Page images
PDF
EPUB

de ma reconnaissance, et de tout mon dévoûment. Je n'ai pas besoin de te nommer le général Laf.

» Je suis pour vous deux, exemples de vertus et de patriotisme, le plus sincère et le plus dévoué de vos nombreux admirateurs et amis,

J. PÉNIÈRES.

» P. S. Je ne te parle pas de notre jolie colonie : on a fait beaucoup de fautes, beaucoup de sottises, et de nombreux frêlons ont sucé le miel des abeilles. Les Français sont fous partout... Si la hache et la pioche n'avaient rendu ma plume aussi lourde qu'une poutre, je te dirais mille choses qui te feraient rire ou pitié... il vaut bien mieux que je te prie de me rappeler au souvenir des respectables Manuel et Benjamin Constant, des braves Dupin, Flaugergue, Dupont, etc., etc. Je me console en pensant qu'il y a en France un beau groupe de bons et estimables citoyens. La vie n'est rien, mais l'honneur et les vertus sont tout.

» Je ne te parle pas des honneurs, sans quoi je te dirais que je suis petit président de la petite assemblée coloniale; mais garde-toi de me donner ce titre, tu me ferais rougir... Croirais-tu qu'on pensait à moi pour me faire grand-juge de ce comté; mais je ne puis siffler la langue anglaise. Toute mon ambition se borne à la charrue que je conduis tout comme un autre, et je suis le premier menui

sier de la colonie. Tu peux sans injustice me qualifier tel.

» Adieu, mon très-bon et vénérable ami; un petit mot sur ta santé et celle de ta charmante famille, à qui je te prie d'offrir respects et amitié '.»

XI.

« MONSIEUR LE COMTE,

Paris, le 20 avril 1823.

» Je vous remercie de l'attention que vous avez eue de m'envoyer vos Études Biographiques et Littéraires. J'ai reçu cet ouvrage il y a deux jours, et je me suis empressé de le lire.

» Dans vos écrits comme dans vos discours, quand vous défendez le Port-Royal, comme quand vous luttiez contre le 31 mai, à l'assemblée constituante et à la convention, comme au sénat conservateur et à la chambre des pairs, vous êtes toujours l'apôtre de la liberté, de la vérité et de la justice. J'apprends avec plaisir, par l'avis placé en tête des Études Biographiques, que vous allez

1 Pénières, auteur de cette lettre, était l'un des conventionnels proscrits par la loi du 12 janvier 1816.

publier l'édition générale de vos ouvrages. Ce sera un monument élevé aux sajnes doctrines en politique, en religion et en morale.

» J'ai l'honneur d'être, etc. »

M. FOY.

FIN DU TO ME PREMIER.

TABLE DES MATIÈRES

CONTENUES

DANS CE VOLUME.

Pages.

NOTICE sur la vie et les ouvrages de J.-D. Lanjuinais,

[blocks in formation]

Discours sur la Proposition de bannir le duc d'Orléans
(1792)..

146

Opinion de J.-D. Lanjuinais sur le procès de Louis XVI

(1793)...

148

Discours sur les auteurs des massacres de septembre

(1793).....

165

« PreviousContinue »