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our des villes de Fougères

rmage à rente fixe tendait métayage proprement dit, ent en nature. Les séries établissements nous ont entier, le prouvent nettesiècle, qu'un bail à rente en grains; or, ce mode vers 1750. Non seulement simplifiait la gestion des e au propriétaire d'accala hausse des denrées; rgé en ait usé davantage nent à cette époque qu'il bail à moitié fruits fort ême raison (2)? Comme mage que sur les terres rchives ont disparu, la

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de ses biens. Nous n'avons toutefois trouvé trace que d'une seule augmentation clandestine du prix de fermage d'une terre par contre-lettre; il s'agit d'une métairie de l'abbaye de Rillé, dont le détroit se trouvait ainsi porté de 200 à 300 1.

Il faut noter que les baux mettaient généralement à la charge des fermiers le paiement intégral des rentes seigneuriales et des impôts royaux.

Le clergé paraît s'être conformé, en somme, aux usages locaux, et la variété même de ses modes de fermages suffirait à le prouver. On peut seulement se demander s'il n'a pas eu plus souvent et plus largement recours aux pots de vin que les autres propriétaires.

Mais notre ignorance sur ce point montre combien il est difficile de reconnaître s'il tirait de ses terres le même profit que les laïques. Pour les immeubles urbains, ce n'est pas douteux. Si leur prix de vente comme biens nationaux, de 1790 à 1792, dépasse sensiblement, en général, leur prix d'estimation, c'est que celui-ci n'avait été calculé qu'à raison de 10 ou 12 fois le revenu net; ces maisons n'étaient, pour la plupart, ni belles, ni neuves; mais elles sont encore aujourd'hui presque toutes debout.

Mais les immeubles ruraux n'étaient-ils pas, eux, affermés à trop bas prix ? Estimés, en effet, à raison de 18 ou 20 fois leur revenu, ils n'ont pas, de 1790 à 1792, bénéficié d'enchères moins considérables que les maisons des villes. N'est-il pas invraisemblable, pourtant, que toutes les communautés et tous les bénéficiaires, sans exception, aient eu assez peu le souci de leurs intérêts pour négliger de tirer de leurs biens un revenu normal? Etait-il donc si difficile pour le clergé de gérer convenablement ses terres, quand il ne s'agissait pour lui que de trouver des fermiers? Il en changeait assez souvent, ce qui peut prouver une certaine concurrence autour de ses fermes. La plupart des fabriques, l'évêque de Rennes et certaines communautés adjugeaient d'ailleurs leurs fermes aux enchères. La résiliation d'office des baux ecclésiastiques à tout changement de bénéficiaire était évidemment une cause sérieuse de dépréciation, en un temps surtout où les propriétaires profitaient de toute occasion pour augmenter considérablement le prix des fermages. Mais elle ne pouvait affecter

qu'un très petit nombre d'immeubles, la majeure partie des biens du clergé dépendant de possesseurs impersonnels, chapitres, communautés, fabriques, séminaires, etc... Dispersées parmi d'autres terres, n'était-il pas fatal, enfin, que celles de l'Eglise se missent à leur taux ? Des comparaisons rigoureuses sont difficiles; mais, autant que nous en avons pu juger par les fermages des biens confisqués sur les émigrés, les biens d'Eglise se louaient, dans les mêmes paroisses, aussi avantageusement que ceux-ci.

L'accroissement du prix de ses fermages pendant les vingtcinq dernières années de l'ancien régime apporte, d'autre part, le meilleur témoignage de l'attention du clergé à bien louer ses terres. Cet accroissement fut tel que nul autre propriétaire n'a pu en réaliser de plus considérable. Comme celui des dîmes, il s'explique évidemment par la hausse des denrées agricoles, mais il paraît avoir également été plus considérable et plus rapide que celle-ci. Il atteignit parfois 200 % et la majeure partie des baux doubla au moins de prix (1).

Nous avons d'ailleurs des attestations formelles du soin qu'ont apporté certains chefs d'établissements à l'administration de leurs revenus à la suite de l'état général des biens de l'abbaye de Saint-Sulpice, dressé en juin 1762, on observe que me de Clermont, la nouvelle abbesse, a accru de 1.703 1. 6 s., soit de 10 % environ, le produit des fermages.

Il faut remarquer que les plus grands établissements et les plus riches bénéficiaires eux-mêmes préféraient, autant que possible, traiter directement avec les cultivateurs. Ils n'avaient jamais recours à l'intermédiaire de fermiers généraux que pour leurs possessions les plus éloignées.

Il est donc probable que, si les acquéreurs des biens nationaux ont acheté ceux-ci à si haut prix, ce n'est pas parce qu'ils estimaient les anciens fermages insuffisants pour leur époque, mais parce qu'ils escomptaient peut-être un nouvel accroissement du prix des denrées et, plus probablement, l'effet des

(1) Nous avons donné en note, dans le cours de cette publication, le prix de tous les anciens baux qui nous sont restés. On pourra, pour beaucoup de fermes, en suivre la progression pendant tout le XVIIIe siècle, et on remarquera qu'après avoir été très lente, et s'être même arrêtée vers 1740, elle s'accéléra soudainement à partir de 1760 et surtout de 1770 (Voir en particulier: Abbaye de Saint-Georges, Jacobins de Rennes, Calvairiennes de Saint-Cyr, Grand et Petit Séminaire).

réformes, en particulier de l'abolition des dîmes et du régime seigneurial. Dans nos districts, les premières enlevaient 8 % environ du revenu brut des terres. C'est autant dont les acquéreurs entendaient bien profiter eux-mêmes.

III. Les rentes.

Chaque année, les établissements et les bénéficiaires de nos districts percevaient 216.000 1. (1) environ, en rentes de diffé

rentes sortes.

Dans le total, les rentes viagères comptaient pour 8.105 1., et les rentes consenties en échange de dîmes, pour 6.155 1.; il faudrait ajouter à cette dernière somme la valeur de 168 boisseaux de froment et de 54 boisseaux de seigle non évalués dans la déclaration de l'abbaye de Rillé, soit 800 1. au plus. 26.400 1. représentaient le montant des bourses fondées à l'hôtel de Kergus et à la maison de l'Enfant-Jésus. Mais nous ne pouvons établir exactement le montant des rentes foncières ni des redevances reçues à des titres divers, sans constitution d'aucune hypothèque. Nos documents ne les distinguent pas toujours, en effet, des rentes perpétuelles constituées sur des capitaux mobiliers; nous savons seulement que ces dernières s'élevaient au moins à 124.163 1. 9 s. 4 d., et les rentes foncières au moins à 11.945 1. 12 s. 5 d. Restaient, en rentes diverses, 36.000 1. et 100 mines de grains, soit environ 40.000 1. Les rentes seigneuriales ne sont pas comprises dans cette somme; nous les étudierons plus loin, avec les autres droits seigneuriaux.

Des capitaux mobiliers, la majeure partie, produisant 66.280 1. 5 s. 4 d. au moins, était placée en rentes sur la province de Bretagne. Venaient ensuite, par ordre d'importance, les placements sur le clergé de France, produisant 19. 847 1. 15 s. 11 d.; les placements sur la ville de Paris, les tailles de Bretagne, le trésor royal, les villes de Rennes et de Nantes, et la province de Languedoc, produisant, en tout, 15.946 l. 4 s.; les placements sur les établissements religieux,

(1) Nous ignorons absolument le montant de celles que pouvaient posséder le collège de Rennes, les hôpitaux de Fougères et quelques fabriques.

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