Les rayons et les ombres

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Auguste Ozane, 1840 - 205 pages
 

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Page 86 - J'eus dans ma blonde enfance, hélas! trop éphémère, Trois maîtres : un jardin, un vieux prêtre et ma mère. Le jardin était grand, profond, mystérieux, Fermé par de hauts murs aux regards curieux; Semé de fleurs s'ouvrant ainsi que des paupières, Et d'insectes vermeils qui couraient sur les pierres; Plein de bourdonnements et de confuses voix; Au milieu, presque un champ; dans le fond, presque un bois. Le prêtre, tout nourri de Tacite et d'Homère, CE QUI SE PASSAIT AUX FEUILLANTINES.
Page 147 - Toutes les passions s'éloignent avec l'âge, L'une emportant son masque et l'autre son couteau, Comme un essaim chantant d'histrions en voyage Dont le groupe décroît derrière le coteau.
Page 146 - Dieu nous prête un moment les prés et les fontaines, Les grands bois frissonnants, les rocs profonds et sourds, Et les cieux azurés et les lacs et les plaines, Pour y mettre nos cœurs, nos rêves, nos amours;
Page 143 - Que peu de temps suffit pour changer toutes choses ! Nature au front serein, comme vous oubliez ! Et comme vous brisez dans vos métamorphoses Les fils mystérieux où nos cœurs sont liés...
Page 144 - D'autres vont maintenant passer où nous passâmes. Nous y sommes venus, d'autres vont y venir; Et le songe qu'avaient ébauché nos deux âmes, Ils le continueront sans pouvoir le finir!
Page 194 - D'où jaillissait la joie en vives étincelles, Je portais sous mon bras, noués par trois ficelles, Horace et les festins, Virgile et les forêts, Tout l'Olympe, Thésée, Hercule, et toi, "Gérés, La cruelle Junon, Lerne et l'hydre enflammée, Et le vaste lion de la roche Némée.
Page 196 - Pardonne! aime! Dieu qu'on révère, Dieu pour l'homme indulgent ne sera point sévère. Respecte la fourmi non moins que le lion. Rêveur! rien n'est petit dans la création. De l'être universel l'atome se compose; Dieu vit un peu dans tout, et rien n'est peu de chose. Cultive en toi l'amour, la pitié, les regrets. Si le sort te contraint d'examiner de près POSIE.
Page 145 - Car personne ici-bas ne termine et n'achève ; Les pires des humains sont comme les meilleurs ; Nous nous réveillons tous au même endroit du rêve. Tout commence en ce monde et tout finit ailleurs.
Page 141 - L'automne souriait ; les coteaux vers la plaine Penchaient leurs bois charmants qui jaunissaient à peine, Le ciel était doré...
Page 185 - Où sont-ils, les marins sombres dans les nuits noires? O flots, que vous savez de lugubres histoires! Flots profonds redoutés des mères à genoux! Vous vous les racontez en montant les marées, Et c'est ce qui vous fait ces voix désespérées Que vous avez le soir quand vous venez vers nous!

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