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M. le cure ait été blâiné par le ministre I résulte de l'acte d'accusation que le des affaires ecclésiastiques.

10 avril, M. Courier est sorti de sa maiM. de Lamotte a fait réimprimer par son, à onze heures du matin: le soir il la veuve Lacurée cet article qui lui était n'étoit pas encore de retour. Son abfavorable. Le tribunal de Saint-Jean-d'An- sonce alarma toute la maison. Le leadegely, se trouvaut inculpé, a traduit de- main, on fit des perquisitions, et oa vant lui M. Boucherie de Lamotte et la trouva dans le bois de Larcé le corps de veuve Lacurée, imprimeur, aux termes Paul-Louis Courier : il avait été tué d'un de la loi de 1819, qui rend les tribunaux coup de fusil tiré à bout portant et juges des offenses qui peuvent leur être chargé de trois lingots. Les soupçons se adressées. Le curé de Saint-Jean-d'Au- portèrent sur diverses personnes. Louis gely et l'imprimeur se sont pourvus de- Frémont fut arrêté ; il ne pouvait rendre vant la cour de cassation.

compte de l'emploi de sa journée. Dans L'arrêt rendu aujourd'hui par la Cour sa chambre, on trouva un tuyau de plourb surprême est couçu en ces termes : dont une partie avoit été coupée. Les liv.

« Attendu que la loi donne aux tribu- gots extraits du corps de M. Courier fa« paux le droit et le devoir de punir tous rept pesés: on établit que la quantité de « les crimes et délits qui sont commis dans plomb manquant au tuyau était égale au « le ressort de leurs attributions, sans poids des lingots. On avait extrait aussi de « excepter ceux commis envers leurs per sa plaie des fragmens de papier restant « sonnes , et qu'ainsi elle s'est confiée en- de la bourre du fusil; on les reconnut « tièrement à l'bondeur et à la délicatesse pour des morceaux du journal le Feuille« des magistrats; qu'en leur remettant le ton littéraire, que M. Courrier recevoit a soin de venger l'injure faite à la société M. le général Haxo se chargea de s'assa. « en leur persoune, le législateur a prouvé rer, par des recherches faites à Paris, de « qu'il les présumait impassibles comme la date du numéro du journal auquel ap« la loi dont ils sont les organes, et éga- partenaient ces fragmens, sur l'un des«lement en garde contre une fausse gé- quels on lisait en petites capitales les * nérosité ou contre un condamnable res- lettres Jouy. On reconnut que c'était « sentiment;

le numéro du 13 août 1824, qui con« Attendu que, dans l'espèce, il n'existe tient un compte rendu des OEuvres de a pas de motif suffisant de suspiciou lė. M. Jouy. On trouva dans la cbambre gitime, la Cour rejette le pourvoi.

de Louis Frémont les numéros de ce jourBlois. Jugement d'un prêtre en police dal des 12, 14 et 15 août, celui du 13 correctionnelle. La cour royale d'Or- manquoit. D'autres présomptions, un léans, réunie en assemblée générale, avait propos menaçant tenu par lui à un té renvoyé devant le tribunal correctionnelmoin le matin même de l'assassinat, mode Blois le sieur Bergeron, ancien des- tivèrent la mise en jugement par soite de servant de la commune de Saint-Sulpice, laquelle Frémont était traduit devant la comme prévenu d'outrage envers la ma- cour d'assises d'Indre et Loire. jesté royale et de provocations à la déso- Entre autres témoins entendus dans béissance à la charte constitutionnelle et les trois audiences était Mme veuve Coaaux lois du royaume.

rier, agée de 22 ans. Sa voix était faible (V. l'art. du 25 juillet.) d'abord; mais son émotiou s'était dissiPar jugement en date du 30 août der- pée par degré. Suivant sa déposition, nier, le tribunal de Blois a condamné le elle était absente au moment de l'assassisieur Bergeron à trois années d'emprison- nat, elle arrivale surlendemain; ses soupnement, à une amende de 300 fr. et aux çons se portèrent immédiatement sur dépens du procès.

