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Ad 21.

Il eft vray que Mr.

Menager croyoit que le Comte de Rechteren devoit être fatisfait de fa reponse, mais il eft vray auffi que celuy cy, lui témoigna de ne le pouvoir être nullement.

Ad 22. Monfieur vander Duffen & le S.Villiers n'ont pas joint dans ces entrefaites Mrs. Menager, de Randwyck, Buys & le Comte de Rechteren, & ainfi ils ne je font pas feparez alors, comme il eft dit dans cet Art., mais il eft vray, comme il eft dit dans cet Art. que Mr.vander Duffen & ledit Sr.de Villiers s'a

prochoient a une diftance affez eloignée, lors que cecy fe passa,& c'est pour cette raison que le

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Comte de Rechteren Peu de tems aprés

fut bien furpris, lors qu'il apprit que Mr. Menager vouloit fe fervir du témoignage dudit Sr.Filliers pour prouver qu'il auroit mal parlé de Sa Majefté T. C. & de fon authorité Royale, l'on prend pro confeffo que Mrs. de Randwyk Buys ont taché auffi à induire Mr. Menager pour donner une

les Laquais de Mr. Menager vinrent Mr. vander

vers

Duffen & le Sr. de Villiers qui fe trouvoit proche d'eux pour fe plaindre de ce que les gens de Mr. de Rechteren les avoient furpris par derriere & mal traités de coup au vifage.

reparation raisonnable à Meffieurs de Moermont & le Comte de Rechteren, que Mr. Buys s'eft encore fervi d'un argument, que fan's donte nos plaintes étoient fondées, puis que fes Laquais s'étoient plaints auffi, que les Domestiques de Mr. Menages les avoient fiflez, & même demandé la permiffion de s'en pouvoir ranger, mais que Mr. Menager n'a pas voulu écouter raison. Aurefte les Laquais du Comte de Rechteren nient d'avoir attaqué & furpris les Laquais de Mr. Aenager par derriére, mais qu'après avoir demande à celui qui les avoit fiflez, Tom. II.

E

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pourquoy

il avoit fait cela, un des Laquais du Comte de Rechteren luy avoit donné un fouflet au vifage; que l'à deffus deux autres Lagsais de Mr. Menage, ayant voulu tomber fur le Laquais du Comte de Rechteren, deux de fes Camarades s'en étoient melez

auffi.

Ad 23.
Regarde le Sr. de

23. Le Sr. de Villiers

Villiers.

leur dit allez à Mr.

Ad 24.
Les Laguais du
Comte de Rechteren
nient d'avoir menacéz

de Rechteren qui eft plus loin avec Mr. Menager lui porter vois plantes.

24.

Ils y furent & dirent à ces Mrs. que les gens de Mr. de Reehteren les avoient frappés au vifage, & menacés de

de coups de couteau les Laquais de Mr. Menager; auffi ce fait ne convient avec coups pas les plaintes que lef dits Laquais avoient portées au Sr. de Villiers, & dont il est parlé à l'Art. 22. á fçavoir qu'ils avoient

de couteau.

été

été mal traitez decoups au vifage,& il paroit. un peu paradoxe d'être frappé au vifage & attaqué par derriere.

Ad 25.

Le Comte de Rech

Ad 25. Mr.de Rechteren prit la parole & repondit tout haut en prefence de Mr.Menager, & de toute la Compagnie, toutes les fois qu'ils le feront je les recompenferay, & s'ils ne le faifoient pas jeles chafferois.

teren convient de cet Art.,mais il ne prouve autre chofe fi ce n'eft que le dit Comte ait approuvé le fait de fes gens & nullementqu'il y auroit donné ordre, auffi peut-il affeurer en homme d'honneurde n'avoir pas donné cet ordre, mais d'avoir feulement dit à fes Laquais qu'il n'avoit pü tirer aucune reparation de Mr. Menager, & qu'ainfi ils pourroient vuider leurs querelles eux mêmes: il avoue de plus, qu'il ne pourroit jamais defaprouver fes Laquais, quand, aprés avoir effiné des infultes, dont on n'a pû obtenir reparation, ils s'en reffentent.

Le Comte de Rechteren vient de declarer dans ce dernier Art. 25. quil n'a pas donné ordre à fes Laquais de se vanger de l'infulte

£ 2

re

reccie de ceux de Mr. Menager, & cela eft vray au pied de la lettre. Mais il a mieux aimé de laiffer cette afaire de valet à valet. que d'en faire une de Maître à Maitre, & bien plus, que d'en méler les Souverains.

Exhib.le 5. Septembre 1712.

Num. 2.

Es Plenipotentiaires de France ont recu ordre du Roy leur maître, de fufpendre toute negotiation fur la Paix jufques à ce qu'ils ayent eu fatisfaction de l'infulte faite par Monfieur de Rechteren à l'un d'eux.

Pour cet effet ils ont ordre de demander premierement à Meffieurs les Etats Generaux, fi Mr. de Rechteren à fuivileurs ordres dans la violence, que fes domestiques ont commife, & dans les difcours, qu'ilà tenus lui même, ou fi ce procedé vient feulement de fon chef, par quelque motif que ce foit.

Si Meffieurs les Etats Generaux l'avouent, lefdits Plenipotentiaires de France ne trouvans plus de feureté pour eux dans Utrecht, en rendront compte à Sà Majcfle.

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