solennité littéraire avait attiré une grande présence la réception du jeane poëte , affluence de curieux. Le premier des son protégé. deux récipiendaires, connu par quel- 10. Paris. Industrie nationale. - 11 ques ouvrages de morale, couronné par vient de se former sous les auspices des l'Académie, n'avait pas fatigué les cent hommes les plus distingués dans l'etat, voix de la renominée; à peine était-il et dans la banque une Societe commar. connu hors du cercle des gens de lettres. ditaire de l'industrie dont le but est de Il n'avait pas eu de ces proueurs infati- s'associer, de porter des secours péca. gables, qui font des réputations si diffi- diaires à toutes les entreprises nouvelles ciles à soutenir; aussi le choix que l'Aca- qui lui paraitront mériter d'être soudémie venait de faire avait-il soulevé tenues. Elle doit réunir un capital de 50 quelques vanités littéraires : mais il n'en millions , divisé en 50,000 actions , dont était pas moins bien foudé sur des ou« la plupart sont déja prises, et qui seront vrages empreins d'une philosophie éclai- doublées à ce qu'on assûre. Le prospec. rée, d'un style élégant et correct, et tus de ce grand établissement vient d'être son disconrs de réception l'a pleine soumis au gouvernement (on sait quil meat justifié. Il roulait en partie d'après n'a point reçu son approbation). l'usage obligé sur la vie et les ouvrages 11. Londres. Spectacles. Ceux de de son predecesseur ( M. Lacretelle aine) nos compatriotes qui n'ont pas assisté au dont l'orateur a judicieusement apprécié sacre de Charles X, peuvent satisfaire le mérite et le caractère philosophique. leur curiosité, sans passer le détroit Le Il a saisi cette occasion pour montrer théâtre de Covent - Garden vient, à que la littérature n'est point un futile l'exemple de Drury-Lane, d'en donder le amusement, et que le premier devoir tableau , qui est dit-on fidèle sous beag. d'un écrivain est d'être utile. M. Auger, coup de rapports qui occupait le fauteuil, a mêlé dans sa Le théâtre représente l'extérieur de la réponse quelques critiques aux éloges cathédrale de Reims, avec la façade sous donnés à la mémoire de M. Lacretelle. laquelle passe le cortége. On avait place On croyait arriver au discours du dans le parterre et autour de l'orchestre second récipieudaire , lorsque M. Au- des planches couvertes de tapisseries, ce drieux se présenta pour lire une pièce de qui formait une galerie circulaire que vers ou épitre sur la perfectibilité hu- parcourt le cortège pour se rendre à la maine : c'était une bonne fortune qu'on cathédrale. Les costumes sont en général n'attendait point. M. Andrieux a traité de la plus grande beauté. C'est l'er. cette question avec la grâce, le goût et cellent acteur Charles Kemble qui a rel'indépendance qu'on lui connait, et l'a présenté, avec beaucoup de noblesse et terminée par une allocation touchante de diguité, le roi de France. aux deux récipiendaires, l'un son vieil L'auguste cérémonie est précédée ami, l'autre son jeune élève. d'une petite intrigue amoureuse , qui, Enfin est arrivé celui pour qui devait malheureusement, ne répood gaère à être, on le sent bien, le juste empresse- la dignité du sujet. La famille Rams. ment du public. Il n'y avait guère d'ana- batton se rend à Reims pour voir le logie de talant ou d'opinion, entre lui et couronnement de Charles X; leur fille, sou prédécesseur (M. le comte Ferrand); Lavinia, est l'objet des soupirs de plo. mais il loua justement cette fermeté de sieurs galans; mais, comme il est d'usage, caractère et de principes d'attachement un capitaine Irlandais obtient la préféà la cause de la monarchie qui se mani- rence et la main de la demoiselle. Le feste dans les écrits de M. Ferrand, et Courier reproche à cette intrigue d'être passant de ce panegirique à des considée d'une absurdité immoderée. Le