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régnież glorieusement avec Jésus-Christ, Les deux cardinals assistanser med notre Rédempteur et notre Sauveur, dont cent aussi sur des ployans à la gauche on vous regarde comme le lieutenant : Roi. lui qui, étant Dieu , vit et règne dans En avant et au-dessous de l'estrage de tons les siècles des siècles. »

tròné, à droite du Roi, est le grande Cette prière finie , les prioces vont re- bellan; prendre leurs places.

A droite, un peu en avant et cela L'archevêque, debout et sans mitre, côté, le premier chambeilaa maire de : dit trois oraisons.

garde-robe. La cérémonie du couronnement étant Eu avant de l'estrade du trône de finie , l'archevêque soulève le Roi par le milieu, est le connetable tenant l'epate is bras droit,

Charlemagne nue à la main , assis se u Sa Majesté est conduite à son trône. tabouret, avant à sa droite et à sa pul

Le silence religieux qui avait été gardé les deux huissiers de la chambre do ksi jusqu'alors est interrompu: des cris de tenant leurs masses; Vive le Roi! partent de tous les points de

Un peu en avant du compétable etas la basilique, les dames des tribunes agi- gauche, parallèlement au cba netin, tent leurs mouchoirs; les acclamations se gravd-maitre de France sor un taberna renouvellent à plusieurs reprises pendant Les capitaines des gardes, le capire la marche de Sa Majesté.

colouel des gardes à pied et le maji ** On entend aussi les acclamations du péral de la garde royale, se ticenzie dehors qui répondent à celles-ci , et qui rière le Roi, sur les côtés. se confondent avec le bruit de la mous

Le marécbal marquis de Larristal! queterie,

comte de Cossé et le duc de Paula Lc cortège se forme dans le même or- sont sur les côtés, faisant face as part dre que nous avons déjà indiqué. antcl construit sur le cúté, à drats Pendant

que

le Roi se met en marche, Majesté. Már le Dauphin, Mgr le duc d'Orléans et

Le grand-maitre des crise Ne le duc de Bourbon, couduits par le tient debout au haut des degres du site maitre et un aide des cérémonies, s'avan. à droite du Roi. cent vers les degrés du trône, marcbant à

Les séances prises, et chacun ento la gauche du Roi , par l'escalier du jubé, bout, l'archevêque tenant le Bar park du côté de l'Épitre.

bras droit, et s'étant retourne tasul 1962 Le Roi, tenant en ses mains le sceptre dit la prière Sta el retine... et la main de justice, soutenu à droite

« Demeurez ferme et maintegrierte par l'archevêque de Reims, se dirige dans la place que vous avez oretpreis avec son cortege vers l'escalier du côté de qu'ici comme ayant succede a les petits l'évangile.

qui vous a été transmise par En arrivant au bas des degrés du trône, ritage, par l'autorité du Tour-Puke le roi d'armes et les héraults d'armes s'ar

Ensuite, le Roi assis, l'areberipura rêtent et se rangent sur les côtés à droite naut S. M. par le bras, ajatte: 16+ et à gauche.

regni solio confirme: te, etc. Trois gardes de la manche montent sur les degrés du trône, du côté de l'éran- quitte sa mitre, fait une profesde met

Les prières acbevees, l'arcirte gile , et s'y arrêtent : les trois autres gar

rence au Roi, le baise. et dit a bord des de la manche montent par le côté de voix par trois fois : Vivat Rex it l'épître, et se rangent de ce côté de la même manière que les premiers.

Les chapelains, portant la croix et la basilique. crosse de l'archevêque, s'arrêtent au bas M, le Dauphin et les priores de des degrés menant au trône, l'un à droite, quitté leurs couronnes, lo pist l'autre à gauche.

Le Roi monte au trône par les degrés du côté de l'évangile.

Rex in æternum!... Le Roi arrivé à son trône se tient de

Alors les faufares se font estradas bout, ayant à sa droite l’archevêque de Reims.

