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les Aftronomes. On trouve dans ce volume les obfervations de MM. Caffini, le Monnier, Pingré, Meffier, Bailly, Jeaurat. M. Dageler, à l'Ecole Militaire, obferva des éclipfes d'étoiles pendant la durée de l'obfcurité. M. le Monnier a déterminé la pofition de toutes lesétoiles qui environnoient la lunc.

M. Jeaurat ayant comparé fon obfervation avec celles de Greenwich, en Angleterre, de Rouen & de Marfeille, il effaie de s'en fervir pour déterminer la différence des méridiens; mais on fçait trop combien ces obfervations font peu concluantes, Il rapporte auffi des éclipfes des fatellites de Jupiter, & une occultation de Saturne par la lune obfervée à Marseille & à Paris; mais tout cela ne vaut pas des occultations d'étoiles fixes.

M. Maraldi, retiré à Périnaldo dans le Comté de Nice fa patrie n'a point ceffé de s'occuper des obfervations aftronomiques & fpécia

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lement des fatellites de Jupiter. Il envoie chaque année à l'Académie le recueil de fes obfervations. On trouve dans ce volume celles de 1776, avec l'éclipfe de lune dont nous venons de parler.

Il eft rare d'obferver des bandes obfcures fur le difque de Saturne femblables à celles que l'on apperçoit toujours fur celui de Jupiter; il y en a quelques obfervations de MM. Caffini. M. Meffier en ajoute une du 14 Mai 1776, faite avec une lunette achromatique qui groffiffoit 150 fois & avec un telescope de Carochez qui avoit quatre pieds de foyer & qui groffiffoit 250 fois. On en trouve la figure en grand dans ce volume; elle a été vue plufieurs jours de fuite fort diftinctement.

M. le Monnier, dans un Mémoire de Géographie, examine la position du Cap de la Circoncifion que M. Bouvet reconnut le premier Janvier 1739, au midi de l'Afrique par 54 de latitude fud. On n'avoit point

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alors de méthodes pour obferver la longitude; il fe croyoit à 28° méridien de l'île de Fer. Les voyageurs anglois qui ont cherché le Cap à cette dongitude ne l'ont point apperçu, & fe font moqué des Fran çois; mais M. le Monnier a trouvé un moyen de prouver que le Capi taine Bouvet n'étoit alors qu'à 21° 1⁄2 de longitude. Les recherches qu'il a faites fur le mouvement des lignes de déclinaifon de l'aimant lui ont fait reconnoître un changement de 5°. Dans ces parages l'aiguille déclinoit de 7° en 1739; la déclinai fon devoit donc être de 10 en 1775; mais les anglois avoient 13°

lorfqu'ils cherchoient le Cap-de la Circoncifion; ils étoient donc à 27 de longitude, & ils ne pou voient voir une terre qui eft à 21

On rend compte dans l'hiftoire de l'Académic, de l'Ouvrage de M. le Monnier, intitulé, Loix du Magnétifme, où il donne de nouvelles réflexions fur la conftruction

des bouffoles & des confidérations curieufes fur la fituation des pôles magnétiques,fur les variations qu'ont éprouvé les lignes qui marquent les différentes déclinaifons, & fur la manière de fe fervir de ces déclinai, fons pour trouver les longitudes.

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On y rend compte auffi des arts publiés par l'Académie : 1°. L'art du Peigner ou faifeur de peignes pour la fabrication des étoffes, par M. Paulet, qui fait dans le plus grand détail la defcription de l'art du fabricant d'étoffes en foie : 2°. lè tourneur méchanicien, par M. Hullot 3°. la fuite des mines de charbon de terre, par M. Morand.

L'hiftoire de l'Académie eft terminée par l'Eloge de M. le Marquis de Valliere, Lieutenant-Général des Armées du Roi, qui avoit été Dírecteur Général de l'Artillerie en 1755. Il étoit né en 1717. Il fervit en 1745 & 1746, & contribua beaucoup aux conquêtes du Roi en Flandre, Il commanda en chefl'Ar

tillerie dans la guerre d'Allemagne en 1756. Il fut appellé en Espagne en 1761, & s'y rendit fort utile. Les réglemens de l'Artillerie, qui avoient été l'ouvrage de fon père, & qu'il défendit contre des novateurs, lui occafionnèrent une efpèce de difgrace; mais il reprit fes fonctions fous le miniftère de M. le Marquis de Monteynard. Il écrivit en 1775 un Mémoire contre le nouveau Systême des pièces courtes & légères, qui fut imprimé dans le fecond volume de 1772. Il y fait voir, par les calculs les plus fimples & les raifonnemens les plus forts, que ces pièces exigent, quoique plus légères, un plus grand nombre de chevaux, à caufe des acceffoires & beaucoup plus de munitions; qu'elles ne peuvent, comme les pièces ordinaires, être employées aux fiéges; ce qui mettroit dans la néceffité d'avoir deux trains d'artillerie, un pour les fiéges, & l'autre pour la campagne; que leur peu de

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