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Bunning

18-18-29 19418

Le Chapitre de la Cathédrale d'Angers
avant la Révolution Processions

Le chapitre de la cathédrale d'Angers faisait 37 processions chaque année, sans compter celles qui avaient lieu pour nécessités publiques. Parmi ces processions, 18 étaient générales et 19 particulières au chapitre.

I. Processions générales

Le premier dimanche de janvier, on allait à Saint-Pierre (place du Ralliement). On s'y rendait par la porte Angevine (au bas de la rue de l'Evêché), la rue Saint-Laud et la chaussée Saint-Pierre; on revenait par la chaussée Saint-Pierre, la rue de l'Aiguillerie et la porte Angevine. Assistaient à la procession les quatre ordres mendiants (Cordeliers, Jacobins, Augustins et Carmes), la communauté de la Trinité, les quatre collégiales (Saint-Mainbeuf, Saint-Maurille, Saint-Julien, SaintPierre), les chanoines réguliers de Toussaint, les deux chapitres royaux (Saint-Martin et Saint-Laud), le chapitre de la cathédrale et quelquefois l'Evêque d'Angers. Les religieux, la Trinité et les chapitres entraient dans l'église de Saint-Pierre, mais n'assistaient pas à la messe, chantée par le seul chapitre de la cathédrale. Pendant la messe on exposait le chef de saint Gohard, évêque de Nantes. La maison de ville assistait, quand bon lui semblait, aux processions du premier dimanche du mois; elle marchait alors après l'Evêque, précédée de quatre gardes en casaques et hallebardes. En allant, on chantait des psaumes et au retour les litanies des saints.

Le premier dimanche de février, la procession générale allait à Saint-Maurille (au bas de la rue du même nom) par la rue Saint-Laud et la chaussée Saint-Pierre; au retour on repassait devant le placître de Saint-Pierre, puis on prenait la rue de l'Aiguillerie. Pendant la station, on exposait le chef de saint Benoît, évêque d'Angers.

Le premier dimanche de mars, on allait à Saint-Mainbeuf (au bas de la rue d'Alsace), par la rue Saint-Laud et la chaussée Saint-Pierre; le retour se faisait par la rue SaintJulien et la rue de l'Aiguillerie. Au cours de la cérémonie, on exposait le bras de saint Mainbeuf.

Le premier dimanche d'avril, la procession allait à SaintJulien, par la place Neuve et la rue de l'Aiguillerie, et on revenait par le même chemin. On y exposait le bras de saint Julien et le doigt de saint Jean-Baptiste.

Le premier dimanche de mai, on allait à Saint-Laud (cour Saint-Laud), par la porte de la Vieille Chartre (au bas de la rue Rangeard), par les Lices et ensuite par le chemin qui se trouvait entre les Récollets (aujourd'hui le presbytère de SaintLaud) et le couvent de Sainte-Catherine (rue Delaage). Pendant la cérémonie, on exposait la célèbre relique de la Vraie Croix. Contrairement à ce qui se faisait aux onze autres processions du premier dimanche du mois, les quatre collégiales restaient à la messe de Saint-Laud et revenaient avec la procession jusqu'à la porte de la Vieille Chartre.

Le premier dimanche de juin, la procession se rendait à Saint-Martin, par la place Neuve, la rue Saint-Martin, et le retour s'effectuait par la rue Saint-Aubin, la rue Courte (rue du Musée) et la porte de la Vieille Chartre. Pendant la station de la messe, on exposait le chef de saint Loup, évêque d'Angers.

Le premier dimanche de juillet, on retournait à Saint-Pierre; le premier dimanche d'août, à Saint-Maurille; le premier dimanche de septembre, à Saint-Mainbeuf; le premier dimanche d'octobre, à Saint-Julien; le premier dimanche de novembre, à Toussaint (par la Vieille Chartre); le premier dimanche de décembre, à Saint-Martin.

