Mémoirs de M. de * * * *: pour servir a l'histoire des négociations depuis le traité de Riswick jusqua'à la paix d'Utrecht ...

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Page 38 - ... fondée sur l'avantage que les Hollandais s'attribueroient si le Roi demandoit de nouvelles conférences en Hollande, proposa, pour concilier les avis du conseil et le sien, de répondre à Gautier, et de le charger de dire aux ministres de la reine de la Grande-Bretagne que le Roi, justement irrité de la conduite des Etatsgénéraux, ne vouloit plus entendre parler de la paix par la voie de la Hollande; mais qu'il en traiteroit avec plaisir par l'entremise de l'Angleterre. Quant à la lettre...
Page 430 - Les principales difficultés en étant aplanies, et le duc de Shrewsbury ayant assisté à l'enregistrement des renonciations, l'honneur de conclure et de signer les traités de paix fut laissé au maréchal d'Huxelles et à Ménager, seuls plénipotentiaires du Roi depuis que l'abbé de Polignac, créé cardinal, étoit retourné en France. au mois de février 1713, sa nouvelle dignité , dont la déclaration avoit été suspendue quelque temps, ne lui permettant plus de garder la place de second...
Page 164 - L'expédient pour les punir, en cas de leur opiniâtreté à retarder les conférences, étoit de les ouvrir seulement entre les plénipotentiaires du Roi et ceux de la reine d'Angleterre, d'y régler de concert tous les articles de la paix générale, et de priver les Hollandais de l'autorité qu'ils prétendoient s'attribuer de (i) L'expedition demandée : Celle des passe-^pru.
Page 316 - un pernicieux , ajoutoit Sa Majesté , que d'offrir « aux Hollandais des places en otage : le temps n'est « plus de flatter leur orgueil, et désormais il faut, « en traitant avec eux de bonne foi, que ce soit avec « la dignité qui me convient. » Style différent de celui des conférences de La Haye et de Gertruydemberg. Le Roi leur recommandoit encore de ne pas craindre qu'une fermeté bien placée fût capable de déranger la négociation , crainte qui ne frappe que trop ceux qui veulent...
Page 312 - ... n'est peut-être pas hors de propos de remarquer que , dans le temps que le roi d'Espagne sacrifioit au bien de la paix la propriété du royaume de Naples, du duché de Milan, des Pays-Bas ; que, dans la vue de la tranquillité publique , il cédoit à ses ennemis des Etats si considérables -, que de plus le même motif l'engageoit à renoncer à jamais , pour lui et pour ses descendans, au droit incontestable que sa naissance lui donnoit à la succession de la couronne de France ; dans ce...
Page 335 - ... roi d'Espagne à la couronne de France, que par les princes de la famille royale de France à la couronne d'Espagne. On demandoit, de la part de l'Angleterre, que la renonciation du roi Catholique fût ratifiée par les Etats du royaume de France de la manière la plus solennelle. L'autorité que les étrangers attribuent aux Etats étant inconnue en France, le Roi changea cette clause : il promit seulement qu'il accepteroit la renonciation du Roi son petit-fils ; qu'elle seroit ensuite publiée...
Page 434 - ... en 1704, de Ramillies et de Turin en 1706, la journée dOudenarde en 1708, celle de Malplaquet en 1709, tant de disgrâces suivies de la perte de places importantes, ces malheureuses époques ne prouveront que trop le peu que cette paix coûta à la France en comparaison de ce qu'elle avoit perdu...
Page 436 - ... Béthune et Saint-Venant. Il seroit à souhaiter qu'elle n'eût pas coûté la démolition des fortifications de Dunkerque-, mais sans cette triste condition il étoit impossible de détacher l'Angleterre de ses alliés, et la paix ne se pouvoit faire si le Roi ne trouvoit moyen de rompre les liaisons de cette couronne avec tant d'ennemis de la France. Le duc de Savoie, favorisé particulièrement de la reine de la Grande-Bretagne, obtint, en considération des instances de cette princesse ,...
Page 3 - ... à la mer, et calme quand il lui plaît l'impétuosité de ses flots, arrêteroit incessamment le torrent de tant de victoires; que deux ans ne s'écouleroient pas encore, et qu'avant ce terme ces guerriers si fiers, si enivrés de leurs succès, confondus alors dans leurs desseins, restitueroient au Roi les plus importantes des places qu'ils lui avoient enlevées; qu'il ne seroit plus question de leur part ni d'en exiger en otage pour sûreté de la parole inviolable d'un grand roi, ni de proposer,...
Page 290 - Couronne en eft héritier de tou^ >> te néceffité 5 que c'eft un héritage qu'il » ne reçoit ni du Roi fon prédecefleur » ni du peuple , mais en vertu de la loi, » de forte que lorfqu'un Roi vientà mouM rit , l'autre lui fuccede immédiate...

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