Souvenirs sur Mirabeau et sur les deux premières assemblées législatives

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Librairie de Charles Gosselin, et chez Hector Bossange, 1832 - France - 486 pages
 

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Page 375 - Ontils pu vous dire que le peuple est impatient de votre joug, qu'il est las du sceptre des Bourbons? Non, non, ils ne l'ont pas fait ; la calomnie du moins n'est pas absurde ; elle cherche un peu de vraisemblance pour colorer ses noirceurs.
Page 375 - Si ceux qui ont donné ces conseils à notre roi avaient assez de confiance dans leurs principes pour les exposer devant nous, ce moment amènerait le plus beau triomphe de la vérité. L'état n'a rien à redouter que des mauvais principes...
Page 375 - Le danger est pour tes troupes. Des soldats français , approchés du centre des discussions, participant aux passions comme aux intérêts du peuple, peuvent oublier qu'un engagement les a faits soldats, pour se souvenir que la nature les fit hommes. « Le danger, Sire, menace les travaux qui sont notre premier devoir, et qui n'auront un plein succès, une véritable permanence qu'autant que les peuples les regarderont comme entièrement libres.
Page 376 - Les députés de la nation sont appelés à consacrer avec vous les droits éminens de la royauté , sur la base immuable de la liberté du peuple ; mais lorsqu'ils remplissent leur devoir , lorsqu'ils cèdent à la raison , à leurs sentimens , les exposeriezvous au soupçon de n'avoir cédé qu'à la crainte?
Page 376 - Sire , nous vous en conjurons au nom de la patrie, au nom de votre bonheur et de votre gloire, renvoyez vos soldats aux postes d'où vos conseillers les ont tirés : renvoyez cette artillerie , destinée à couvrir...
Page 375 - Sire, si nous n'ajoutions pas , forcés par les circonstances : cet empire est le seul qu'il soit aujourd'hui possible en France d'exercer. La France ne souffrira pas qu'on abuse le meilleur des rois, et qu'on l'écarte , par des vues sinistres, du noble plan qu'il a lui-même tracé.
Page 375 - ... et des scènes factieuses. « Le danger, Sire, est plus terrible encore, et jugez de son étendue par les alarmes qui nous amènent devant vous. De grandes révolutions ont eu des causes bien moins éclatantes ; plus d'une entreprise fatale aux nations s'est annoncée d'une manière moins sinistre et moins formidable.
Page 155 - Deux siècles de déprédations et de brigandages ont creusé le gouffre où le royaume est près de s'engloutir. Il faut le combler, ce gouffre effroyable ! Eh bien ! voici la liste des propriétaires français. Choisissez parmi les plus riches afin de sacrifier moins de citoyens; mais choisissez, car ne faut-il pas qu'un petit nombre périsse pour sauver la masse du peuple ? Allons, ces deux mille notables possèdent de quoi combler le déficit.
Page 388 - BANQUEROUTIÈRE, et nous accuser de n'avoir repris notre liberté et nos forces que pour commettre des attentats dont le despotisme avait horreur ? Peu importerait de protester que nous n'avons jamais prémédité ce forfait exécrable. Ah ! les cris des victimes dont nous aurions rempli l'Europe protesteraient plus haut contre nous ! 11 faut agir, il faut des mesures promptes, efficaces, certaines.
Page 63 - Ne voyez-vous pas qu'il vous faut le nom de peuple, parce qu'il donne à connaître au peuple que nous avons lié notre sort au sien ; ce qui lui apprendra à reposer sur nous toutes ses pensées, toutes ses espérances. Plus habiles que nous, les héros bataves, [qui fondèrent la liberté de leur pays, prirent le nom de gueux...

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