Louis Frémont, domestique , quoiqu'elle Le sieur Bergeron a déclaré qu'il n'en eût en lui une grandeconfiance. Fremont, appellerait point.

au lieu de venir au-derant d'elle, comme

c'était sa coutume, chercha à l'éviter au SEPTEMBRE.

moment de son arrivée à la Chavopnjere;

M. Courier était depuis long-temps fort 1-3. Tours. Cour d'Assises. Assas- mécontent du garde Frémont; il voulait sipat de Paul-Louis Courier.

le chasser, et plus d'une fois il n'arait dů Ce procès, qu'on doit mettre au rang la conservation de sa place qu'à la biendes causes célèbres, à cause de la perte veillante protection de Madame. Fremont que les lettres ont à déplorer, a été ap- s'enivrait souvent; il était extrêmement pelé le 34 août.

violent, et son waitre, décidé à le re

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voyer, avait pris des arrangemens pour des fréquentations avec Pierre Dubois; faire gérer ses biens par un fermier, a qui que lorsque Monsieur eut chassé ce charil eût donné sa confiance. Louis savait les retier, il craignait que Madame ne se sauintentions de son inaitre. Mme Courier vât de la maison pour courir après Pierre, ajonte qu'elle a eu beaucoup de douleur et que, chargé de la garder à vue, il lorsque, dans un serviteur fidèle depuis s'étoit attiré peut-être sa baine. six ans, elle a été forcée de reconnaitre Martin Brisson, journalier, déposa en. l'assassiu de son mari.

suite avoir rencontré dons la forêt de Celui qui a le plus vivement excité l'at- Veretz, six jours avant l'assassinat, un tention et la curiosité du public est le homme brun, vêtu d'une blouse blanche, sieur Pierre Dubois, ancien charretier de et paraissant âgé de quarante ans. Cet fen M. Courier. Cet homme et son frère homme lui dit, en parlant de M. CouSymphorien avaient fixé les soupçons rier: C'est un scélérat, il mériteroit qu'on dans les premiers momens de la décou- mit le feu à la forêt et qu'on lui brólât verte du crime; mais ils avaient été mis en la cervelle. liberté après avoir justifié de leur alibi, Ici Mme Courier invitée par le présiet prouvé que pendant la journée du 10 dent de dire si elle n'a pas quelque inavril ils n'avaient pas quitté la maison de dice sur le personnage qu'avait renconleur père. Les motifs des soupçons éle- tré Martin Brisson, a dit que des soupçons vés particulièrement contre Pierre Du- s'étoient élevés contre des personnages si bois résultaient de ce que ce domestique éminens, qu'il n'est pas à croire qu'ils avait été chassé de la Charonnière parce eussent choisi Frémont pour l'exécution. qu'il passait dans le pays pour entretenir M. le procureur du roi a dit, pour expliun commerce illégitime avec Mme Cou- quer cette partie du témoignage : Il est tier. Le jour même de l'expulsion de ce bon que MM. les jurés sachent que dans domestique, la fille Jeanne entendit une ses premiers interrogatoires Mme Cou-altercation très vive entre son maître et rier a déclarë que partageant l'opinion lui.« Quoi, malheureux ! s'écriait M. Cou- de la Bourse de Paris, elle avait pensé rier, tu me menaces dans ma maison ! que l'assassinat avait été commis à l'instiSors; tu mériterois que je te misse dans gation des jésuites. L'avocat de l'accusé les mains de la gendarmerie.» Pierre a requis acte de cette déclaration. Dubois cependant ne quitta pas le pays; Deux autres témoins ont vu , le jour son frère Symphorien resta au service de du crime, un homme vêtu de blen entrer M. Courier. Une nuit, à onze heures, dans le bois, armé d'un fusil; il était Pierre sortant du cabaret arec quelques plus grand que Frémont, que les accujournaliers, accompagua jusqu'à la Cha- és ne reconnaissent point. ronnière l'accusé Louis Frémont. Celui-ci Les dépositions terminées, M. de Chaayant dit à sou maitre que Pierre l'avait mel, procureur du roi, soutint l'accusareconduit, M. Courier s’arma d'un fusil tion dans un discours qui laissait poura et descendit dans sa cour; il ne rencon- tant beaucoup de vague dans la question. tra pas Pierre, mais il trouva près de Un crime borrible est commis, dit-il; l'écurie sa femme à demi vêtue.

