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rent de toutes les parties de la Domination Fran çoise, et viennent apporter ici, sur l'Autel de la Liberté, leurs offrandes patriotiques :

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>> A cet Autel élevé par vos mains, Nosseigneurs, et sans cesse environné par la reconnoissance des peuples que vous avez affranchis, s'attacheront désormais les heureuses destinées de cet Empire, comme on prétend qu'autrefois, à l'Autel de la Victoire, élevé dans le Sénat de Rome, et sans cesse environné par la terreur des peuples vaincus, s'attachoient les destinées de l'Empire Romain.

» Ce n'est point par un défaut de zèle; c'est, au contraire, par une suite de nos précédens efforts pour le succès de la cause commune, que notre Corps, tout nombreux qu'il est, n'apporte ici que la modique offrande de 2509 livres.

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» Cette Cavalerie volontaire, quoique soldée, s'est formée en peu de semaines, s'est armée et montée par un effort général et subit de presque tous les Citoyens qui la composent, et qui tous, chacun dans leurs différens services ont bien mérité de la Patrie à l'époque de la révolution ; tous se sont unis dans les mêmes sentimens de soumission à vos Décrets, de fidélité à la Loi et au Roi, d'obéissance à votre illustre Collégue, que le choix unanime de la Commune de Paris, choix applaudi de toute la France, nous a donné pour Général.

» Et aujourd'hui, Nolseigneurs, notre véritable offrande est celle de notre vie; nous l'emploirons toute entière et nous la sacrifierons s'il le faut, au double devoir qui nous est imposé, celui de contenir ou de réprimer la licence, celui de maintenir ou de défendre la Liberté. »

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«La Garde Nationale Parisienne acquiert sans doute de nouveaux droits à la confiance des peuples, lorsqu'après avoir assuré, par son courage, la Liberté publique, elle vient journellement, dans cette Assemblée, protester de son obéissance et de sa soumission à la Loi. L'Assemblée Nationale reçoit avec satisfaction les expressions et l'hom mage de votre patriotisme; Elle vous permet d'assister à sa séance. »

Le Maire de la Commune de Neuf-Brissac, admis à la barre de l'Assemblée Nationale, a fait, au nom et en qualité de Député de cette ville, le Discours qui suit :

«NOS SEIGNEURS

» La Commune de Neuf-Brissac a l'honneur de vous députer son Maire, nouvellement élu, pour vous porter l'expression de son respect et de son

dévouement, et pour déposer sur l'Autel de la Patrie, un don médiocre, il est vrai, mais analogue à ses moyens.

» La même Ville réclame de votre part un regard favorable; si tous les Citoyens ont un droit égal à votre bienveillancé, nous pouvons compé ter sur le succès d'une juste demande.

» Un exposé clair et précis de notre situation a été rémis entre les mains de la plupart des Membres de cette auguste Assemblée; craignant d'abuser de vos momens, je me borne à vous prier de nous accorder une Ecole Nationale, en indemnité des pertes que nous faisons de nos priviléges par la nouvelle Constitution: notre demande est d'autant plus fondée, qu'elle est appuyée de l'avis, non-seulement des Députés de la Province, mais encore revêtue de la promesse du Comité de Constitution, de remettre sous les yeux de l'Assemblée Nationale, la justice de cette demande.

» Je me félicite, Nosseigneurs, d'avoir été aujourd'hui l'organe des sentimens de mes Compa

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» Toutes les parties de l'Empire François sont animées du même patriotisme, et toutes sont

également chères aux Représentans de la Nation. L'Assemblée Nationale reçoit avec satisfaction l'hommage que vous venez lui rendre au nom de la Commune de Neuf-Brissac; Elle prendra en considération l'objet de votre demande; Elle vous permet d'assister à sa séance. »

Un grand nombre de Membres de l'Assemblée ayant demandé que ce Discours et celui de la Division de la Cavalerie de Paris, qui ont mérité les applaudissemens de l'Assemblée & les réponses de M. le Président, soient transcrits en entier dans le Procès-verbal; l'Assemblée a décrété la transcription demandée.

Un Député d'Alsace ayant représenté que les Officiers Municipaux de Schlestat instruisoient une procédure criminelle contre le sieur Streicher & autres Citoyens emprisonnés, et qu'il étoit instant de pourvoir à la sûreté de ces Citoyens, après avoir entendu plusieurs Membres qui ont successivement discuté cette affaire, le Décret suivant a été rendu.

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L'ASSEMBLÉE NATIONALE a décrété que son Président se retirera devers le Roi, pour supplier Sa Majesté de donner des ordres prompts, à l'effet de surseoir à toute instruction ultérieure et à toute exécution de Sentence, s'il en avoit été rendu dans la procédure commencée à Schlestat, par les Officiers Municipaux dudit lieu, contre les sieurs Streicher, Ambruster, Fuchs, et autres

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Citoyens emprisonnés, et faire ordonner incessamment l'apport des pièces de ladite procédure, pour être remises au Comité des rapports. »

M. de Lancosne ayant demandé de s'absenter pendant quinze jours ou trois semaines, pour raison de sa santé et de ses affaires, l'Assemblée lui a permis de s'absenter.

M. le Président s'étant retiré par devers le Roi pour présenter à sa sanction le Décret qui venoit d'être rendu touchant la procédure qu'instruisent les Officiers Municipaux de Schlestat, et d'autres Décrets antérieurs, il a été remplacé par M. Rabaut de Saint-Etienne, ex-Président, qui a présidé l'Assemblée.

Un Membre du Comité des rapports a exposé à l'Assemblée les réclamations du sieur Riston contre le Tribunal des Requêtes de l'Hôtel, et a proposé, au nom dudit Comité, de décréter qu'il n'y avoit pas lieu à délibérer.

La discussion s'étant ouverte, il a été proposé de renvoyer la procédure dans un autre Tribunal.

L'Assemblée ayant déclaré que la discussion étoit fermée, et étant allée aux voix, a adopté l'opinie de son Comité des rapports; et à décrété qu'il n'} avoit pas lieu à délibérer.

Un autre Membre du Comité des rapports ayant rendu compte des réclamations du sieur de la Borde, Lieutenant - général au Bailliage de la ville ud Crécy, contre la Municipalité de cette ville,

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