Races, nationalités, états

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F. Alcan, 1922 - Ethnology - 156 pages

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Page 50 - Quoi! la liberté ne se maintient qu'à l'appui de la servitude? Peutêtre. Les deux excès se touchent. Tout ce qui n'est point dans la nature a ses inconvénients, et la société civile plus que tout le reste. Il ya...
Page 85 - La convention nationale déclare, au nom de la nation française, qu'elle accordera fraternité et secours à tous les peuples qui voudront recouvrer leur liberté, et charge le pouvoir exécutif de donner aux généraux les ordres nécessaires pour porter secours à ces peuples, et défendre les citoyens qui auraient été vexés ou qui pourraient l'être pour la cause de la liberté.
Page 10 - Germain à l'Aryen ; ils la complètent, ou plutôt la contredisent, par cette affirmation gue l'Allemand moderne est le plus pur, sinon le seul représentant authentique du germanisme ; il constitue donc la race supérieure par excellence. Ils prennent ainsi pour eux les éloges dithyrambiques dont Gobineau comble le pur Germain : c'est la plus splendide espèce d'hommes « dont la vue ait pu réjouir les. astres et la terre...
Page 50 - Il ya telles positions malheureuses où l'on ne peut conserver sa liberté qu'aux dépens de celle d'autrui , et où le citoyen ne peut être parfaitement libre que l'esclave ne soit extrêmement esclave. Telle était la position de Sparte. Pour vous, peuples modernes, vous n'avez point d'esclaves, mais vous l'êtes; vous payez leur liberté de la vôtre. Vous avez beau vanter cette préférence , j'y trouve plus de lâcheté que d'humanité.
Page 31 - Discours, c'est déjà, avant toute apparition de l'art humain, un tout que par avance la pure nature a lié de liens multiples et invisibles... Un pareil tout ne peut admettre en son sein aucun peuple d'une autre origine ou d'une autre langue, ni vouloir se mêler avec lui...
Page 103 - C'est donc bien la volonté de vie commune qui est l'élément essentiel : tous les autres ne constituent par rapport à elle que des facteurs secondaires, qui viennent simplement, suivant le cas, hâter ou retarder son action, mais qui ne sauraient jamais s'opposer à elle; ils ne jouent un...
Page 66 - L'homme est tout dans la formation de cette chose sacrée qu'on appelle un peuple. Rien de matériel n'y suffit. Une nation est un principe spirituel, résultant des complications profondes de l'histoire, une famille spirituelle, non un groupe déterminé par la configuration du sol...
Page 66 - Ce qui distingue les nations, ce n'est ni la race, ni la langue. Les hommes sentent dans leur cœur qu'ils sont un même peuple lorsqu'ils ont une communauté d'idées, d'intérêts, d'affections, de souvenirs et d'espérances. Voilà ce qui fait la patrie. Voilà pourquoi les hommes veulent marcher ensemble, ensemble travailler, ensemble combattre, vivre et mourir les uns pour les autres. La patrie, c'est ce qu'on aime.
Page 37 - Nous Allemands qui connaissons l'Allemagne et la France, nous savons ce qui convient aux Alsaciens mieux que ces malheureux eux-mêmes... Nous voulons, contre leur volonté/ leur rendre leur être propre...
Page 65 - C'est à cette conception que se référait, en partie seulement d'ailleurs, l'Italien Mancini dans sa célèbre leçon de droit international à l'Université de Turin' en 1851, en définissant la nation « une société naturelle d'hommes que l'unité de territoire, d'origine, de mœurs et de langage mène à la communauté de vie et de conscience sociales...

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