La déclaration que vous venez de faire que vous êtes refolus de vous joindre à nous, d'entrer dans les mesures que nous avons prifes pour la Paix, & de la conclurre & figner conjointement,en même temps avec nous, pour dedommager la caufe commune en quelque façon des malheurs qui font déja provenus de la defunion des Alliez & la garantier de ceux qu'il y avoit lieu de (@raindre à la venir.

De vôtre côté nous vous prions d'être fermement perfuadez que nous ne perdrons jamais de veuë l'exemple & la fage conduite de cette Grande Reine nôtre prédeceffeure, qui tant contribué au foûtien de vôtre République, dans le temps que vos braves Ancêtrès en ont jetté les prémiers fondements; Et que nous les trou vons comme une des plus grandes gloires de nôtre Regne, que nous avons non feulement unité, mais furpaffé tout ce que cette Princeffe faite pour l'établiffement de vôtre pouvoir.

C'eft auffi ce que nous continuerons à faire; nous prendrons vos interets à cœur, également avec les nôtres, & nous travaillerons avec le plus grand.empreffement à les avancer autant qu'il fera poffible; bien

fachée

fachée de n'être pas en état de foûtenir tant les vôtres que ceux de nos Alliez comTM muns auffi avantageufement que nous aurions pû faire dans le printemps paffé Sur quoi nous prions Dieu qu'il vous ait Hauts & Puiffans Seigneurs, nos bons Amis Alliez & Confédérez en fa Saint & divine Garde. Ecrit ànôtre Cour de St.. James le de Janvier l'an 17, & de nôtre Regne l'onzième,

Signé

Vôtre bonne Amie,

ANNE REINE.

Propofition faite par les Plénipotentiaires des 4. Carcles aux Miniftres de la Reine de la Grande-Bretagne, le 30. Décembre 1712.

MYLORDS,

1 eft connu S. M. le feu Roi Guillau laume d'Angleterre a invité les 4. Cercles, de vouloir entrer dans la Grande Alliance, faite entre S. M. Imperiale, S. M. de la Grande-Bretagne, & les Etats Généraux des Provinces Unies. De même il

eft

eft connu comme les Cercles y ont donné les mains, & en font convenûs avec les Miniftres de S. M. à Nordlinguespar un Traité folemnel. Il eft connu que S. M. la Reine d'à préfent a ratifié ledit Traité, & y a fait mettre le Sceau du Royaume. Il eft auffi conftant que les Cercles, depuis le premier moment de l'Alliance conclue, jufqu'à celui où j'ai l'honneur de parler à vous, Mylords, ont accompli toutes les condi tions à quoi le Traite de Nordlingue les a obligez; & qu'ils ont foûtenu de grands chocs de l'Ennemi, & fouffert toutes les incommoditez du Monde, qu'on peut attendre d'une Guerre fi fanglante & fruineufe, & d'un Ennemi fi puiffant; & cela à leur propre dépens, & fans y incommoder S. M. par un feul fol de Subfide; avec une fermeté & auffi avec une entiére confiance que S. M. S. M., (comme Elle a toûjours témoigné plaifir & contentement de la férmeté & de la conduite des Cercles,) ne manqueroit point de fe fouvenir des bons fervices quils ont rendûs au Public; & qu'ils tireroient des Fruits de leurs Dépenfes, de leurs Incommoditez & de leurs Travaux, en vertu des affûrances que S. M. a eu la bonté de leur

don

donner par un Traité fi folemnel que celui de Nordlingue. Nonobftant cela, nous aprennons avec douleur, que S. M. perfifte dans l'opinion qu'une Paix univerfelle fe devroit & fe pourroit faire fans que les Cercles en tirallent la moindre confolation & le moindre effet de l'Alliance: Point de Rédintégration, point de Barriére, point de Sûreté, ce qui mettroit les Cer cles dans la derniére défolation, & laiffe roit un funefte fouvenir à la Pofterité. C'est pourquoi, Mylords, nous prenons nôtre recours à la juftice & à la bonté de S. M., à la fageffe de fes Miniftres, & à la générofité de toute la Nation, de ne pas abandonner des Alliez & bons & fi fidéles, & de les laiffer dans la malheureuse fituation dans laquelle les Paix précedentes les ont plongez. Il y va de la gloire de S. M., de fauver fes affurances Publiques & folemnelles: Il y va de Ja prudence & de l'équité du Miniftere, de fauver facrum Verbum Regis, & de fauver facram fidem du grand Sceau du Royaume,. dans l'Archive pour une trifte Mémoire: Ily va de l'honneur & de l'interêt de toute la Nation Angloife que ces fidéles Alliez cueillent

afin qu'il ne reste poin

auffi quelques Fruits de tant de Millions qu'elle a dépenfez pour avoir une Paix jufte & raisonnable.

Mylords, Nous ne manquerous pas de donner par Mémoire ce que je viens de dire. Nous vous prions d'avoir la bonté d'en faire raport à S. M. la Reine, & nous vous prions très-inflammant de l'appuyer de la forte, que nous puiffions efperer une inftruction confolable pour nos Cercles & nos Principaux. Darefte, &c. serien

Traité de Garantie, pour la Succeffion de l'a Couronne de la Grande-Bretagne, & pour la Barriére de Leurs Hautes Puiffances.

"Quandoquidem Puis que

Puis que le Traité

in Tractatu qui a été fait 2 qui fuper le 29: jour d'OtoSucceffionem ad bre de l'An 1709. " Coronam Magnæ entre la Séréniffime " Brit. atque Obicem five Repagu lum, vulgo Bar riere, Unitarum Belgii Provinciarum 29. die Ocsy tob.

1

a

& très Puiffante Princefle Anne,Reine de la Grande Bretagne, de France, & d'Irlande Protectrice de la

Foi,