M. le Dauphin, Me le duc d'Orleans et Mgr le duc de Bourbon se placent sur des ployans à droite du Roi.

rées par l'infanterie de la garde met

num! Les cris de Inele Pier 2017 veilent et font retentir les mi

leurs sieges, s'arancent, et chata 22

Le peuple eatre dans l'éckx 21 lieu des plus vives acclamations. Les moment l'enthousiasme est un combe

Trois salses de mousquettes

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l'artillerie y répond des remparts de la Arrivé devant l'autel, le Roi remet Yille. Les cloches sonnent.

son sceptre à M. le maréchal duc de Les héraults d'armes distribuent des Dalmatie, et la inain de justice à M. le médailles frappées pour le sacre;

maréchal duc de Trévise. Le peuple, qui est entré dans la nef, se Sa Majesté se met à genoux sur un précipite pour les saisir.

carreau placé devant l'archevêqne, qui Les oiseleurs lâchent les oiseaux, qui est assis sur son siége, la dos tourue à voltigeut çà et la dans la nef, éblouis par l'autel. l'éclat des lastres.

Le Roi prend les offrandes des quatre L'archevêque se rend à l'autel; son chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit, et Éminence est obligée d'attendre quelques les présente successivement à l'archeinstaus que les acclamations qui se pro- vêque, basiаut à chaque offrande l'aulongeot lui permettent d'entonner le Te

neau du prélat officiant. Deum.

Les offrandes étant présentées, le L'archevêque reporte à la sacristie le Roi reprend son sceptre et sa main de reliquaire de la Sainte-Ampoule.

justice, et retourne à son trône, Le Te Deum achevé, on chante l'Introil. A l'élévation, la couronne de Sa Ma

L'archevêque vient à l'autel avec le jesté est ötée par le Danphin, comme clergé assistant;

elle l'avait été à l'Evaogile. La grand'messe commence.

Lors du Pax Domini l'évêque-diacre, Pendant la grand'messe, un chapelain la mitre eu tête et la crosse de l'officiant de Sa Majeté dit une messe basse au pe- dans la main gauche, sc tourne vers l'aufit autel construit sur le côté de l'estrade tel, et annonce la béuédiction. à droite du Roi.

Alors l'archevêque, tourné vers le Au moment où l'évêque-diacre com- cheur et tepant sa crosse de la main mence l'évaugile de la grand'messe, le gauche, dit les bénédictions. Dauphin ôte sa couronne et la pose sur Après les bénédictions, le grand-Maison siége; le duc d'Orléans et le duc de tre des cérémonies vient avertir le grandBourbon font de même. Les cardiuaux aumônier d'aller prendre le baiser de assistacs Otent leurs mitres.

paix pour le porter au Roi. Le grand-an. Le Dauphin va Oter la couronne du mônier va prendre le baiser de paix de l'ar. Roi, qu'il pose sur l'appui du prie-dieu chevêque et ensuite va le donner au Roi. de Sa Majesté.

Le Dauphin et les princes ayant Après l'évangile, le Dauphin remet la quitté leurs couronnes viennent le rececouronne du Roi sur la tête de Sa Ma

voir de Sa Majesté. jesté, retourne à sa place, repreud sa Après le Domine, salvum fac Regem, le couronne, la remet sur sa tête ainsi que Roi descend du trône et revient à l'autel. les autres princes.

