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nifie l'ensemble des citoyens, a seul une autorité suffisante pour imposer la confiance au plus grand nombre. » C'est donc au gouvernement qu'il appartient de donner la direction et l'impulsion, de tirer un parti plus complet des forces vives condensées dans les associations scientifiques. Mais ici l'auteur est arrêté par la question des voies et moyens; il est forcé de reconnaître combien est délicate cette demande de patronage et de direction rendue obligatoire. M. Travers l'avoue luimême : « Les travaux particuliers sont la conséquence du génie propre de chaque écrivain, et chaque écrivain aime à conserver ses droits d'investigation libre, source de son originalité. L'idée de la contrainte lui répugne, un joug éteindrait son ardeur. Il faut le ménager, ce génie spécial, individuel, rarement souple, souvent sauvage; il faut le ménager, car il est susceptible et ne craint rien tant que les atteintes à son indépendance. "

L'Etat est certainement dans son rôle en accordant une haute protection, en encourageant les travaux des sociétés de province, en leur demandant, enfin, d'éclaircir, de travailler certaines questions spéciales. C'est ce qu'il fait tous les jours, aujourd'hui plus que jamais; on ne saurait trop l'en louer. Mais il doit aussi laisser l'initiative collective des sociétés tracer ellemême sa voie; et, tout en reconnaissant avec l'auteur que le rôle principal des associations scientifiques de la province est de travailler à réunir les matériaux de l'histoire du pays dans ses détails, nous n'admettons pas avec lui que des mémoires traitant des questions générales ne peuvent se faire sérieuse. ment qu'à Paris. Nous sommes moins sévère ou plus indulgent pour les travaux qui nous arrivent journellement de toutes les parties de la France. Notre position de secrétaire d'une société importante, nous a mis à mème de suivre et d'apprécier tous les progrès faits ces dernières années par les sociétés et académies de la province, soit dans le choix élevé des sujets d'études, soit dans la direction imprimée aux travaux des diverses compagnies. Beaucoup d'hommes de talent, restés jusqu'ici en dehors des associations scientifiques, se sont ralliés au grand mouvement que nos modestes sociéComp. rend.

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tés départementales ont provoqué certainement dans toutes les branches de la science. Bien des savants de nos provinces, tout en recueillant les matériaux des histoires locales, se sont exercés à généraliser, à aborder les grandes questions; ils l'ont souvent fait avec bonheur, et, quoi qu'en dise l'auteur du mémoire que nous avons sous les yeux, ils sont parvenus à apporter la lumière sur quelques-uns des problèmes de la science et de nos origines regardés jusqu'alors comme insolubles.

CALVADOS. CAEN. Société linnéenne de Normandie. Bulletin, etc. 7e volume, 1861-62, 353 p. in-8°.

Études sur le colza (2e mémoire), par M. H. Pierre, 12. Note sur le nouveau genre Fromentellia (Faune zoophytologique du terrain jurassique), par M. de Ferry, 217. — Études critiques sur des Brachiopodes nouveaux ou peu connus, par M. E. Delongchamps, 248.

CÔTE-D'OR.

DIJON. Académie impériale des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon. 2e série, t. x, année 1862. In-8°, 231, 135 et 16 p. in-8°. Dijon, 4863.

Ce volume contient les mémoires suivants :

PARTIE DES LETTRES. L'animisme et ses adversaires, par M. Tissot. Étude sur la philosophie des religions, à propos de l'ouvrage de M. de Labruguière, par le vicomte de Sarcus.

La philosophie stoïcienne et les jurisconsultes romains, par J. Simonnet. - Le P. Lacordaire, par M. Foisset.

PARTIE DES SCIENCES. - Bibliographie séismique, par M A. Perrey, 1.-Note sur quelques fossiles nouveaux ou peu connus de l'étage bathonien de la Côte-d'Or, par M. Jules Martin. — Notice sur les chevaux orientaux, par M. Dubousset. — Sur les plantes des terrains carbonifères, par M. le professeur Le Conte, traduit de l'anglais par M. Brullé.

DOUBS. BESANÇON. Société d'Emulation du départe

ment du Doubs. Mémoires, etc., 3e série, 6e vol., 1861. Besançon, 1862, XLVI et 536 p. in-8° avec pl.

Cuiner. Question résolue affirmativement en faveur de l'Alesia franc-comtois, 5. Etallon. Études paléontologiques sur le Haut-Jura. Monographie du Corallien, 55. Perron. Annales des épidémies en Franche-Comté, 317. Castan. Les vestiges du siége d'Alesia, 4e rapport fait à la Société au nom de la commission des fouilles d'Alaise, 461.

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DOUBS. MONTBÉLIARD. Société d'Émulation de Montbéliard. Mémoires, etc. 2e série, 1er vol., p. 1 à 126. In-8°.

