La femme pauvre au XIXe siècle

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Guillaumin, 1866 - Feminism - 450 pages
 

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Popular passages

Page 152 - La loi est l'expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs représentants à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les citoyens, étant égaux à ses yeux, sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.
Page 392 - ... montrent une face humaine, et en effet ils sont des hommes. Ils se retirent la nuit dans des tanières où ils vivent de pain noir, d'eau et de racines ; ils épargnent aux autres hommes la peine de semer, de labourer et de recueillir pour vivre, et méritent ainsi de ne pas manquer de ce pain qu'ils ont semé.
Page 115 - TRAVAILLEZ, prenez de la peine ; C'est le fonds qui manque le moins. Un riche laboureur, sentant sa mort prochaine, Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins. Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage Que nous ont laissé nos parents : Un trésor est caché dedans.
Page 391 - L'on voit certains animaux farouches, des mâles et des femelles, répandus par la campagne, noirs, livides et tout brûlés du soleil, attachés à la terre qu'ils fouillent et qu'ils remuent avec une opiniâtreté invincible ; ils ont comme une voix articulée et, quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine; et, en effet, ils sont des hommes.
Page 64 - Tout homme peut engager ses services, son temps; mais il ne peut se vendre ni être vendu; sa personne n'est pas une propriété aliénable. La loi ne reconnaît point de domesticité; il ne peut exister qu'un engagement de soins et de reconnaissance entre l'homme, qui travaille, et celui, qui l'emploie.
Page 38 - La fraternité conduit Sénèque à reconnaître l'égalité de tous les hommes, même des esclaves. * Celui que tu appelles ton esclave » tire son origine d'une semblable semence, il jouit du même ciel, » il respire, le même air, il vit et meurt de même que toi
Page 269 - ... plus celle d'un particulier, et où l'œil d'un commis signale les écritures dont il fait des copies. Il n'ya pourtant de singulier dans tout cela que la rareté ; pourquoi une femme ne servirait-elle pas de secrétaire à son mari, sans qu'il en eût moins de mérite? On sait bien que les ministres ne peuvent tout faire par eux-mêmes ; et certes ! si les femmes de ceux de l'ancien régime, ou même de tous ceux du nouveau, eussent été capables de faire des projets de lettres, de circulaires...
Page 399 - Que nous parle-t-on de ses victoires passées ? Quel bien nous ont-elles fait ces funestes victoires ? La haine des peuples, les larmes de nos familles, le célibat forcé de nos filles , la ruine de toutes les fortunes , le veuvage prématuré de nos femmes , le désespoir des pères et des mères à qui , d'une nombreuse postérité, il ne reste plus la main d'un enfant pour leur fermer les yeux : voilà ce que nous ont produit...
Page 179 - Je ne sais ; mais cnfinje le nommerai : c'est le ministère de la charité. A la femme chrétienne, par une délégation spéciale, comme emploi de ses loisirs et de la surabondance de ses vertus, ont été confiés tous les pauvres, toutes les misères, toutes les plaies, toutes les larmes. C'est elle qui, au nom et au lieu de Jésus-Christ, doit visiter les hôpitaux et les greniers, découvrir les gémissements, explorer le royaume si vaste de la douleur.
Page 288 - Est-ce parce que nous sommes les plus forts ? Mais c'est une véritable injustice. Nous employons toutes sortes de moyens pour leur abattre le courage. Les forces seraient égales si l'éducation l'était aussi. Éprouvons-les dans les talents que l'éducation n'a point affaiblis, et nous verrons si nous sommes si forts.

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