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paroit deux volumes par mois de ce Journal. La foufcription n'eft ouverte que pour l'année entiere: elle eft de 24 1. de France, prife à Bouillon, & par la pofie, 33 liv. 12 f., franche de port, pour toute la France. Sçavoir, 24 liv. pour l'abonnement, & 9 liv. 12 f. pour le port.

L'abonnement du port dans les poftes du Généralat de l'Empire étant de 6 liv., il n'en coûtera que 30 liv. pour recevoir ce Journal franc de port dans cette partie de l'Allemagne.

?

Pour tout ce qui regarde la correfpondance de France, on aura la bonté de s'adresser à M. LUTTON rue Ste. Anne, Butte St. Roch, à Paris, chargé de tout ce qui regarde ce Journal. On aura foin d'affranchir les lettres; autrement elles refteront au rebut. La foufcription doit être payée d'avance, ainsi que le port du Journal.

On s'adrefera auffi à M. WEISSENBRUCH, Directeur du bureau de ce Journal à Bouillon > où la pofte de France arrive & part tous les jours.

On trouve dans le même bureau le Journal Politique, dont il paroît un volume le Ier, & le 15 de chaque mois. Il y a auffi quatre cahiers de fupplément à ce Journal. L'abonnement est de 12 liv. par année, pris à Bouillon, & par la pofte, 18 liv., franc de port.

La Gazette Salutaire, dont on donne une feuille chaque femaine, coûte 9 1., franche de port. Les Diredeurs des Poftes étrangeres, ainfi que les particuliers qui defireront avoir ces ouvrages périodiques, font priés de vouloir bien adrefer leurs lettres à M. WEISSENBRUCH, Diredeur des Journaux, à la pofie reftante à Liege.

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Recherches fur le commerce, ou Idées relatives aux intérêts des différens peuples de l'Europe. Tome fecond, premiere partie. In-8°. de 250 pag., avec une planche. A Amfterdam, chez Marc-Michel Rey. 1779.

Na vu dans le premier volume (*) de cet ouvrage, que non-feulement la grande quantité d'or & d'argent apportée en

Europe depuis la découverte de l'Amérique,

(*) Nous en avons rendu compte dans notre Journal

du 15 Mai 1778, pag. 16-27.

mais les variations que le numéraire a éprouvées, font devenues funeftes à la fociété, Aujourd'hui l'anonyme fe propofe de montrer que ce mal a été augmenté par de nouveaux fignes repréfentatifs de la valeur des chofes, c'eft-à-dire, par le papier qui circule dans le public. Il a divifé le second volume de fes Recherches en trois parties, dont la premiere, la feule qu'il ait encore mife au jour, concerne les banques, & renferme 7 chapitres dans le 1er. il s'agit des banques en général; le 2e. offre un abrégé hiftorique relatif au commerce des Pays-Bas, & particulierement de la Hollande, jufqu'à l'époque de l'établissement de la banque d'Amfterdam; le 3e. eft confacré à cette banque; dans les 4e. & 5e. on lit un abrégé hiftorique du commerce de l'Angleterre depuis Jules-Céfar jufqu'à l'établissement de la banque de Londres; le 6e. a pour fujet cette même banque; enfin, le 7e, contient un examen des avantages & des inconvéniens que les banques peuvent occafionner dans les fociétés où elles font établies. La planche jointe à ce volume offre les figures, 10. d'un vaisseau vénitien dont on trouve le deffin, fait en 1366, fur une carte géographique; 2o. d'un navire qui, à fon pavillon, paroît avoir été un bâtiment génois; 30. d'un vaiffeau de la fin du 15e. fiecle, gravé d'après un tableau qu'on voit à Venife, dans l'église de St. Jean & de St, Paul,

& qui repréfente l'hiftoire de Ste. Urfule. Le tout ne peut qu'ajouter à l'opinion très-avantageufe que l'auteur avoit déjà donnée de fes connoiffances & de fon jugement. Voyons d'abord ce qu'il dit de plus effentiel für les banques d'Amfterdam & de Londres.

Les banques en général fe réduisent à deux fortes les unes font un dépôt pur & fimple, dont la valeur circule dans le public; les autres font en même tems commerçantes. Celle d'Amfterdam eft de la premiere efpece. Elle ne fait nul commerce par elle-même. Loin de porter aucun préjudice aux particuliers, elle leur procure une entiere fûreté lorfqu'ils y dépofent leur argent. Par la maniere dont fe font les paiemens en banque entre les négocians, les opérations du commerce s'exécutent avec plus de facilité & de célérité. Combien de tems n'emploieroit-on pas, s'il falloit chaque fois compter les efpeces, & combien de frais n'entraîneroit point continuellement le tranfport de ces dernieres d'un endroit à l'autre ? Celui qui a dépofé fon argent dans la banque eft d'ailleurs tranquille: il n'a ni vol, ni infidélité à craindre.

Outre fon utilité pour les négocians & les particuliers, cet établiffement procure plufieurs autres avantages à toute une fociété. 1°. L'argent qui fe trouve dans un pareil dépôt ne circule pas tout à la fois dans le commerce, ni dans le public. 2o.

On rend par-là infructueuses beaucoup de manœuvres de caiffiers, de banquiers particuliers & d'agioteurs d'argent. 3°. Ce dépôt, dans un tems de calamité, peut être d'une très-grande reflource; mais, comme l'obferve judicieufement l'anonyme, c'eft un objet fort délicat : ce feroit abufer de la confiance du public, que de toucher à un dépot fi facré; il n'y a qu'un danger éminent qui puiffe légitimer une pareille manœuyre. La banque d'Amfterdam étant donc un fimple dépôt, c'est ce même dépôt qui forme fon capital, dont elle ne paie aucun intérêt ; au contraire, les particuliers acquittent les honoraires des employés, par les frais modiques qu'ils paient à chaque tranfport ou revirement de livres qui s'exécute pour leur compte. Les autres profits de cette banque dérivent des avances qu'elle fait au moyen de fon crédit fur l'or ou l'argent qu'on y dépofe: elle fe procure ainfi un revenu affez confidérable, fans qu'elle ait befoin que la ville ou l'état lui fourniffent le moindre fonds.

Il n'en eft pas de même de la banque de Londres. Celle d'Amfterdam eut pour principal but, dans fon origine (le 31 Janvier 1609), d'établir la confiance, de foutenir le crédit du commerce de la Hollande chez l'étranger, & d'en accélérer les opérations: celle de Londres fut inftituée ( le 27 Juillet 1694) pour mettre le gouvernement en état

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