spectacle rations élevées; il fit voir que la con- s'est terminee par une vue des Tuileries science de l'écrivain pouvait seule in. illuminées, le charmant quadrille de spirer le talent et faire vivre ses ouvrages.' Cendrillon , dansé dans le jardin de ce M. Anger a encore répondu à ce dis- palais, et, un feu d'artifice. Ce dernier cours, au défaut de M. Villemain, qu'une tableau a décidé le succès. indisposition cmpèchait d'assister à la 8. Paris. Vols dans des églises. — La séance, et son discours écrit avec un goût Cour d'assises de Paris s'est occupée aupor et une élégence soutenue, a ter- jourd'hui d'une affaire relative a des rols miné dignement une séance qui doit vombreux et considérables commis dans briller dans les tastes académiques. plusieurs églises, mais qui ne donnaient M16 lc duc d'Orléans a houoré de sa poiut licu a l'application de la pourelle 1 à loi sur le sacrilége, parce que tous les disait-11, il étalait un mouchoir blanc faits sont antérieurs a cette loi, et que sur la balustrade pour se faire remard'ailleurs aucun vase sacré n'a été ni sous- quer. La passion de sa dame pour lut trait ni profané. perçait, ses yeux, dans les regards, Autoine Guyard, âgé d'environ trente qu'a l'entendre, elle lui lauçait, par les ans, ancien sous-officier dans la garde mots qu'elle ajoutait à dessein à ses royale, convient d'être le seul auteur de rôles, enfin par le choix des pièces tous ces vols au nombre de dix-sept, qui qu'elle faisait jouer. Il ne voulait pas ont été commis tous dans le courant de croire que Mme Pradlier eût une famille ; l'année 1824, pendant la nuit, et avec ses poursuites prepaient chaque jour un les circonstances aggravantes d'escalade, caractère plus grave. Sur une seconde d'effraction et de sausses clefs, dans la plainte de la damc Pradher, il fut conla capitale et aux environs, etc Des té- damoé à 25 fr. d'amende. La demande moignages nombreux établissaient l'évi. en interdiction formée contre lui par deace des vols. Guyard lui-même n'es. son frère, accueillie par le tribunal, sayait point de les nier; mais voilà ce avait été rejetée par la cour sur appel. qu'il crut devoir ajouter à sa défense : Une seconde demande en interdiction fut « Appartenant à une famille honorable formée par Mme D... sa mère, contre son et ruinée par la révolution, je n'étais fils. D... fut arrêté le 22 mai 1822, et pas, dit-il, né pour le crime; plein de envoyé à Charenton. religion, quoi qu'ou en puisse dire, je Ce dénoûment u'éclaira pas le malfréquentais les églises. Tombé dans un heureux D... Toujours occupé de l'objet affreux dépåmeuť. je me rendis un jour unique de ses pensées, il le voyait à à l'église Notre-Daine-des-Victoires : la Chareuton, le chercbait dans les greniers rue d'un crucifix doré me tenta; je suc- et jusque sur les armoires. Un rapport combai à la séduction de l'esprit malin, de M. le docteur Esquirol constate que et je un'introduisis la nuit dans l'église. D... était atteint de monomanic. Je résistai long-temps, je tombai évanovi Dans leur impartialité, les magistrats sur les marches de l'autel... Enfin la fata- ne voulurent point prononeer sur le sort lité m'entraina, et je consommai mon for- de cet infortuné sans l'avoir entendu. Il fait, Depuis ce temps, je commis tous fut amené dans la chambre du conseil. Là les vols que vous connaissez., et dont j'ai il mit le plus grand ordre dans ses rémoi-même révélé une partie après mon ponses; il donnait à toutes les demandes accusation. Jamais je n'ai porté la main les explications les plus raisonnables et sur les vases sacrés, quoique j'en aie les plus méthodiques. Le procès-verbal trouvé singt fois l'occasion, et que j'ai était clos, et D... allait se retirer, lorscu à lutter coctre la cupidité. Etranger qu'il demanda à ajouter quelque chose au vol de Sarène, je fus ramené