Sa Majesté étant arrivée au bas de L'évêque-diacre remet le livre des l'autel, le Dauphin après avoir quitté sa Evangiles au grand-Aumônier qui le re- couronne, vient ôter la couronue du Roi préseute ouvert à baiser au Roi. et retourne à sa place. Sa Majesté remet

Pendant que le chąur chaute l'offer- le sceptre et la main de justice à MM. les toire et que l'archevêque fait l'oblation, maréchaux ducs de Dalmatie et de Tale roi d'armes et trois des héraults d'ar. rente. més vont prendre près du maitre-autel Le roi se rend ensuite dans son confesles offrandes et les apportent sur des ta- sional, qui est placé derrière l'autel. Sa vayoles à MM. les quatre chevaliers de Majesté y est restée trois minutes. l'ordre du Saint-Esprit, à M. le duc de Pendant ce temps on prépare la sainte la Vaugayon le vin dans un vase d'or, à table , qui est tenue d'un côté par M. l'éM. le duc de Larochefoucault le pain vêque d'Hermopolis, premier aumônier d'argent, à M. le duc de Luxembourg du Roi, et de l'autre par le grand-aule pain d'or, à M. le duc Grammont les mõnier. médailles frappées à l'occasion du sacre. Le roi vient se mettre à genoux sur un Les quatre chevaliers de l'ordre du

carreau devant la sainte table : le DauSaint-Esprit portant les offrandes sur pbin et le duc d'Orléans la soutiennent. leor tavayoles, s'avancent au milieu du Le Roicommunie sous les deux espèces. cheur précédés des hérauts d'armes En ce moment toute l'assemblée était vers le trône.

à genoux dans un profond recueilleLe roi quitte le trône pour se rendre ment. à l'autel avec les offrandes.

Après la communiou du Roi, le Dau

phin vient lui remettre sa couronne, Sa Sur le côté, à droite, étaient dess Majesté reste quelques instans à genoux tables, la première destinée au corps de en prières. Après quoi l'archevêque plomatique, la seconde à MM. les pairs s'approche du Roi, lui ôte la grande Sur le côté, à gauche, la preturne couronne de Charlemague, qui est remise table destinée aux ministres; la seconde, à M. le maréchal comte Jourdan pour à MM. les députés ; à l'autre extrebite, la porter devant Sa Majesté.

en face de la table du Roi, était établie L'archevêque prend la couronne de une autre table destinée à MM. les card diamans et la pose sur la tête du Roi. uaux, archevêques et évéques.

Le chąur entonpele psaume Exaudiat. Le Roi, les princes et autres autorités

L'archevêque apporte le corporal à ont pris place. baiser au Roi.

Le Roi avait la couronne de distans Le maréchal duc de Dalmatie et le en tête, les princes leur couronne decale maréchal duc de Trévise s'approchent en or. Les insignes royaux opt eté depode Sa Majesté qui reprend de leurs mains sés sur la table, qui a été servie par les le sceptre et la main de justice. grands-officiers et officiers de l’bótel; los

Le cortege se forme et le roi retourne maréchaux de France debout devant le dans ses appartemens, en traversant l'é- Roi, et prêts à reprendre les insignes glise et la grande galerie couverte. déposés sur la table.

Sa Majesté est accueillie à son retour Le festin a duré une demi-heure az par les acclamations de la multitude , qui son de la musique militaire. s'était réunie autour de la cathédrale et LL. AA. RR. ont assisté à ce festia du palais archiepiscopal.

dans une tribune qui leur avait été réser La cérémonie s'est terminée à onze vée. beures et demie.

La ville de Reims a été entièrement Le Roi, arrivé dans ses appartemens, illuminée. a remis à M. le duc de Dalmatie son 30. Tenue du chapitre des ordres de sceptre, et à M. le maréchal duc de Tré. Roi ( Voy. l'histoire.) vise la main de justice.

31. Visite du Roi à l'hôpital SaintLe roi s'est déshabillé en partie. Marcould. Revue du camp de Saint

La chemise et les gants qui ont touché Léonard. ( Ibid.) à la sainte opction, et qui doivent être brûlés, ont été remis à M. le graud-au

JUIN. mônier.