Description physique et géologique de l'arrondissement de Montbéliard, par Ch. Contejean, docteur ès-sciences et géologue au Muséum de Paris (avec cartes et coupes).

GIRONDE.

BORDEAUX. Académie Impériale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux. Actes, etc. 3e série, 24 année, 1862; 2, 3 et 4 trim. Bordeaux, 1862. 25 année, 1863, 4er et

2e trim.

Instru

1862. Sur quelques protubérances crétacées de la partie occidentale de l'Aquitaine, par M. V. Raulin, 199. ments de musique qui furent usités en France au moyen-àge et pendant la période de la renaissance des lettres, par M. J.-B. Labat, 261.

1863. Des conditions de la bonne comédie, par M. Karl Hillebrand, 5. Considérations générales sur l'histoire de la prose française, depuis l'époque de ses premiers essais jusqu'au siècle de Louis XIV, par M. Roux, 299. — De l'histoire à notre époque, par M. J. Duboul, 307. Sur les observations pluviométriques faites dans l'Aquitaine, de 1714 à 1860, par M. V. Raulin, 177.

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BORDEAUX. Société linnéenne de Bordeaux. Discours d'ouverture pour la séance publique du 14 janvier 1862. Allocution finale pour la remise des médailles, par M. Ch. des Moulins. In-8°. (Extrait des Actes de la Société, t. xxIII, 6 livraison.) Séance publique annuelle du 24 janvier 1862. Présidence de M. Ch. des Moulins. (Extrait des Actes de la Société, t. xxii, 6 liv.) 1862, Bordeaux, 79 p. in-8°.

HAUTE-GARONNE.

TOULOUSE. Académie Impériale des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Mémoires, etc. 5° série, t. vi, 486 et 44 p. in-8°. Toulouse, 1862.

De Planel. Sur les chaudières à vapeurs au double point de vue de la législation et de la technologie; explosion des chaudières à vapeur; leurs causes actuellement connues, 299. Filhol Note sur la composition chimique des fleurs, 19. Clos 2 fascicule d'observations tératologiques, 427. — Joly Une séance à la Sorbonne en 1861, 429. Note sur un monstre humain hétéradelphe. Observations sur un fait de

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Lavocat Recherches d'anatomie comparée sur l'appareil temporo-jugal et palatin des vertébrés, 156.

Mémoires, etc., 6e série, t. 1, 656 p. in-8°. Toulouse, 1863.

Etudes

Analyse des eaux de Barèges, par M. Filhol, 170. sur les CÉPAGES cultivés dans le département de la Haute-Ga ronne et dans quelques autres départements du midi de la France, par MM. Filhol et Timbal-Lagrave, 603. Apparition du Cochylis omphacdellien, vulgairement Teigne de la vigne, ver coquin, par M. Joly, 625.- Recherches sur un cystique polycéphale du lapin et sur le ver qui résulte de sa transfor

mation dans l'intestin du chien, par M. Baillet, 452.

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critique du mémoire de M. Pasteur, relatif aux générations spontanées, par M. Joly. 215 Considérations générales sur quelques faits tératologiques confirmant la théorie vertébrale de la tête, par M. Lavocat, 75.

HAUTE-GARONNE.

TOULOUSE. Société impériale archéologique du midi de la France. Mémoires, etc., t. VIII, 3 livraison, 5° série, p. 161 à 224. In-4°. Toulouse, 1862.

HAUTE-LOIRE. -- LE PUY. Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Commerce du Puy. Annales, etc., t. xxIII, 1860, in-8°, 229 et cixij p. Le Puy, MDCCCLXII.

HAUTE-SAVOIE. ANNECY. Société Florimontane d'Annecy.

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Revue savoisienne, paraissant le 45 de chaque mois.

HAUTE-VIENNE. - LIMOGES. Société archéologique et historique du Limousin. Nobiliaire limousin, feuilles 65 à 70 inclus. p. 521-558.

Consulter à la lettre C l'article Chabannes.

Bulletin, etc., t. XIII, 1 et 2 livraisons, 148 p.

in-8°. Limoges, 1863.

Les membres de la Société archéologique du Limousin continuent leurs patientes recherches sur l'histoire de l'émaillerie, de cet art qui fit la gloire artistique de la contrée. La question d'ancienneté, soulevée simplement d'abord pour l'émaillerie limousine, n'a pas tardé à se transformer en une question générale. Où et à quelle époque les premiers émaux ont-ils été fabriqués?... Les artistes byzantins, si habiles, en effet, dès les premiers siècles, se sont attribué la gloire de l'invention. Mais cette erreur, accréditée jusqu'à nos jours, a été mise à néant par les travaux publiés dans ces derniers temps.

Il est évident aujourd'hui, pour tous ceux qui s'occupent de

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