à moi à ses déclarations. Mais déja sa raison par le Mandement tonchant de Már l'ar- avait disparu, et les plus extravagantes chevêque de Paris... C'est alors cepen- idées avaient pris la place de l'éclair de dant que la main de Dieu s'est fait raison qu'il venait de faire briller aux sentir, et que j'ai été livré à la justice. » yeux de ses juges. Guyard a été condamné à dix ans de D... fut placé dans uve maison de travaux forcés. santé, et son interdiction fut pro9. Cour royale. Interdiction. Le Sr noncée. C'est sur son appel que la Cour D*** épris depuis plus de dix ans d'une royale a eu à prononcer. Sur les conclupassion violente pour Mile More (actrice sions de M. l'avocat-général Joubert. de l'Opéra-Comique), la poursuivait et Elle a confirmé le jugement de première * l'obsédait de son amour, à tel point instance. qu'elle se vit obligée de porter contre 14. Saint - Cloud. Fete de la saint lui une plainte d'après laquelle il avait Henri. — Depuis lnuit jours des ouvriers été condamné à trois jours de prison, et travaillaient à embellir le Trocadéro . 15 fr. d'amende. Mais il n'avait pas cessé promenade habituelle des Enfans de ses persécutions: vainement s'était-elle France. ensuite mariée à M. Pradher ; cet inci. Cinq grandes tentes de la plus grande dent n'avait point arrêté le poursuivant, élégance, avaient été dressées sur la ce n'était à ses yeux qu'un mariage de pelouse : la plus grande, destinée pour comédie ; il était le seul préféré : aussi la salle du bal, une autre pour les rachaqne soir, posté aux troisièmes ga- fraichissemens, et les autres pour les leries de Feydeau, pour être wieux vu, besoins du service. Up théâtre était élevé art. du 3o août.) M. le guneral Gourgaud avait pour Paris. Explosion dans pne fabritémoius il. le général Pajolet M. le co- cation de pondre, à la fabrique d'amorces lopil Onchanp, officiers de l'ancienne fulminantes sitnée dans la plaine d'lery: a. nur; M. le general Sigur était accon- il y perit trois ouvriers qui s'etaient gepagné de MM. les genéraux de Lobau néreusement dévoués pour y porter des et Dejean, anciens aides-de-camp de Na ) » près la grande tente, et les acteurs du poléon. M. de Ségur a d'abord reçu m Vaudeville ont eu l'honneur de jouer coup d'épée au bras, et M. le général devaut l'auguste assemblée Une Journée Gourgaud a reçu ensuite une blessare à Passy et Fleurette. dans le corps. Alors les témoins ont de On vovait plusieurs boutiques de mar- cidé que le combat était terminé, et que chandes ile bonbons et autres friandises, cette affaire ne devait pas avoir d'autre que chacun pouvait aller chercher, et suite. pavait avec des billets tirés à une loterie, 25. Orléans. Information juridique cca. Des jeux de toute espèce , chambre tre un prétre. Le dimanche 12 juin der noire, jeux de bague , etc. , et deux nier, M. Bergeron, coré de la commune mâts de cocayne. Douze jeunes gens de de Saint-Sulpice, canton de Blois, de Saint Clond, de l'âge de dorze à quinze partement de Loir-et-Cher, après avoir ans, ont monté pour gagner les prix. donné en chaire une simple lecture da Mapane, duchesse de Berry, a doupé, mandement de Mer l'évêque, qui prescrit dans la galerie de Diave, un diner de des prières en actions de grâces da sacre cinquante couverts, où se trouvaieut de S. M. , avait dit à ses paroissiens : LL. AA. RR. M. le prince de Salerne, « Mes très chers frères, comme Char. Mer le dne, Mme le duc , Mme la duchesse les X n'est pas chrétien, quil reat et Mur d'Orléaos, M. le prince de Case maintenir la Charte, qui est un acte telricala, ambassadeur de Naples, et « contre la religion, nous ne derons pout antres personnes de distinction. prier pour lui, pas plus que pour A la nuit le bal a commencé, les élèves Louis XVIII, qui a été le fondateur de de l'Opéra ont exécuté différens diver « cette