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propre, avec cette différence néanmoins, que le premier a besoin de friction pour exercer la faculté attractive, au lieu que la feconde ne devient électrique qu'après avoir été mise fur de la braife, & poffede, outre la faculté attractive, auffi la répulfive. Le bafaite eft une pierre fufible martiale, non electrique; la zeolithe enfin, une pierre fufible, quelquefois électrique, qui écume beaucoup en fondant ».

Cet excellent mémoire eft terminé par des réflexions très-judicieufes fur les deux phénomenes fuivans: 1°. les laves ont les mêmes principes que la tourmaline & le bafalte. 20. Les principes des pierres fufibles, qu'on a féparés, & qu'on méle enfuite dans la proportion trouvée, n'entrent point en fufion comme les pierres. Ces réflexions prouvent furtout combien il eft difficile d'analyfer exactement les corps naturels.

des

Expériences fur la célérité avec laquelle corps de différentes figures je chargent du fluide électrique, & fur le rapport entre la quantité qu'ils en abforbent & la diftance à laquelle ils font d'un corps electrife. Par M. Achard. Voici les résultats de ces expériences, fort ingénieufes, & qui ont été faites, les unes avec un cube & un cône de laiton, les autres avec un cube & des plaques circulaires du même métal.

1o. Toute la matiere électrique dont on charge un corps, au delà de celle qu'on peut

lui donner, lorfqu'un autre corps conducteur absorbe son électricité, eft épuisée dans un inftant, par l'approche de ce conducteur.

2o. Plus le corps conducteur eft éloigné du corps électrifé dont il abforbe le fluide électrique, plus il lui faut de tems pour l'abforber; & à une certaine diftance, cette abforption devient nulle.

30. Les différences entre les quantités de fluide électrique abforbé diminuent à mefure que l'éloignement du conducteur devient plus confidérable.

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4°. Plus le degré d'électricité que ducteur peut recevoir, lorfque le cône n'eft pas fous le cube, eft grand & fa durée confidérable, plus, les autres circonftances ref tant les mêmes, il faut de tems au cône pour épuifer le conducteur.

5. Toutes les circonftances étant les mêmes, une pointe abforbe plus de fluide électrique que le cône ou neuf pointes.

60. La quantité de matière électrique abforbée par un corps conducteur placé dans l'athmosphere électrique, n'eft pas en raison du nombre des points où le corps qui abforbe l'électricité peut toucher cette athmosphere.

7. A des distances affez confidérables, comme celle de 2 pouces & demi, une plaque fans pointes produit moins d'effet qu'un cône & une plaque avec une ou plufieurs pointes; mais lorfque la diftance de la miere plaque au corps électrifé dont elle doit

pre

abforber le fluide électrique, n'eft que fort petite, comme d'un demi-pouce tout au plus, elle produit plus d'effet même que la pointe, fe charge plus vite de la matiere électrique & en plus grande quantité.

Sur les obfervations du vent. Par M. Lambert. Les météorologiftes trouveront dans cet article une méthode pour prendre le terme moyen des vents qui ont regné pendant un efpace quelconque de tems. Cette méthode eft fondée fur les principes de la compofition & de la réfolution des forces; elle nous a paru très-fatisfaifante, mais ne pouvoir être bien entendue fans le fecours du calcul algébrique & des figures qui l'accompagnent.

Sur les conducteurs deftinés à garantir de la foudre les édifices. Par M. de Caftillon. Ce mémoire, qui prouve beaucoup de recherches & de jugement, eft divifé en trois fections: la re. offre des principes & des faits généralement reçus ; dans la 2e. l'auteur expofe ce qu'il penfe au fujet de la conftruction, de l'arrangement & de la diftribution des conducteurs; la 3e. contient des réflexions fur les deux premieres. Nous ne préfenterons que les réfultats de la feconde.

1o. L'on choifira la partie la plus élevée de l'édifice qu'on voudra préferver de la foudre.

2o. L'on y placera verticalement une barre de fer qui l'excede de 8 à 9 pieds.

3o. Cette barre fera prefque toute d'une venue; elle aura la figure d'un prifme ou d'un cylindre.

4°. Le bout fupérieur fe terminera en

pointe.

5. Cette pointe fera auffi aiguë qu'il eft poffible.

6o. Elle doit être dorée ou brunie; la partie la plus aiguë (ce qui vaut encore mieux fera de laiton ou du moins de cuivre, & de la longueur d'un pied.

70. La barre, jufqu'à un pied du toit environ, fera d'une feule piece, & couverte de peinture à l'huile jufqu'à la pointe dorée.

8°. Si la barre eft prifmatique, elle aura un pouce & demi ou 2 pouces d'équarriffage; & fi elle eft cylindrique, 2 pouces ou 2 pouces & demi de diametre. L'académicien appelle cette barre la tête du conducteur.

9o. L'extrêmité inférieure de cette tête communiquera de la maniere la plus intime avec une autre barre que M. de C. nomme la queue (2) du conducteur.

(2) L'auteur obferve qu'on peut fubftituer à cette queue une treffe de trois fils de laiton. « Il fuffira, dit-il, que chaque fil ait 2 ou 3 lignes de diametre. Il est néceffaire que la treffe foit bien ferrée, afin que les fils fe touchent d'auti près qu'il eft poffible. Cette treffe eft plus urile que la queue, 1o. parce qu'elle eft moins coûteufe; 2o. parce que lorsqu'un des fils finit, & qu'il faut en attacher un fecond, il y a toujours deux fils continus, par lefquels le feu électrique fe décharge tranquillement; 3°. parce qu'elle fe prête mieux aux détours qu'il faut lui faire prendre pour la conduire jufqu'à l'eau ».

10o. Cette queue fera prolongée jufqu'à terre & davantage.

11o. Elle fe prolongera, s'il eft possible, dans une affez grande quantité d'eau ; fi non, elle s'enfoncera dans la terre humide.

12o. La queue du conducteur aura 9 ou 6 lignes au moins d'équarriffage, fi elle eft prifmatique ; & fi elle eft cylindrique, un pouce ou lignes de diametre.

13o. Chacune des pieces qui la compofent fera auffi longue qu'il eft poffible.

14. Ces pieces feront jointes enfemble de la maniere la plus intime, enforte que les parties contigues des deux barres foient dans un contact parfait.

15°. On éloignera la barre appellée queue, des ancres dont on fortifie les murailles des clefs dont on arme les têtes des poutres, & de toutes les autres pieces de fer un peu confidérables, qui feront dans les murs du bâtiment, quand même ces pieces feroient couvertes de ciment ou de pierre.

16o, Entre le conducteur & le bois qui le foutiendra, on mettra des pieces de verre enforte que le fer ne touche pas le bois.

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17o. Si le faîte de l'édifice ne peut pas commodément recevoir le conducteur, on le placera fur un poteau de bois fuffifamment

haut.

18°. Dans ce cas, on le mettra devant le bâtiment, du côté le plus orageux. 19o. La précaution de placer le conduc

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