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DE LA

RÉVOLUTION FRANÇOISE;

Dessinés et gravés en couleurs, avec un
Texte Historique.

Τους

ous les arts doivent s'entreprêter leur secours pour immortaliser l'époque la plus glo rieuse de la France. Jamais révolution ne s'est faite avec autant de rapidité, et ne coûta moins de sang. Jamais révolution ne fut aussi complette et n'eut une influence aussi marquée sur les pays voisins. Elle a été précédée de beaucoup d'autres, qui, depuis vingt-cinq ans, ont agité différentes parties de l'Europe, telles que les révolutions de Russie, de Suède, de Dannemarck, de Genève, d'Amérique, de Hollande, mais les commotions momentanées de ces contrées diverses ne se sont pas faites sentir au-delà de leurs territoires.

La France va prendre de nouvelles mœurs de nouvelles loix, un nouveau gouvernement. et c'est un moment unique qu'il faut consigner

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dans les fastes de la postérité. Voici le plan de cet ouvrage.

L'émeute du fauxbourg Saint-Antoine, devant la maison du sieur Réveillon, sera regardée par nous comme le premier germe de la révolution; et suivant fidélement les événemens qui se sont succédés, nous en trouvons cinquante qui fournissent un sujet au burin et des matériaux à l'histoire. Nous les publierons en vingt-cinq cahiers in-fol., qui contiendront deux estampes en couleur et huit pages de texte; il en paroîtra un cahier tous les quinze jours, à commencer du premier lundi du mois de Février.

Après les deux premières livraisons, dont les sujets sont plus analogues aux circonstances actuelles, nous reprendrons l'ordre chronologique. Tout ce qui appartient à l'histoire est d'une noble simplicité, ainsi qu'il convient aux ouvrages de ce genre. Quant à la partie de l'art, elle est extrêmement soignée. On s'est attaché sur-tout aux effets, et l'habileté des artistes employés ne laisse craindre au cun reproche.

Ainsi cet ouvrage sera digne des observations du philosophe et du coup-d'œil exercé des amateurs.

Le premier cahier comprendra l'irruption

du prince de Lambesc dans le jardin des Tui leries et la démolition de

Ces Bastilles affreuses

Que l'on a vu tomber sous des mains généreuses: nous reviendrons ensuite à l'insurrection du 28 Avril dans le fauxbourg Saint-Antoine.

Le prix de l'abonnement est de 9 liv. pour un mois, 27 liv. pour trois mois pour Paris, 10 liv. 10 fols pour un mois, 31 liv. 10 sols pour trois mois pour la province. Les personnes qui n'auront pas souscrit, paieront chaque cahier 6 liv. Ceux qui s'inscriront les premiers, recevront les premières épreuves, suivant l'ordre de leur numéro.

On souscrit à Paris, chez

Basset, Marchand d'Estampes, rue St. Jacques, au coin de celle des Mathurins.

Le Jay fils, libraire, rue de l'Echelle St. Honoré. Froulé, Libraire, quai des Augustins.

Bossanges et Compagnie, rue des Noyers, no. 33.

On souscrit encore en Province

A Alençon, chez Jouanne.

A Angers, chez Mame et Madame veuve Lemierre. A Auch, chez Lacaze.

A Besançon, chez veuve Charmet; et Cornu, Mar chand d'Estampes.

A Bordeaux, chez Bergeret, Bouillion, les frères Labottiere, Montmain et Jogand.

A Bruxelles, chez le Charlier et Godefroy de la Ri

viere.

A Caen, chez Manoury, le Roi et Morel.

A Dijon, chez Bidault et veuve Castaudi.

A Genève, chez Barde, Manget et Compagnie.
A Lausanne,. chez Grasset.

A Londres, chez Boffe.

A Lyon, chez Rosset et Gentot, Marchands d'Estampes.

A la Rochelle, chez Chauvet, Pavie et Dauvin.

A Marseille, chez Sube et Laporte, et Lecaudez. A Montpellier, chez Fontanel et Rigaud.

A Nantes, chez Despilly, Louis, Auvray, Sebire et Moulin.

A Orléans, chez Couret de Villeneuve, Létourmy, Vaillant et Perdoux.

A Rennes, chez Robiquet et Guillot jeune.

A Riom, chez Landriot.

A Rouen, chez le Boucher jeune, Frere et Le Mu letier.

A Saint-Malo, chez Valais et Riquet.

A Strasbourg, chez les Libraires et Marchands d'Estampes.

A Versailles, chez Blaizot et le Bel.

A Hambourg, chez Fauche.

A Châlons-sur-Saône, chez Delivani.

Au Havre-de-Grace, chez Bleuet; et Laîné, Marchand d'Estampes.

Et chez tous les principaux Libraires, Marchands d'Estampes et Directeurs des Postes.

COURIER DE PROVENCE.

Pour servir de suite aux Lettres du Comte de Mirabeau à sés Commettans.

Ne. XC V.

Du Mardi 19 au 20 Janvier 1790. Nous n'avons à rendre compte que d'opérations détachées qui appartiennent au journal de l'assemblée, et non à son histoire. Point de plan dans le travail, point d'intérêt dans la relation. Nous passerons rapidement sur tous les objets, pour donner plus d'efpace à un projet de loi qui, formé dans une tête profonde et méditative, mérite l'attention des pen. seurs et passe la partie de ces hommes frivoles, qui prononcent et qui croient juger.

tr

Le marquis de Favras a présenté une requête à l'assemblée nationale. Il demande l'interprétation de l'article 4 du décret des 8 et 9 oc. tobre. Cet article porte: que, dans les 24 heures de l'emprisonnement de l'accusé, le juge le fera paroître devant lui, lui fera lire la plainte, la déclaration du dénonciateur s'il y

en a 33°

Le rapporteur du procès du marquis de Favras, lui a indiqué le procureur-syndic de la commune, comme son dénonciateur. Cette in. dication paroît illusoire à M. le marquis de Favras, qui veut connoître le premier dénoncia.

A

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