1. Reims. — Retour du Roi à ComMør l'archevêque de Reims et le cha- piègne. (Voy. l'Histoire.) pitre de la métropole out alors été ad- --Bordeaux. Incendie.-Aujourd'hui, mis à l'audience de Sa Majesté.

entre 7 et 8 heures du soir, un incendie Au moment d'aller au festin royal, le des plus violens a éclaté à Bacalan , dans Roi a remis son manteau et a pris de la les magasins de M. Boyer, occupés par main de MM. les maréchaux de France MM. Meyer, Balguerie et compagnie, son sceptrc et sa maiu de justice. Taster et compagoie, etc. qui conte

Sa Majesté s'est ensuite rendue au festin paient des quantités considérables de royal dans la grande salle de l'arcbevéché, spiritueux de toute espèce. Le feu a

Les grands-officiers de la couronne commencé par la chute d'une cbandelle avaient été prendre le Roi dans ses ap- allumée, dans le vase qui servait à dépopartemens, et l'avaient conduit dans la ter une pièce d'eau-de-vie. salle du banquet terminant la galerie la- Sept magasins contigus ont été entiètérale extérieure établic à la gauche de rement détruits. La perte a été évaluée à la cathédrale.

prés de trois millions. Heureusement ces La salle du banquet, richement déco- magasins, ainsi que les marchandises rée dans le style gothique, est ornée des qu'ils renfermaient, étaient pour la pluportraits de tous les rois qui ont été sa- part assurés par la compagnie générale crés à Reims. Elle était disposée de la et les autres compagnies, pour des manière suivante : Dans l'une de ses ex- sommes considérables. Personne beotrémités se trouvait sous un dais ricbe- reusement n'a péri au milieu de ce dément décorė la table destinée au Roi sastre : mais trois soldats du 13e régiet aux princes. Le Dauphin et le duc ment de ligne ont été grièvement blessés. de Bourbon à droite, le duc d'Orléans à 3. Paris. Eclairage par le gaz.- La gauche, près d'une tribune où étaient compagnie du gaz portatif français a les priucesses,

comencé aujourd'hui ses essais d'eclai

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sage des places publiques par celui d'uue Georges et Menissier, musique de M. Fépartie de la place Vendôme. Quatre can. tis. Scènes agréables et jolie musique. délabres avaient été mis aux quatre an

Odéon.- Louis XII, opera comique en gles de la colonne, et deux réverbères trois actes. Paroles de MM. Lauréal et de aux deux coins de la rue Castiglione. Saint-Georges ; musique de Mozard , Quoique la clarté de la lune nuisit à la Haydn, et arrangée par MM. Crémont Detteté de l'éclairage, on a remarqué et Vergne. Beau spectacle, allusions déliavec plaisir que la lumière se projetait à cates, inusique d'effet, succès complet. des distances in accoutumées, ce qui se Vaudeville.- Les Chatelaines, ou les vérifiait aisément par la longueur et l'in- Nouvelles Amazonnes, vaudeville en un tensité des ombres portées. Les cande- acte, de MM. Achille, Théodore Dartois labres étaient soutenus par des trépieds, et Théodore Aune. et les réservoirs de gaz placés à la vue de Variétés. La Couronne de fleurs, vautous, entre les branches mêmes des tré- deville de MM. Vial, Gersin et Gabriel. pieds. On a remarqué que les globes de Theatre de Madame.-- Fenêtre à louer, verre qui renfermaient les becs de gaz ou les Deux Propriétaires, vaudeville de auraient dù être plus volumineux ; il est MM. Désaugiers et Gentil. facile d'y remédier.

