Explication physique des sens, des idées, et des mouvemens, tant volontaires qu'involontaires, Volume 1

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Delaistre-Godet, 1755 - 976 pages
 

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Popular passages

Page 205 - ... pour rendre cette partie l'organe de ce sentiment exact et précis qui est nécessaire pour nous donner l'idée de la forme des corps. Si la main avoit encore un plus grand nombre de parties; qu'elle fût, par exemple, divisée en vingt doigts ; que ces doigts...
Page 205 - ... des corps, font celles qui nous donnent en effet les idées de leur forme & de leur grandeur. Ce n'eft donc pas uniquement parce qu'il ya une plus grande quantité de houppes nerveufes à l'extrémité des doigts que dans les autres parties du corps; ce n'eft pas , comme on le prétend vulgairement...
Page 367 - ... c'est de là que vient la frayeur et l'espèce de crainte intérieure que l'obscurité de la nuit fait sentir à presque tous les hommes ; c'est sur cela qu'est fondée l'apparence des spectres et des figures gigantesques et épouvantables que tant de gens disent avoir vues. On leur répond communément que ces figures étoient dans leur imagination : cependant elles pouvoient être...
Page 361 - ... il ne peut juger de la grandeur d'un objet que par celle de l'image qu'il forme dans son œil. Dans ce cas, le jugement de la grandeur n'est produit que par l'ouverture de l'angle formé par les deux rayons extrêmes de la partie supérieure et de la partie inférieure de l'objet; par conséquent il doit juger grand tout ce qui est près , et petit tout ce qui est loin de lui...
Page 207 - Les deux grands obstacles à l'exercice du sens du toucher sont donc premièrement l'uniformité de la forme du corps de l'animal, ou, ce qui est la même chose, le défaut de parties différentes, divisées et flexibles; et secondement le revêtement de la peau, soit par du poil, de la plume, des écailles, des taies, des coquilles, etc. Plus ce revêtement sera dur et solide, et moins le sentiment du toucher pourra s'exercer; plus au contraire la peau sera fine et déliée, et plus le sentiment...
Page 367 - ... certain qu'on n'aura d'autre idée de cet objet que celle de l'image qu'il formoit dans l'œil, & qu'on aura réellement vu une figure gigantefque ou épouvantable par la grandeur & par la forme. Le préjugé des...
Page 435 - Un jeune homme de vingt-trois à vingt-quatre ans, fils d'un artisan, sourd et muet de naissance, commença tout d'un coup à parler, au grand étonnement de toute la ville. On sut de lui que trois ou quatre mois auparavant il...
Page 205 - ... fois plufieurs parties de leur fuperficie ; ces parties de notre corps ne peuvent donc nous donner aucune idée jufte de leur forme; mais celles qui , comme la main , font divifées en plufieurs petites...
Page 366 - ... par exemple , à celle d'un mouton , ne nous paroîtra pas plus gros qu'un mouton, tant que nous ne reconnoîtrons pas que c'est un cheval; mais dès que nous l'aurons reconnu, il nous paroîtra dans l'instant gros comme un cheval , et nous rectifierons sur le champ notre premier jugement.
Page 205 - ... et obéissantes à la volonté, qu'elle est le seul organe qui nous donne des idées distinctes de la forme des corps. Le toucher n'est qu'un contact de superficie. Qu'on suppute la superficie de la main et des cinq doigts, on la trouvera plus grande à proportion que celle de toute autre partie du corps, parce qu'il n'y en a aucune qui soit autant divisée : ainsi elle a d'abord l'avantage de pouvoir présenter aux corps étrangers plus de superficie.

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