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car les documents officiels, conservés à la Préfecture de police, ne portent pas trace de son passage; et la Commune de Paris remplacera ces glorieuses images par celles de Brutus, de Marat et de Chalier!

L'Assemblée était à ce point abattue et avilie qu'elle rendait, dès le 10 août, des décrets sur la demande du premier venu.

<< Le sieur Roland, grenadier du bataillon des Minimes, dit le procès-verbal, écrit à l'Assemblée pour lui demander la suppression de la procession ordonnée par le vœu de Louis XIII.

« L'Assemblée nationale décrète que l'édit de Louis XIII, qui ordonne la procession du 15 août, est révoqué 1. >>

Le lundi 13 août, à cinq heures et demie du soir, Petion se présenta à la barre, accompagné de Manuel, de Simon et de Laignelot, pour recevoir Louis XVI et sa famille et pour conduire les prisonniers au Temple. Il avait sa grande voiture d'apparat, dorée, ouverte partout, cette même voiture qui ira prendre Louis XVI, le 21 janvier, pour le conduire à l'échafaud.

Petion et Manuel, placés sur le devant de la voiture, gardèrent leur chapeau sur la tête, assis en face de la reine et de Madame Élisabeth. Comme le peuple ameuté hurlait aux portières, Petion dit à

1 Procès-verbaux de l'Assemblée nationale, t. XII, p. 213.

Marie-Antoinette : « Ne craignez point, Madame, le peuple est bon; malgré son mécontentement, il ne vous fera rien.-Il ne fera que son devoir, répondit la reine, et vous aussi1. >>>

La voiture du maire suivit les boulevards, au petit pas des chevaux, s'acheminant vers le Temple; elle emportait la monarchie, prisonnière des Girondins ; et les Girondins prisonniers de la Commune!

1 Mathon de la Varenne, Histoire particulière des événe ments, etc., p. 203.

FIN DU PREMIER VOLUME.

TABLE DES MATIÈRES.

LIVRE PREMIER.

-

Caractère général des hommes nommés Girondins. Ils n'ont
évidemment aucun principe politique. Ce sont de purs
ambitieux, disposés à accepter tous les régimes, pourvu
qu'ils dominent.-Ils ne sont unis par aucun lien d'estime
mutuelle. La versatilité de leur politique est expliquée par
les palinodies de leur mort. - Ils s'accusent, s'outragent et
désavouent leurs actes, en présence de leurs juges. . . . 1

-

LIVRE DEUXIÈME.

FABLE DU DERNIER BANQUET DES GIRONDINS.

Inscriptions de la prison des Carmes attribuées aux Girondins.
-Ils ne sont jamais entrés dans cette prison.-Fondement
de la légende du dernier banquet.—Imaginée par M. Thiers,
elle est amplifiée par M. Ch. Nodier. -Détails donnés par
M. de Lamartine.-Toutes ces circonstances sont controuvées.
-Preuves qui établissent que le banquet n'a jamais eu lieu.
-Sillery et Lasource, que M. de Lamartine fait parler,
n'étaient pas à la Conciergerie.-Témoignage de Riouffe.

LIVRE TROISIÈME.

-

Gonnay.

29

LA VÉRITÉ SUR LES DERNIERS MOMENTS DES GIRONDINS.
Les Girondins montrent en général peu de fermeté.-Prison-
niers qui font preuve d'un grand courage.
Biron. Bailly. Lamourette. Le chien Ravage. — L'épi-
cier Cortey et le marquis de Pons.-La princesse de Mo-
naco. Madame de Lavergne. Mademoiselle Costard. -

-

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-

-

-

Les poëtes Ducourneau et Roucher.-Ducos et son pot-pourri.
-Les Girondins fugitifs. Forfanterie de Louvet.-Mort
de Petion, de Buzot et de Barbaroux.-Suicide de Condorcet
et de Rolland.-Supplice des vingt et un, à Paris.-Courage
de Girey-Dupré.-Principes irréligieux communs aux Giron-
dins..

PETION.

-

LIVRE QUATRIÈME.

LES CHEFS DU PARTI DE LA GIRONDE.