les magistrats se transportent sur les Mme Courier demanda à M. le prési- lieux où M. Courier a été frappé ; tous dent à s'expliquer sur cette scène noc- les domestiques gardent un silence obturne. J'avais, dit-elle, l'habitude d'at- stiné; les causes d'une déplorable mésine tendre le retour de nos domestiques; je telligence qui existait entre Mme Couvis Pierre avec qui je m'entretips envi- rier et son mari, sont cacbées par eux à ron dix minutes à la porte de l'écurie. la justice, tandis qu'ils ne craignaient M. Courier descendit alors; nous pas- pas d'en répandre le bruit dans les vilsâmes près l'un de l'autre daus le corri- lages environnans. M. le procureur du dor; M. Courier put me reconnaître à la roi soutient ensuite, avec autant d'impare clarté de la lune; inais il ne m'adressa pas tialité que de méthode, les diverses charla parole. Cette dame persiste au surplus ges énoncées dans l'acte d'accusation; il à déclarer que ses soupçons ne portent discute la question de préméditation, que contre Frémout.

qu'il semble abandonner; puis s'adresL'accusé interpellé sur les motifs de sant à MM. les jurés : Ne craignez pas , baine qui peuvent animer Mme Courier dit-il, que la justice cesse d'avoir les à déposer contre lui, a répondu que son yeux ouverts et discontinue ses investigamaitre lui avait enjoint de surveiller la tions, et soyez persuadés, messieurs, que conduite de Madame; que Madame avait quelle que soit votre décision , le crime

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ans,

qui a été commis sur la personne de reau : le pouvoir d'alors demandait sa M. Courier ve restera pas impuni. tête, on promettait la grâce au don da

L'avocat chargé de la défense de Fré- consul. « Èh ! qui nous donnera la nôtre, mont prit ensuite la parole.

6i nous condamnons l'innocent? » répon. Après un brillant exorde sur le triste dit-il avec l'accent d'une vertueuse indisujet de la cause, l'avocat entre dans gnation. Il en est temps encore, Madame, l'examen des charges et dans la discus- rentrez dans cette enceinte : les debats sion des diverses parties de l'accusation. peut-être vous ont éclairée, venez de. Il combat les allégations du ministère pu- mentir cette funeste conviction. blic avec une grande force de logique, Après ce mouvement, qui produisit the et établit la frivolité des présomptions vive sensation dans l'auditoire, le jeune sur lesquelles tout le système d'accusation défenseur résume sa plaidoirie dans est basé. Le défenseur fait remarquer à une péroraison qu'il termine par ces MM.les jurés que Louis Frémont, bomme mots : d'un esprit faible, totalement dépourvu «M. Courier a laissé un nom cber aus de mémoire, n'avait d'ailleurs aucun in- lettres, et dont la célébrité de sera plus térêt à commettre un crime qui le privo contestée lorsque le temps aura fait taire d'un maitre qui avait en lui une grande la malveillance de l'esprit de parti et les confiance. Il suit son client dans toutes passions de la politique. M. Courier es ses démarches du 10 avril , il explique sa un de ces Français qui, pendant viagt conduite et démontre qu'elle repousse ont promené des rivages da Tibre toute idée de culpabilité. Il discute suc- aux bords du Rhin, la gloire et les dracessivement les dépositions des témoius peaux de la France. Il cultivait les lettrs Barié et Mignot, puis arrivant à la dée dans les loisirs que procurait une proepte position de Mme Courier, il annonce qu'il victoire ; et dans l'intervalle de deas ne s'écartera pas des convenances de combats, il ravissait aux bibliothèques bon goût que commande la position des du Vatican les fragmens inconnus dra témoins, la double célébrité de son père poëme de l'antiquité, pour en enrichir et de son mari. Mo Faucheux examine plus tard les trésors de la littérature Lales causes de la conviction prononcée tionale. de Mme Courier, qui dans tout le cours « La restanration le rendit à cette vie des débats, a répété qu'elle regardait simple et modeste qui avait pour lui tast Frémont comme l'auteur du crime, et de charmes. C'est là que, par suite d'ste qu'elle conserverait cette conviction toute erreur peut-être, mais que bien des

