Histoire philosophique et politique, des etablissemens & du commerce des Européens dans les deux Indes, Volume 2

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Page 43 - Du bois d'aigle , qui eft plus ou moins parfait , félon qu'il eft plus ou moins réfineux. Les morceaux qui contiennent le plus de cette réfine, font communément tirés du cœur de l'arbre ou de fa racine. On les nomme calunbac, & ils font toujours vendus au poids de l'or aux Chinois, qui les regardent comme le premier des cordiaux.
Page 260 - II eft vifible que ces fommes réunies à d'autres moins confidérables , que les Européens ont acquifes par la fupériorité de leur intelligence & de leur courage, ont dû retenir parmi nous beaucoup d'argent , qui , fans ces révolutions , auroit pris la route de l'Afie. Cette riche partie du monde, nous a même reftitué une partie des tréfors que nous y avions verfés. Perfonne n'ignore l'expédition de...
Page 236 - à cet ouvrage que des foies de TcheKiang. Ils font, comme nous, débouillir la chaîne à fond , mais ils ne cuifent la trame qu'à demi. Cette méthode conferve à l'étoffe un peu de corps & de fermeté. Les blancs en font roux, fans être jaunâtres, & délicieux à la vue, fans avoir ce grand éclat qui la fatigue.
Page 276 - Leurs adverfaires au contraire ont répondu : la nature des chofes exige une compagnie , donc il faut un privilege exclufif. Mais fi nous parvenons à faire voir que les raifons qui s'élevent contre les privileges ne prouvent rien contre les compagnies , & que les circonftances qui peuvent rendre une compagnie des Indes néceflaire , ne font rien en faveur de fon privilege...
Page 252 - Vert qu'en même-temps qu'il eft le produit de la liberté, il fert à la maintenir. On a mal vu l'homme, quand on a imaginé que pour le rendre heureux, il falloit l'accoutumer aux privations. Il eft vrai que l'habitude des privations diminue la fomme de nos malheurs : mais en retranchant encore plus fur nos plaifirs que fur nos peines, elle conduit l'homme à l'infenlîbilité plutôt qu'au bonheur.
Page 86 - Ces connoiflances profondément combinées l'avoient convaincu qu'il pouvoir fe donner une influence principale dans les affaires de l'Indoftan, en devenir l'arbitre. La trempe de fon ame qui le portoit à vouloir au-delà même de ce qu'il pouvoit, donnoit une nouvelle force à fes réflexions.
Page 274 - L'heureiriè habitude de traiter furement avec nous, auroit fait tomber leurs préjugés & changé peutêtre leur gouvernement. Nous en ferions venus au point de vivre au milieu d'eux, de former autour de nous des nations ftables & folidement policées, dont les forces auroient protégé nos établiflemens par une réciprocité d'intérêt. Chacun de nos comptoirs fût devenu pour chaque peuple de l'Europe une nouvelle patrie où nous aurions trouvé une fiireté entiere.
Page 285 - Lorfque les differentes nations de l'Europe imaginerent fucceffivement qu'il étoit de leur intérêt de prendre part au commerce des Indes, que les particuliers ne faifoient pas, quoiqu'il leur fût ouvert depuis long-temps, il fallut bien former des compagnies, & leur donner des encouragemens proportionnés à la difficulté de l'entreprife. On leur avança des fonds-, on les décora de tous les attributs de la puiflance fouveraine-, on leur permit d'envoyer des ambafladeurs -, on leur donna le...
Page 37 - Campêche , beaucoup de cafle , cette quantité de peaux de buffle & de daim qu'y alloient chercher autrefois les Hollandois. On auroit pu y cultiver le poivre , & peut-être d'autres épiceries qu'on n'y...
Page 254 - On peut ajouter que la plupart de ceux qui périflent dans ces voyages de long cours font enlevés par des caufes accidentelles qu'il feroit facile de prévenir par un régime de vie plus fain, & par une conduite plus réglée. Mais quand on ajoute aux vices de...

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