Charte. Il sont damnés tous deus. tissemens, eutre autres une polonaise Que ceux qui sont de mon avis, se qui a fait le plus grand plaisir. L'illumi « lèvent! » uation, en verres de couleur au nombre Anssitôt les deux tiers des assistans, de plus de quarante mille, était d'un au nombre d'environ denx à trois cents, eiset magique. Cette Tete a été honorée de la pré- l'adjoint de la commune, présent à cette s'étaient levés en signe d'adhésion. Mais sence du Roi et de LL. AA. RR. Mér le scène, avait signifié bautement au curé Dauphin et Mme la Dauphine. La commune de Saint - Cloud était que sa conduite était odieuse et une proilluminée et décorée de drapeaux blancs. vocation directe à la révolte, et quil 15. Paris . Duel entre les généraux de allait dresser son procès-verbal. Ce font tionnaire ayant remis lui-même ce pro Ségur et Gourgaud. Malgré tout son cès-verbal à M. le procureur du Roi, mérite, et sans doute à cause de son celni-ci en a d'abord informé Mst l'été mérite, l'ouvrage de M. de Ségur (Hisloire de Vapoléon et de la grande armée que, qui a suspendu le curé de ses fonctions. en 1812, etc.) avait excité beaucoup de meconteutemens et de critiques. Le gé. Aujourd'hui, M. le procureur-général, néral Gourgaud le regardant comme un les cbambres assemblées, a denoncé a la outrage à la mémoire de Napoléon, Conr royale la conduite de ce curé venait de publier un examen critique de comme prévenn par la voie publique cet ouvrage, examen dans lequel il se d'avoir tenu, dans l'exercice de son die livrait à des persoupalités injurieuses nistère, et en assemblée publique, un dont M. de Segur a cru devoir lui de- discours contenant, soit la censure da mander satisfaction. Ces deux officiers gouvernement, soit une provocation à s'étaient donné rendez-vous bier à la Sa- la désobéissance aux lois, La Cour faisant Jylonville , auprès du bois de Boulogne; droit sur le réquisitoire da miaistère pu- • l'autorité prévenue avait empêché leur blic, a ordonné l'apport des actes qui rencontre en les faisant arrêter à leur peuvent servir à l'instruction, et une insortie des barrières : mais aujourd'hui formation pour laquelle elle a nommé ole a eu lieu près de la barrière du un comunissaire pris dans son sein. (For. Maine. secours; Juit autres y sont grièrement blessés, et on n'a pas d'autre malheur à grand nombre de navires ont été jetés à déplorer. la côte et se sont brisés.) 26. La Basse-Terre (ile de la Guade- 27. Incendie de Salins. - Ce jour mar. loupe). Ouragan.- Aujourd'hui le vent quera entre les plus funestes. A une heure sonffaut du sud-est, il a éclaté, à 9 heures après midi, le feu s'est mauisfesté par du matin, un ouragan le plus terrible une cheminée lézardée dans des greniers qui de mémoire d'homme ait ravagé les couverts de tavaillons, d'où il s'est proAntilles. Les deux gouvernemens (la ré- pagé avec une telle rapidité par les ausidence du gouverneur et l’bôtel de ses tres toitures qu'en moins d'un quart bureaux) ont été renversés. La grille en d'heure trente maisons furent enflammées. fer, qui entourait le corps de bâtiment Le canon d'alarme ayant été tiré, les do champ d'Arbaud, a été rompue et pompiers de tous les environs sont acpliée comme une faible liane. L'hôpital, courus, ainsi que les habitans, les aules casernes neuves, celles du fort, le torités constituées et la force publique. greffe, la salle du conseil, le magasin M. le sous-préfet de Poligny est arrivé général, ne présentent plus que des à franc-étrier, avec tous les gendarmes amas de décombres. L'église a été entiè- d'Arbois et de Poligny; mais la sécheresse rement renversée. Le nombre des vic- excessive, la comme partout ailleurs, n'a times est porté à deux cents. La plus pas permis de se rendre maître du désas · grande partie des maisons de la ville se treux élément. Les prisonniers ont été sont écroulécs; les autres ont eu au moins élargis pour éviter qu'ils ne fussent brûlés les combles enlevés. Il y avait plusieurs sous les verroux. Il a peri des vieillards, pieds d'eau dans toutes les salles basses; des infirmes, des enfans. et si la plus grande violence du vent eût 28.