Porte Saint - Martin --- Le Vieillard Les deux réverbères à gaz, élevés à d'Ivry, vandeville en deux tableaux, de plus de vingt pieds de bauteur, donnaient MM. Désangiers, Merle et Ferdinand. une lumière très-brillante. Le gaz était Gailé.-Vorage à Reims, vaudeville renfermé dans des globes en cuivre qui en deux tablaux de MM. Jouslin de la surmontaient les cages en verre. Le pro. Salle et Crosnier. blème résolu par la pose de ces réver- Ambigu-Comique.-L'Entree à Reims, bères et d'une importance beaucoup plus vaudeville de MM, Coupart, Jacquelin réelle que celui des candélabres; ils pré- et Overnay. septent une lumière incomparablement Toutes ces petites pièces ont réussi, plus forte que celle des réverbères com, grâce à des détails gracieux et surtout à muns, et cette lumière n'est pas suscep- leur sujet. Partout il y avait foole, et tible de s'altérer ou même de cesser en. partout les allusions à la circonstance ont tièrement, comme il arrive dans les froids été saisies avec enthousiasme pour le peu d'hiver, lorsque l'huile se fige. Une dise qu'il parût d'esprit dans les hommages du position bien entendue de réflecteurs doit donner de grands avantages à co

8. Paris.- Fête offerte au Roi par la genre d'éclairage, qui, dit-on, présente ville de Paris. (Voy. l'Hist. page 279.) de l'économie, et que le public est appelé 10. Académie royale de musique. Preà juger.

mière représentation de Pharamond. 6. Paris.-Entrée du Roi dans la ca- On peut appeler cet opéra la pièce du pitale. (Voy. l'Hise. p. 277).

Sacre. C'est la seule qui ait laissé des sou7. Paris. Représentations gratuites. - venirs, qui ait été digne de son objet. Les Tons les théâtres ont célébré aujourd'hui trois actes dont elle se compose avaient par des pièces de circonstances, la solen- été composés par des auteurs et compoDité du sacre et le retour du Roi dans la

siteurs différens. Le premier par M. Ancapitale. Un seul, l'Académie royale de celot et M. Boieldien, le second par musique, était encore en retard à cause

M. Guiraud et M Berton, le troisième des difficultés de la mise en scène de l'o- par M. Soumet et M. Kreutzer; faut-il péra (Pharamond) composé pour cette ajouter que les décorations étaient de grande époque. Tous les autres ont payé M. Cicéri et les ballets de M. Gardel : leur tribut avec le même zèle, mais avec

car ces objets concourent puissamment plus ou moins de succès.

au succès d'un opéra... Voici la liste des théâtres, des pièces tion de Pharamond. A sept beures et

S. M. était attendue à la représentaet des auteurs.

quelques minutes, elle ést entrée suivie de Théatre Francais. La clémence de Da

son auguste famille. Le roi a pris place vid, tragédie en trois actes en vers par dans la loge, élevée suivant l'usage au M. Draparnaud.-Sujet froid, ou l'inten- fond de la salle et au rond-point de l'am. tion de l'auteur n'a pas pu désarmer la phithéâtre. A la droite du Roi était M. le critique.

Dauphin ; à sa gauche, madame la DauOpéra Comique. - Le bourgeois de pline; et MADAME, duchesse de Berry. Krims, en un acte, paroles de MM. Saint- Le Roi portait l'uniforme de colopel de.

caur.

sa garde ; M. le Dauphin, celui de géué- l'onvrage par voe attention sontence. ralissime. Le reste de la loge était rempli Sans doute on peut reprocher au poēme par les grands-officiers de la couronne et un peu de confusion, à la musique un déjes ofliciers supérieurs de la maison mili- faut d'unité, mais il n'est pas douteux que taire, à la tête desquels on distinguait cet opéra ne survive loug-temps a la eirM. le prince de Talleyrand, M. le maré- constance qui l'a fait naitre, par le de chal duc de Bellune, et M. le duc de rite des vers, par l'effet des morceaux de Rivière, debout, derrière le fauteuil du l'ensemble, et par la poinpe d'un sxeRoi, comme capitaine des gardes de ser- tacle au-dessus de tout ce qu'on avait vu. vice; MM. les quatre autres capitaines Plusieurs allusions a la circonstasee des gardes occupaient une loge plus rap- avait été saisies avec des transports d'esprochée du théâtre.