geus partagent, croyant le ministère e Il passe ensuite à l'intérêt qui a pu gagé dans de fausses routes, il le poar motiver sa dépositiou accusatrice. Il dit: suivait sans fiel et sans amertume dass Si Mme Courier, étant épouse ou mère, ces compositions si originales, où l'as les regards de la justice s'étaient d'abord retrouve tour-a-tour la spirituelle ironie fixés sur son fils ou son mari, on conce- de Voltaire, la verve de Pascal, et la vrait cette chaleur inconsidérée qu'un simplicité d'Amyot unie à la naivete de scutiment honorable pourrait excuser;

La Fontaine. on pourrait penser qu'elle aurait dirigé «Cet homme si recommandable para les soupçon sur la tête d'un étranger de vie privée a succombé sous le fer esa peur qu'ils ne vinssent se fixer sur une assassin. Puisse un sang aussi par ne pas tête plus chère. Mais ici, nous ne pour. rester sans vengeance! Puisse le mize rions trouver l'intérêt qu'en nous rappe- tère public saisir un jour le vrai coupelaot cette surveillance à laquelle l'avait ble! Puisse le ciel me préserver dr sale soumise M Courier, si pénible pour l'ac- heur de lui préter jamais le secours de cusé, et si injurieuse pour elle. Après ma toge! Mais puisse la justice baris avoir terminé l'examen de cette déposi- ne pas indigner les mânes de la victise, tion, il s'écrie : Madame, vous savez en faisant couler sur sa tombe le sang is quelle confiance vous pouvez inspirer à Docent! » la justice! Songez que le repentir pour- M. le procureur du roi prit encore la rait exister encore après l'acquittement parole, non pour répliquer sur l'acessa de l'accusé, et les résultats du jugement tion, mais pour faire observer quien ne susfiraient pas peut-être pour assurer incouvenant de faire, devant une e le repos de votre conscience. S'il vous royale l'éloge des ouvrages de M les faut un exemple, songez à votre illustre rier, quand ces ouvrages étaicot de perc (W. Clavier), juge du général Mo. pamphlets politiques qui presque tous

sa vie.

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avaient été condamnés par les tribunaux. été décidée par les tribunaux en faveur

Enfin, le résumé des débats fait, la des actionnaires. Mais le préfet de police question posée , le jury s'est retiré, et le avait pris un arrêté de conflit sur lequel résultat de sa délibération a été unanime: est intervenue unc ordonnance ainsi cona Non Louis Frémont n'est pas coupable.» çue. » Il a entendu prononcer son acquittement Sur le rapport dn comité du contenavec la même impassibilité qu'il avait tieux (1re section ); montrée dans le cours des débats.

Vu le rapport de notre garde · des4. Paris. Les courses de chevaux pour sceaux, enregistré le 5 septembre 1825, les prix royanx de 5,000 et 6,000 fr.ont eu sur un arrêté de conflit pris par le préfet lien aujourd'hui à deux heures au Champ- de police, le 24 juin 1825, à l'occasion de-Mars. Une foule immense occupait les d'un arrêt rendu par la Cour royale de tertres qui entourent ce vaste hippodro- Paris , sur des contestations survenues me. S. M. et LL. AA. RR. sont arrivées entre le sieur Bérard, directeur du théâà deux beures moins un quart. Le Roi a tre du Vaudeville, et les actionnaires de été reçu à l'entrée d'un couloir qui con- ce théâtre, au sujet de la gestion du sieur duisait au pavillon destiné pour S. M., Bérard ; par MM. les ministres de l'intérieur et de Vu l'arrêté de conflit; la maison du Roi , ainsi que par MM. les Vu l'arrêt de la Cour royale de Paris, préfets de la Seine et de police. Quand du 14 mai 1825, qui déclare résiliées, à S. M. a paru au balcon, les cris unani- l'égard de Bérard, les conventions sous mes de vive le Roi ! vivent le Dauphin et la foi desquelles il a été appelé à la dila Dauphine / se sont fait entendre de rection du théâtre, à la charge, par les toutes parts.