- Salins n'existe plus. A partir de duré une demi-heure encore, toutes les la maison, joignant la maison Ferroux maisons eussent subi une destruction jusqu'à la porte Bracon, il ne s'en trouve complète. pas une seule. La maison Ferroux est un Les arbres du Cours ont été cassés ou peu avant sur la place de Notre-Damedéracinés. La petite rivière aux herbes, Libératrice , en venant depuis Poligny. dont les eaux, en temps ordinaire, cou- A droite et à ganche tout est anéanti, vrent à peine les roches qui en garnissent sauf l'Hôtel-de-Ville et la portion des le fond, a débordé de cinq pieds au- bâtimens de Salins, servant à l'exploitadessus du pont, dont l'élévation était tion, car ceux des administrateurs sont immense pour une si faible rivière. Cette détruits. L'hôpital cependant est préservé. dernière est devenue en quelques minutes Il reste aussi des maisons canoniades de un torrent impétueux qui a entraine à la Saint-Anatholie. La ville proprement mer le beau corps-de-garde en maçon- dite est détruite. nerie, ainsi que toutes les maisons voi- On a renoncé à arrêter le feu ; tous sines du pout, avec leurs malheureux les efforts ont été superfias, malgré babitans, maitres et domestiques. hommes, pompes et eau : l'excès de la Les quartiers de Bouillante, les habie chaleur a forcé de s'éloigner; il n'y a plus tans de Saint-Louis, Matouba , les Pal- de rue. On ne circule que par le lit de la mistes, les Trois-Rivières, la Capesterre rivière, à peu près à sec d'un côté, et et la Goyave, sont presque entièrement par le rempart de Saint-Anatholie de dévastés : maisons principales, bâtimens l'autre. Plus de cinq mille habitans sont d'exploitatin et cases de nègres, tout est sans asile et n'ayant absolument rien. renversé. Il n'y a plus sur pied ni cannes, Aucun d'eux n'a pu retirer la moindre ni café : toutes les plantations ont été chose des ruines de Salivs. On évalue la arrachées ou brisées. Grand nombre de perte générale à 6,680,000 fr. (Voyez nègres ont été tués, et la plupart des l'Hist., p. 285.) bestiaux ont péri. La destruction est gé- 28. Paris. Institul.-L'académie royale nérale dans ces malheureux quartiers. des inscriptions et belles-lettres a tenu (Cet ouragan s'est fait sentir le même aujourd'hui une séance publique, sous jour et dans la nuit suivante à la Barbade, la présidence de M. Raynouard. à Sainte-Lucie, dans toutes les iles du M. Raoul-Rochette, en l'absence et vent, surtout à Porto - Ricco, où une comme suppléant de M. Dacier, secrépartie de la population a été ensevelie taire perpétuel, a donné conuaissance sous les ruines des maisons on engloutie des sujets de prix proposés pour les an, par le débordement des rivières. Un nées 1826 et 1827, et du jugement porté Ann. hist. pour 1825. App. 15 a S par l'académte sur les mémotres envoyés juillet paraissent avoir été les phaschants . au concours pour l'année 1825. Un seul - A Paris et aux environs, le thermome. de ces morceaux a été jugé digne du prix tre a monté dans le jour, à l'ombre, à ia qui a été délivré dans la séance même à degrés de Réaumur, et dans quelques M. Félix Lajard, membre de la société villes du midi de la France à 34. impériale des naturalistes de Moscou. Il Le célèbre Herschel pensait que l'ap s'agissait de rechercher l'origine et la parition d'un grand nombre de taches nature du culte mystérieux de Mithra. solaires annonçait des saisons très-chandes M. Lajard a reçu une médaille d'or de la à la surface de la terre, comme étant valeur de 1,500 fr. l'indice d'un redoublement d'activité La question