A la procession des Rameaux, qui se faisait à Saint-Micheldu-Tertre (rue Jules-Guitton), où il y avait un sermon, assistaient les quatre collégiales, les chanoines réguliers de Toussaint, les deux chapitres royaux, la cathédrale et enfin l'Evêque, tous ayant leurs rameaux à la main. Les maireschapelains de la cathédrale portaient la châsse de saint Séréné jusqu'à la porte Angevine, le curé de Saint-Evroul et le gardereliques jusqu'à la porte Girard (carrefour de la rue des Poëliers), le curé de Sainte-Croix et le prieur-curé de Saint-Aignan jusqu'à l'église de la station. Les religieux de l'abbaye de Saint-Aubin faisaient aussi leur procession particulière à Saint-Michel-duTertre; ils portaient la châsse de saint Gérard, par la rue Saint Aubin, la rue Chaperonnière, la chaussée Saint-Pierre, la rue haute du Figuier, le Pilori et la rue Saint-Michel. De leur côté, les religieux de l'abbaye Saint-Serge venaient aussi en procession, à la même église en longeant les fossés de la ville (boulevard Carnot) et passaient par la porte Saint-Michel (au haut de la rue Jules-Guitton); ils portaient la châsse de saint

Godebert, évêque d'Angers, et étaient accompagnés des curés de Saint-Michel-du-Tertre et de Saint-Samson (le premier se rendait à l'abbaye pour l'aller mais n'assistait pas au retour, le second se joignait à la procession au haut de la vallée Saint-Samson et reconduisait les moines jusqu'à la porte de leur église). Les religieux de Saint-Aubin et de Saint-Serge se rencontraient à Saint-Michel-du-Tertre pour assister à la prédication, après quoi ils retournaient directement chez eux. On sonnait à l'Oratoire (église Notre-Dame) quand la procession passait devant l'église, et on faisait la même chose dans toutes les autres églises devant lesquelles passait la procession de la cathédrale quand on y portait des reliques. Les deux chapitres royaux n'assistaient point à la procession au retour. C'est à la porte Angevine qu'on chantait le Gloria laus. Après l'ouverture de cette porte, les quatre collégiales s'en retournaient, et les chanoines réguliers de Toussaint quittaient la procession au parvis de SaintMaurice. Le Présidial et l'hôtel-de-ville assistaient à la procescession derrière l'Evêque. A l'aller et au retour, on chantait les psaumes graduels.

A la procession de saint Marc (25 avril), on chantait les psaumes à l'aller et les litanies des saints au retour. Y prenaient part les quatre collégiales, les deux chapitres royaux, la cathédrale et quelquefois l'Evêque. On allait au Ronceray, par la rue Baudrière, les grands ponts et on entrait dans l'église abbatiale par la grande porte sans passer par l'église de la Trinité. La châsse de saint Séréné était portée par les maires-chapelains jusqu'à la porte Angevine, et ensuite par le curé de Saint-Evroul et le garde-reliques jusqu'à la croix dorée, plantée sur le milieu des grands ponts (pont de Verdun) et qui faisait la séparation des paroisses de Saint-Maurice et de la Trinité; le curé de SainteCroix et le prieur-curé de Saint-Aignan prenaient ensuite la châsse. L'abbesse faisait sonner les cloches à l'arrivée et au départ de la procession. Après la messe, on revenait par la même route. A la porte Angevine, le chapitre royal de SaintMartin quittait la procession, et celui de Saint-Laud la quittait devant la cathédrale (Pendant que la procession générale était au Ronceray, les chanoines réguliers de l'abbaye de Toussaint venaient en procession à la cathédrale, où ils chantaient la messe.)

Aux Rogations, il y avait la même assistance que le jour de saint Marc. Le corps de ville suivait l'Evêque et les fidèles marchaient après les officiers municipaux. Le lundi, on allait à l'église abbatiale de Saint-Serge, par la rue Saint-Laud, la rue

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