actionnaires, de présenter un autre diLes courses ont commencé immédia- recreur à l'autorité administrative; tement après, dans l'ordre suivant : Vu le décret du 29 juillet 180);

Pour le prix de 5,000 fr., la Sémira. Vu les décisions du ministre de l'intémis , de M. Desgrands, le Streatlamlad, rieur, des 27 septembre 1815, 17 jande M. Jean, la Polle, de M. le comte vier 1816, 25 juin et 30 novembre 1822; Amblard de Beaumont, le Troublou , de Vu les observations des actionnaires M. Souchey, l’Olga, de M. Griramwood, du théâtre du Vaudeville, sur ledit aret le Volage, de M. Devanteaux. Dans rêté du conflit, enregistrées au secréta. cette course, le Volage ayant parcouru riat général du conseil-d'état, le 18 août l'arène en 5 minutes 20 secondes 475, a 1825, avec les pièces du conflit;' eu ce qu'on appelle la première manche. Vu également les observations du sieur Dans la seconde course, à laquelle n'ont Bérard, sur ledit arrêté, enregistrées aupoint pris part ni la Sémiramis, nila dit secrétariat général le 22 août 1825; Folle, l'Olga a gagné la seconde partie, Ensemble, toutes les pièces jointes au ayant fait deux fois le tour du Champ-de dossier; Mars en 5 minutes 35 secondes. Ce cour. Considérant qu'il appartenait sans dousier a ensuite couru avec le Volage, et te aux tribunaux de statuer sur les cona gagné le prix de 5,000 fr.; il a mis ventions privées, intervenues entre les 5 minutes 51 secondes 375 à faire deux actionnaires du Vaudeville et leur manfois le tour.

dataire; Le prix de 6,000 fr. a été disputé par Mais qu'en imposant aux actionnaires la Lucy, appartenant à M. le duc d'Es- l'obligation de présenter à l'autorité adcars, et la Distribution , appartenant à ministrative un autre directeur que le diM. Drake. La première a gagné le prix, recteur actnel, nommé et établi par le ayant faitles deux tours de l'hippodrome, ministre de l'intérieur, la Cour royale de savoir : dans la première course en 5 mi- Paris a statué sur une matière qui n'était notes 12 secondes , et dans la deuxième pas soumise à sa juridiction; en 5 minutes 20 secondes. La Distribution Notre conseil-d'état entendu ( ord. n'est restée en arrière de sa concurrente du jer septembre ). que d'un cinquième de seconde.

Nous avons ordonné et ordonnons ce 5. Paris. Procès du Vaudeville.-L'at- qui suit : tention publique est occupée depuis long- Art. rer. L'arrêté de conflit pris par le temps d'une querelle qui s'est élevée en- préfet de police le 24 juin 1825 est tre le sieur Bérard, directeur du Vaude- confirmé. ville et les actionnaires de ce théâtre, 2. L'arrêt de la Cour royale de Paris comme question de propriété. Elle avait est cousidéré comme non avenu, dausta

disposition dudit arrêt qui impose aux de M. Viennet ; sujet prts des premiers actionnaires l'obligation de présenter un temps del'histoire de France, dont un styautre directeur à l'autorité administra- le måle et sévère n'a pu sauver les dé tive. (Voy. art. du 9 décembre ). 9

fauts, ux yeux de la critique. 6. Bordeaux. Passage du général Foy. 12. Paris. Géorama.- On vient d'on. · La Société philomatique s'est réunie vrir sous ce nom un établissement d'un bier pour donner une sérévade au gé genre entièrement neuf, boulevard des néral Foy qui revenait des eaux des Py- Capucines. Le Géorama , qui offre lede rénées. Une couronne de lauriers et d'im- veloppemert, dans des proportions jase mortelles lui fut offerte au nom des ba- qu'à présent inconnues, de toutes les par bitans de Bordeaux , avec l'assurance ties qui composent la surface do globe qu'ils admiraient en lui l'éloquent et terrestre, est un monument consacré a loyal député, l'invariable défenseur des l'étude de la géograpbie , aussi remarlibertés publiques, le grand capitaine, quable par sa conception que par sa uonl'un des hommes enfin dont s'honore le veauté, la hardiesse et l'élégance de tous plus l'époque actuelle.

