Œuvres complètes de Montesquieu: De l'esprit des lois, livres XI-XXI

Front Cover
 

Selected pages

Contents


Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 14 - Ainsi , la puissance législative sera confiée et au corps des nobles , et au corps qui sera choisi pour représenter le peuple , qui auront chacun leurs assemblées et leurs délibérations à part , et des vues et des intérêts séparés.
Page 8 - Tout serait perdu si le même homme, ou le même corps des principaux, ou des nobles ou du peuple, exerçaient ces trois pouvoirs : celui de faire des lois, celui d'exécuter les résolutions publiques, et celui de juger les crimes ou les différends des particuliers.
Page 182 - ... est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes, parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens.
Page 181 - On ne peut se mettre dans l'esprit que Dieu qui est un être très sage ait mis une âme, surtout une âme bonne, dans un corps tout noir.
Page 307 - Plusieurs choses gouvernent les hommes : le climat, la religion, les lois, les maximes du gouvernement, les exemples des choses passées, les mœurs, les manières; d'où il se forme un esprit général qui en résulte.
Page 10 - La puissance de juger ne doit pas être donnée à un sénat permanent, mais exercée par des personnes tirées du corps du peuple1, dans certains temps de l'année, de la manière prescrite par la loi, pour former un tribunal qui ne dure qu'autant que la nécessité le requiert.
Page 11 - Comme dans un État libre tout homme qui est censé avoir une âme libre doit être gouverné par lui-même , il faudrait que le peuple en corps eût la puissance législative ; mais comme cela est impossible dans les grands États, et est sujet à beaucoup d'inconvénients dans les petits , il faut que le peuple fasse par ses représentants tout ce qu'il ne peut faire par lui-même.
Page 155 - Chine furent plus sensés , lorsque , considérant les hommes , non pas dans l'état paisible où ils seront quelque jour, mais dans l'action propre à leur faire remplir les devoirs de la vie , ils firent leur religion , leur philosophie , et leurs lois , toutes pratiques. Plus les causes physiques portent les hommes au repos , plus les causes morales les en doivent éloigner.
Page 121 - La taxe étoit juste, quoiqu'elle ne fût point -proportionnelle : si elle ne suivoit pas la proportion des biens, elle suivoit la proportion des besoins. On jugea que chacun avoit un nécessaire physique égal, que ce nécessaire physique ne devoit point être taxé; que l'utile venoit ensuite, et qu'il devoit être taxé , mais moins que le superflu; que la...
Page 12 - L'on connoît beaucoup mieux les besoins de sa ville que ceux des autres villes , et on juge mieux de la capacité de ses voisins que de celle de ses autres compatriotes. Il ne faut donc pas que les membres du corps législatif soient tirés en général du corps de la nation ; mais il convient que, dans chaque lieu principal, les habitants se choisissent uu representant.