thousiasme , et quand le Roi s'est retiré, Au momeut de l'entrée du Roi, la salle la salle a retentit des acclamations qui entière s'est levée. Le coup dæil était s'échappaient de tous les cours maguifique; le Roi a salué l'assernblée 15. Paris, Bal de l'ambassadear es. avec sa grâce accoutumée, que relevait traordinaire de S. M. Britanniqae – Ries en cet instant l'air de satisfaction et de

ne manquait à cette fête brillaete et bonbeur qui brillait sur son visage. Les somptuense que celui en l'honneur de cris de Vive le Roi, l'air cheri de Vive qui elle était donnée ; les dames étaient llenri IV sc sont fait enteudre; le Roi en grand nombre et les toilettes d ube s'est assis; le spectacle a commencé. richesse exquise. Tous les ambag

Le vrai sujet de la pièce est de célé- denrs et ambassadrices, les maréchaux brer l'alliance des Fraues et des Gaulois. de France, les princes étrangers qui se Le fils de Pharamond, Clodion, est épris trouvent à Paris, et beaucoup d'autres d'une passiou violeute pour la fille du chef persounes de la plus baute distiuction des Druides (Phédora), dont il ignore la faisaient partie de cette magnifiqué réte naissance, et qui répond à son amour, nion, qui a été buborée de la presence inais que son père a vouée au culte d'Ir. de LL. AA. RR. Mgr le Dauphin, Marla miusul. Au momeut où la malheureuse Dauphine, et Madame, duchesse de Phédora va être consacrée prétresse, Berri. Clodion reconnait son amante et s'oppose Le duc de Bourbon est le senl des à ce cruel sacrilice. Les Gaulois excités princes de la famille royale qui uy ait par Orovèze se soulevaient. Les Fraucs se pas assisté : il était reteuu cliez lei par préparaient à soutenir la cause de leur

une iodisposition. priuce. Mais ou tombe d'accord de ter. miuer la querelle par un combat singulier

Les salons étaient décorés avec la plos entre Clodiou et Théomir, frère de Phe grande richesse; il y avait plusieurs tadora. Bientôt ou aunonce une armée ro

bles; la table d'honneur était de 40 cou. maine dont l'arrivée suspend tous les

verts et entièreinent servie en or. débats. Les Gaulois et les Francs, se réu

Les bouquets donnés aux dames ont nissent, mais les daugers de Pbédora ne

été renouvelés deux ou trois fois daus sout poiut passés ; le barbare Orovèze la soirée. allait l'immoler daus uu sacrifice uoc

L'escalier était orné de fleurs, et sor turne, et Clodiou avec elle , si Théomir monte de drapeaux blancs et de drapeaux n'arrivait assez à propos pour les sauver. anglais; les jardins étaient illuminés avec Ainsi les amans sout vuis. On fait grâce un goût exquis; enfin ou se croyait dans au barbare Orovèze. Les Francs et les un palais enchanté, où la féerie aurai Gaulois, vainqueurs des Romains, élé- déployé tout ce que l'imagiuation peut veut Pharamond sur le pavois, et le génie trouver de plus séduisant et de pius. de la Frauce, porté sur des nuages, de- somptueux. Un feu d'artifice superbe a couvre aux yeux de Pharainond dans une ensuite été tiré dans le jardiu. perspective aérienne, la longue suite des Le roi de France a fait présent an rois qui doivent lui succéder sur le trône noble duc d'uu vase de porcelaine de de la Frauce.

Sèvres d'une dimension extraordinaire Rien ne peut rendre la beauté de ce et d'une richesse de détail, d'une branie spectacle, où la présence de la fainille d'iuventiou qui n'out peut-être jamais royale ajoutait taut de prix, Quoique la été surpassées. Il a coûté trois aus de traprésence du Roi imposât silence aux vail à celui qui en a exécuté les peintosigues extérieurs de l'approbation, elle res, M. Leguay, l'un des priocipaux et s'était wanifestée dans tout le cours de des plus habiles artistes de la manufac

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