait déranger beaucoup nos finances ; mais ce sont les yeux des autres qui nous ruinent. Si tout le monde était aveugle, excepté moi, je n'aurais- besoin ni de beaux habits, ni de belles maisons, ni de beaux meubles.
Page 119 - Franklin appelait tonique, et qui a de tout temps existé pour les petits enfants du peuple, consiste à subir matin et soir l'action salutaire de l'air sur la peau nue. « Vous savez, écrivait-il que depuis longtemps les bains froids sont employés ici comme un tonique. Mais le saisissement que produit en général l'eau froide m'a toujours paru trop violent, et j'ai trouvé plus analogue à ma constitution et plus agréable de me baigner dans un autre élément, c'est-à-dire dans l'air froid....
Page 160 - C'est grand'pitié, ai-je dit, qu'elle ait tant payé pour un sifflet ! Enfin j'ai conçu que la plus grande partie des malheurs de l'espèce humaine , viennent des estimations fausses qu'on fait de la valeur des choses, et de ce qu'on donne trop pour les sifflets. Néanmoins je sens que je dois avoir de la charité pour ces gens malheureux , quand je considère qu'avec toute la sagesse dont je me vante , il ya certaines choses dans ce bas monde si tentantes, (par exemple, les pommes du roi Jean,...
Page 44 - ... en rester privé; celui qui achète à crédit paye donc un intérêt pour ce qu'il achète ; et celui qui paye en argent comptant pourrait placer cet argent à intérêt ; ainsi, celui qui possède une chose qu'il a achetée paye un intérêt pour l'usage qu'il en fait. Toutefois, dans ses achats, il est mieux de payer comptant, parce que celui qui vend à crédit, s'attendant à perdre cinq pour cent en mauvaises créances, augmente d'autant le prix de ce qu'il vend à crédit pour se couvrir...
Page 233 - Ma femme apprenant que cet homme avait une fille, lui envoya en présent un bonnet à la mode. Trois ans après, le patron se trouvant chez moi avec un vieux fermier...
Page 155 - Vous savez que j'entends tous les langages des espèces inférieures à la nôtre : ma trop grande application à leur étude est la meilleure excuse que je puisse donner du peu de progrès que j'ai fait dans votre langue charmante. La curiosité me fit écouter les propos de ces petites créatures ; mais la vivacité propre à leur nation les faisant parler trois ou quatre à-lafois, je ne pus tirer presque rien de leurs discours.

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