relative aux différences dans la combustion de la matière gazesse qui existaient entre les doctrines des qui recouvre le corps solide et obscur de guostiques et des ophites, n'ayant pas cet astre. Le grand nombre de ces tacks été traitée d'une manière tout-à-fait satis qu'on a observées pendant le mois de faisante, a été renvoyée à l'année pro- juillet s'accorde bien avec cette opinion. chaine. Voici un bulletin astronomique inséré Plusieurs membres de l'académie (MM. daus la Gazette littéraire de Londres : Walckevaër, Raoul-Rochette, Sylvestre L'amas de taches solaires a présenté de Sacy et Dacier) ont ensuite fait des un spectacle intéressant cette semaine. lectures dont la gravité n'a pas déridé « Le 12 juillet, nous l'aperçûmes pour la l'auditoire. première fois ; il se composait de sept 29. Orléans. Evasion de Roumage. tacbes, dont la supérieure était plus On sait qu'après une instruction nouvelle large que les autres, et entourée d'une de la procédure , la cour royale d'Orléans penombre très-forte. Le 13 et le 14, le avait confirmé (arrêt du 14 juillet) la nombre des taches s'accrut d'une op décision de Paris, sur l'affaire de Rou. deux par jour; le 15, elles étaient de mage. Il s'était de nouveau pourvu en « vennes très-nombreuses , et occupaient cassation, et l'on attendait la décision de « sur le disque du soleil nn espace égal la cour suprême, lorsqu'on apprit qu'il « à 111,386 milles (près de quatorze n'avait pas voulu l'attendre. Hier, à buit fois le diamètre de la terre), depuis heures du soir, Mme Roumage et sa nièce « la tache la plus élevée jusqu'à la plus se sont présentées à la prison , accompa- « inférieure. Il y a eu très-pea de chaugnées d'un individu dont le costume était gemens durant les trois jours derniers. à peu près celui d'nn ecclésiastique; « Edinonston, 19 juillet. après qu'ils eurent conféré quelque temps « J.-H. ADAMS. > avec le prisonnier, un autre individu, vêtu comme l'ecclésiastique et que les gar AOUT, diens prirent pour lui, se présenta seul au jer. Paris. Mortalité des enfans. - Om guicbet, on le laissa sortir... C'était Rou. lit dans un rapport fait récemment à mage. Environ un quart-d'heure après, l'académie de médecine sur un memme Mme Roumage, sa nièce et le prétendu relatif à la mortalité des enfans da pfe ecclésiastique demandèrent aussi à sortir, mier áge, les faits suivans qui mériten! et le malheureux guichetier, soit ivresse, d'être remarqués : soit qu'il ait été gagné, ouvrit, et toute la Il naît à Paris, tous les ans, 22,500 EDfamille Roumage se trouva libre. On ne fans, terme moyen. Les deux tiers eh s'aperçut de l'évasion qu'au moment de viron sont envoyés à la campagne pour fermer les portes intérieures. Bientôt, on y être nourris. Sur ces deux tiers, la morsut que Roumage était parti en poste par talité est, dans la première année, de la route de Paris, et qu'arrivé à Chevilly, trois sur cinq à peu près; tandis que, il se sépara de l'ecclésiastique. Ce dernier sur les sept ou huit mille enfans elevés partit à franc-étrier, sans doute pour dans la ville , il y en a quatre mille qui faire préparer des ebevaux sur la route. périssent, c'est-à-dire plus de la moitié . Le postillon a déclaré que Roumage fai- Cet accroissement de mortalité, qui a sait plus de quatre lienes à l'heure. On lieu malgré les avantages de l'allaitemeut est sur les traces du fagitif; le guiche- maternes dont jouissent presque tons les tier a été mis au secret. enfans qui restent à la ville, est une 30. Paris . Chaleurs eccessives. — 11 preuve frappante de l'influence salutaire arrive de toutes les provinces des obser- qu'exerce la pureté de l'air sur la sante vations intéressantes sur les chaleurs ex- des nouveau-nés. Cette influence est cessives qu'on y a ressenties. Les 19 et 20 telle, qu'elle triomphe à la fois da delact C |