les élémens qui le composent. Le général répondit , avec la plus Le Géorama consiste en une sphère vive émotion, «qu'il était on ne peut plus de quarante pieds de diamètre formée sensible à la bienveillance que lui té- par l'assemblage de trente-six barres de moiguaient les Bordelais; qu'en toutes fer verticales qui représentent l'équateur, circoustauces il n'avait écouté que la voix et de seize autres barres parallèles à l'é. de l'boneur et du devoir pour exprimer quateur. Dans l'intérieur de ce globe est avec franchise et loyauté les principes tracée une carte générale et physique de communs à tous les amis de la monarchie la terre; les mers sont transparentes et constitutionnelle et des libertés telles que éclairent le tableau. Le pôle antarctique la Charte nous les assure; libertés pré- est ouvert pour donner passage à un escieuses , surlesquelles reposeut les droits calier à double révolution, qui cooduit du travail et les intérêts du commerce; à trois galeries élevées les unes au-dessus qu'heureux de partager les nobles senti- des autres; par ce moyen , le spectateur, mens qui animent les habitans de Bor- placé dans l'axe, s'elève au niveau de deaux, il leur était attaché de cæur et toutes les parallèles, et il embrasse d'un d'affection à la vie et à la mort. » seul coup d'œil l'ensemble des continens,

Cette soirée s'est passée dans le plus des océans et des iles; enfin, le pôle aregrand calme ; et l'on remarquait avec tique est couvert pour donner passage à plaisir qu'aucun appareilinquiétant n'é- l'air. tait là pour troubler les spectateurs dans Les avantages que présente le Géoral'effusion de leurs sentimens en reodant ma pour l'étude de la géographie et de un juste hommage à l'honorable député. toutes les sciences qui s'y rattachent sont

Le général et son épouse, Mme la com- inappréciables. Si l'on objecte avec quel. tesse Duchâtel et son fils, se sont em- que raison que le Géorama est la contrebarqués aujourd'hui sur le bateau à va- vérité d'un globe ordinaire, en ce que la peur la Marie-Thérèse , qui leur avait été surface convexe de la terre y est repréréservé. Une immense population qui sentée dans une concavité, on répondra voulait voir et saluer l'illustre orateur que l'auteur a eu moins l'intention de l'avait devancé sur le port, où il se rendit donner au spectateur une représeatation à pied, traversa la foule en répondant de la forme et de la position de la terre, affectueusement à cette dernière marque que de mettre sous ses yeux vde carte d'intérêt. A son arrivée sur le bateau , les générale sans solutiou de continuite. Esmusiciens amateurs placés sur le pont fin les projections inévitables dans la firent entendre l'air : peut-on être construction des cartes planes et qui demieux, etc., auquel on répondit par les figurent plus ou moins les contrées qu'elles cris de vive le général Foy ! L'ancre fut représentent, disparaissent dans le Géo. levée, et l'orchestre exécuta des sym- rama , car tout y est à sa place et dans sa pbonies qui retentirent dans toute la juste proportion : n'est-ce pas d'ailleurs rade, et aunoncèrent le départ du héros sur des globes convexes qui représentent législateur.

la concavité des cieux que l'on étudie ( Mémorial Bordelais ).

l'astronomie. 10. Paris. Théâtre français. Première M. Delanglard, inventeur du Géorareprésentation de Sigismond de Bour- ma, a disposé cette ingénieuse machine gogne, tragédie en cinq actes et en vers de manière à pouvoir continuellement

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