-

-

77

Son

Sa faiblesse. Sa vanité. — Il espère être roi de
France. Railleries de Robespierre. - Jugement de Ber-
trand de Molleville. - CONDORCET. Son mariage..
ingratitude envers M. de La Rochefoucauld.-BRISSOT.-Son
éducation.-Son séjour en Angleterre. Il est mis à la Bas-
tille. Il entre au service de la maison d'Orléans.-Madame
36

T. I.

de Genlis marie Brissot.-Voyage aux États-Unis et retour.
-Fondation du Patriote Français.-Brissot est membre du
comité des recherches de la Commune.-Ses opinions roya-
listes . . .

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-

-

-

LIVRE CINQUIEME.

MADAME ROLAND.

-

-

113

- Ma-

-

-

LIVRE SEPTIÈME.

INTERVENTION ET FUITE DE LA FAYETTE.

-

Situation, précédents et caractère de La Fayette.- Sa vanité
et sa faiblesse. Motifs de son arrivée à Paris. - Plan pour
sauver le roi.-Lettre de La Fayette à l'Assemblée, écrite du
camp de Maubeuge.-Contraste de ses actes et de son lan-
gage. Son discours à la barre. Situation où il trouvait les
esprits. - Adresses des départements. - Les Girondins atta-
quent La Fayette. - Sortie violente de Guadet. Hésitation

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-

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La Fayette. Elle groupe tous les ennemis du roi et hâte la

-

chute du trône.-La Fayette quitte Paris.

285

LIVRE HUITIÈME.

COMPLICITÉ DE PETION ET DES GIRONDINS DANS LES TROUBLES.
Petion favorise les attroupements. Pouvoirs du maire de

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Santerre.

Son inertie envers les conspirateurs.

-

-

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atroces imaginées contre le roi. Assassin embauché par
Grangeneuve veut se faire assassiner, pour que
le roi soit accusé de sa mort. Lâcheté de l'ex-capucin
Chabot. Le roi se résout à se défendre. - Poursuites ordon-
nées et commencées contre Petion et Manuel.
son caractère. Petion et Manuel sont suspendus de leurs
fonctions. Effroi des Girondins, complices du maire. — Ils
font rapporter l'arrêté de suspension.

-

LIVRE NEUVIÈME.
ARRIVEE DES FÉDÉRÉS.

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Roederer,

335

Origine des Fédérés.—Le fédéralisme des Girondins.-Plans de
Roland et de Barbaroux.

--

--

Les Fédérés marseillais. - Ce
qu'ils étaient.-Leur arrivée à Paris, leurs excès. - Fournier
l'Américain.-Hymnes révolutionnaires.- Le Ça ira.-Lettre
inédite de Ladré, auteur du Ça ira. Le Veillons au salut de
l'Empire, de Boy.-La Marseillaise.-Comment ce chant, fait à
Strasbourg, arriva à Paris par Marseille. La Carmagnole. ·
Le Réveil du peuple . . .

LIVRE DIXIÈME.

PRÉPARATIFS DE LA RÉVOLUTION DU 10 AOUT.

-

359

Mesures prises par les Girondins après l'arrivée des Fédérés.—
Déclaration de la patrie en danger. Elle anéantit la force lé-
gale.- Enrôlement des volontaires.- Permanence des corps
délibérants, clubs et sociétés populaires. Excitations de la
presse au renversement du roi.-Pétitions pour la déchéance.
-Pétition de Paris, portée et lue par le maire.--Les sections
de Paris, leur organisation, leur travail sourd et révolution-
naire.-Jeu double des Girondins.-Ils menacent le roi, pour
l'amener à composition. - Témoignages de Roederer et de
Bertrand de Molleville.-Lettre secrète des Girondins adres-
sée au roi, par l'intermédiaire du peintre Boze. — Refus du
roi d'accepter leurs conditions. Les sections débordent les
Girondins.-Pétitions incendiaires.-Les Girondins cherchent
à modérer le mouvement.-Ils envoient Petion à Robespierre.
-Refus de ce dernier. - Revue des forces militaires des révo-
lutionnaires. Les gardes suisses. La garde nationale d

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