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(1) Nous ignorons quelles rentes pouvaient devoir les Dominicains de Vitré, les Hospital (2) Pour une partie seulement.

les réparations locatives et une notable partie des grosses; les fermiers des métairies devaient toujours faire les charrois et nourrir en partie les ouvriers. C'était donc pour ses couvents, ses immeubles urbains et les édifices du culte que le clergé était appelé à débourser le plus. La plupart des couvents, par l'importance de leurs bâtiments et leur vétusté, auraient été d'un entretien plus onéreux encore si leurs occupants n'avaient banni toute préoccupation d'art et de luxe, et même de confort. Les comptes des communautés et les descriptions que nous donnent certains inventaires témoignent de l'économie rigoureuse de notre clergé en pareile matière, du moins au XVIIIe siècle. L'indigence artistique des productions de cette époque est, d'ailleurs, le caractère le plus frappant de l'architecture religieuse, dans toute la région.

Pour les édifices du culte, le clergé ne se montrait pas moins parcimonieux. Il ne supportait pourtant que la moins lourde part de leur entretien. Les abbayes, les communautés et certains prieurs et chapelains devaient naturellement subvenir entièrement à celui de leurs églises ou de leurs chapelles. Mais les réparations des chœurs et chanceaux des églises

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de la Miséricorde de la même ville, et les Récollets et les Cordeliers de Fougères.

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paroissiales incombaient seules aux décimateurs, les généraux des paroisses devant pourvoir à celles des nefs et des clochers, de beaucoup les plus coûteuses. Or il semble bien, et les plaintes des cahiers des paroisses en 1789 sont, sur ce point, trop fréquentes, trop vives et trop précises, pour n'être pas fondées, que les décimateurs se préoccupaient fort peu de leurs obligations, laissant souvent les chanceaux tomber en ruines, tandis que les paroissiens s'imposaient de lourdes taxes pour l'entretien des nefs et des clochers.

Les recteurs supportaient tous les frais de réparation de leurs presbytères. Ils s'en déchargeaient ordinairement sur le général de la paroisse, par un abonnement dont le prix variait de 40 à 120 1. pour les grosses réparations, et de 20 à 50 1. pour les réparations locatives. Dans leurs déclarations, toutefois, plusieurs recteurs signalent des dépenses considérables directement engagées par eux. L'entretien des presbytères était, d'ailleurs, la source de fréquents conflits entre généraux et recteurs, et les cahiers de 1789 dénoncent la vraie cause du mal en montrant que ni les uns ni les autres n'avaient souvent le moyen de pourvoir aux dépenses nécessaires.

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C'était aux fabriques à suffire, dans les paroisses, à toutes les exigences matérielles du culte, fourniture de vin, de cire et d'huile, achat et entretien des ornements de toute sorte et des cloches. Les patrons ou les bénéficiaires y subvenaient naturellement dans les chapelles particulières, et les communautés dans leurs propres églises ou chapelles. La générosité des fidèles et les dons des ecclésiastiques eux-mêmes allégeaient, sans doute, la charge des fabriques, mais de façon fort inégale, suivant les localités.

Le trésor des églises et des chapelles de la région, autant que l'on en peut juger par les descriptions que donnent les inventaires des communautés et certaines déclarations de recteurs et de fabriques, ne paraît avoir été nulle part considérable ni de grande valeur; nous en avons toujours extrait au moins ce qui concerne l'argenterie. On verra que ces descriptions ne signalent jamais l'intérêt artistique d'aucun objet et n'en mentionnent nul autre de quelque originalité que le vœu en argent, figurant la ville de Rennes, déposé dans l'église des Jacobins de Bonne-Nouvelle. Ce vœu, qui existe encore, était d'ailleurs la propriété de la communauté de ville.

Les comptes et les déclarations, tant des fabriques que des communautés, portent généralement à une somme assez élevée les frais ordinaires de sacristie, sans qu'on trouve jamais la mention d'aucun achat d'objet précieux. Mais l'entretien des ornements et d'une lingerie considérable, ainsi que la fourniture des cierges, suffisent à justifier une grosse dépense. Retenons en tout cas que, dans les églises paroissiales, c'est-à-dire dans les plus nombreuses et dans les seules qui fussent absolument utiles aux fidèles, cette dépense était laissée, avec la plus grosse part des frais d'entretien des églises elles-mêmes, à la charge des paroissiens, dont les contributions alimentaient le budget des fabriques.

VI. Portions congrues et acquit des fondations.

Nous avons vu quelle charge les pensions des recteurs et des vicaires constituaient pour les décimateurs. Quelques établissements y devaient ajouter les honoraires payés aux desservants des chapelles de leurs prieurés; ces honoraires grevaient assez lourdement les abbayes de Saint-Melaine, de Saint-Georges et de Saint-Sulpice.

Pour les chapitres, les abbayes et communautés de femmes, les fabriques et les hôpitaux, l'acquit des fondations pieuses constituait une charge pécuniaire incontestable; c'était le cas également pour les prieurs, les chapelains et les divers titulaires de fondations, qui faisaient célébrer moyennant salaire les messes et services auxquels ils étaient tenus. Mais cette charge, comme celle des pensions des congruistes et des honoraires de chapelains, était acquittée au profit du clergé lui

même.

Quant aux aumônes fondées sur des établissements ou des bénéfices ecclésiastiques, elles étaient peu nombreuses et peu coûteuses; elles ne s'élevaient pas à plus de 3.000 1. en tout, y compris la valeur de quelques redevances en grains.

Toutes ces dépenses obligatoires acquittées, le clergé n'était-il pas, par les devoirs de son état, soumis moralement au moins à d'autres charges? N'était-ce pas à lui qu'incombait le soin de l'assistance et de l'instruction publiques?

En étudiant plus loin la situation des établisssements d'éducation et d'assistance, ainsi que des communautés religieuses et des recteurs, nous aurons l'occasion de montrer dans quelle mesure le clergé de la région contribuait, tant par ses deniers que par la propre activité de ses membres, à ce double service.

CHAPITRE V

La situation matérielle des différentes catégories d'établissements et de bénéfices.

Nous avons découvert, au clergé et aux établissements d'éducation et d'assistance de nos districts, 1.256.946 1. 3 s. 2 d. de revenus certains ainsi répartis :

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nies et autres petits bénéfices...... 143 rect. et 169 vic. 396.840 4 Fabriques......

Fondations cbaritables et scolaires.
Maisons d'éducation et collèges...
Hôpitaux.....

Total...........

44.615 6 7

29.991 7 11

66.430

84.773 14 5

1.256.946 3 2

En signalant les lacunes de notre documentation, nous avons déjà fait remarquer que nous ignorions, en totalité ou en partie, les revenus de plusieurs fabriques, de fondations de diverse sorte et de quelques hôpitaux: quatre des derniers articles du précédent tableau se trouvent diminués d'autant.

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Les 71 bénéficiaires du premier article de notre tableau s'en partageaient le montant de la façon la plus inégale. A lui seul, l'évêque de Rennes en prenait plus du tiers (81.000 1. 2 s. 10 d.;

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