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NOUVELLES LITTÉRAIRES.

HERBIER DE LA FRANCE; par M. BULLIARD.

Cette fuperbe & intéreffante Collection fe continue avec un trèsgrand succès, & les Amateurs voient avec plaifir que l'Auteur ne néglige rien pour rendre la Nature avec la plus grande vérité. La livraifon de la première année étant terminée, il en paroît déjà cinq cahiers de la feconde. Ils renferment l'anémone pulfatille, Flor. Franç. Anemona pulfatilla, Linn. S. P. polya. polyg., 759. L'agaric fafrané, agaricus croceus. Le dompte-venin, ou afclepiade blanche, Flor, Franç. afclepias vincetoxicum. Linn. S. P. penta. digy. 314. La veffe-de-loup lacuneufe, lycoperdon lacunofum, Vaill. La ciguë majeure, conium maculatum, Linn. S. P. pent. digy. L'agaric vineux, agaricus vinofus. La brionne blanche, Flor. Franç. bryona alba. Linn. S. P. monæc. fyng. 1438. L'agaric de devins, agaricus hariolorum. Le pavot fomnifere, Flor. Franç. papaver fomniferum, Linn. S. P. poly. monogy. L'agaric papilionacée, agaricus papilionaceus. L'anémone blanche, anémone fauvage, Flor. Franç. anemone filveftris, Linn. S. P. polya. poly. 761. Le bolet comeftible, boletus edulis;....fungus porofus, magnus, craffus, J. B. Vaill., pag. 58. La chélidoine majeure, Flor. Franç. chelidonium majus, Linn. S. P. polya. monogy. 723. L'agaric chanterelle, agaricus cantarellus, Linn. S. P. Cryp. fung. 1639; fungus angulofus, Vaill., tab. XI, fig.14 & 15. Le tue-loup, aconit tue-loup, Fl. Fr. aconitum lycodonum, Linn. S. P. polya. trigy. 750. L'agaric androface, agaricus androfaceus, Linn. S. P. Vaill., pl. XI, fig. 21, 22, 23. La digitale jaune, ou parviflore, Flor. Franç. digitalis lutea, Linn. S. P., didyn. ang. 867. L'agaric de terreau, agaricus fimi putris. La morelle commune ou noire, Flor. Franç. folanum nigrum, Linn. S. P., penta. mono. 266; & l'agaric de bouse, agaricus ftercorarius, vel feparatus, Linn.

On trouve, chez M. Nyon, Libraire, l'Ouvrage de M. Parmentier fur les Pommes de terre ; &, chez Nyon & Barrois l'aîné, les Recréations chymiques de MODEL; les Expériences relatives à l'analyse du Bled, de M. PARMENTIER; les Differtations philofophiques de M. DE MACHY; & la Méthode d'adminiftrer le Mercure, par M. DE HORN. Ces différens Ouvrages ont déjà reçu du Public les éloges qu'ils méritent à jufte titre.

Traité théorique & pratique de la Végétation, contenant plufieurs expérences nouvelles & demonftratives fur l'économie végétale & fur la culture des arbres; par M. MUSTEL, Chevalier de Saint-Louis, de l'Académie des Sciences, Belles - Lettres & Arts de Rouen, de la Société des Arts de Londres, & de plufieurs Sociétés d'Agriculture, 2 vol. in-8°; prix, 9 liv. br. Se trouve à Rouen, chez Boucher, Libraire; & à Paris, chez Nyon l'aîné, rue du Jardinet; Durand neveu, rue Galande; Didot, le jeune, quai des Auguftins; la veuve la Chapelle, au Palais. Nous parlerons plus amplement de cet intéreffant Ouvrage.

Séances publiques tenues par la Faculté de Médecine en l'Univerfité de Paris le 5 Novembre 1778 & le 3 Décembre 1779. A Paris, chez Mequignon Paîné, Libraire, rue des Cordeliers, in-4°. 2 vol., l'un de 122 pag., & l'autre de 134; prix, 2 liv. 8 fols chacun br.

Depuis longtemps le Public defiroit que la Faculté de Médecine lui fit part des recherches abondantes qu'elle renfermoit dans fon fein. Ce dépôt précieux fembloit, jufqu'à préfent, concentré entre les Membres qui compofent ce Corps favant. Souvent, à la vérité, quelques Médecins faifoient imprimer des Ouvrages; mais ils étoient les fruits des travaux de quelques particuliers, plutôt que les réfultats des opérations du Corps entier; & cependant, on favoit que la Faculté de Médecine tenoit des affemblées fréquentes & régulières, où fes Membres réunis donnoient des fecours généreux aux malades qui les imploroient ; ou s'éclairoient mutuellement fur les diverfes maladies qui affligeoient cette grande Ville; où répondoient aux confultations qu'ils recevoient de toutes parts; ou se communiquoient & examinoient les nouvelles découvertes, les obfervations fingulières que la pratique journalière leur fourniffoit à chaque inftant. Les thèfes intéreffantes qui s'y agitoient, les differtations favantes qui s'y lifoient, tout cela n'étoit que pour ceux qui avoient mérité d'être admis à ces affemblées, ou comme Docteurs, ou comme afpirans à l'être, & le Public en étoit privé. M. Malouin, ce véritable ami de l'huma nité, a cru qu'il étoit plus effentiel de rendre le Public participant immédiatement de tout le bien qui réfulte des affemblées ordinaires de la Faculté, & de le mettre à même de voir qu'il n'a point à regretter la confiance qu'il a donnée à un Corps qui s'occupe habituellement de fes intérêts; en conféquence, il a fondé une Séance publique chaque année, dans laquelle la Faculté rendroit compte de fes travaux, de ceux de fes Bacheliers, des obfervations faites & communiquées par fes Membres, & feroit l'éloge de ceux qu'elle auroit eu la douleur de perdre dans le cours de l'année. Les deux volumes que nous annonçons contiennent effectivement tout ce qui a été lu dans les Séances publiques de 1778 & de 1779. Nous allons les parcourir fuccinctement, afin de faire connoître le mérite de ce nouveau Recueil.

Après le Difcours d'ouverture de M. des Effartz, Doyen de la Faculté, & la proclamation des Prix, on trouve l'éloge de M. Malouin, par M. des Effartz; ceux de MM. Pathiot, Garnier & Boutigny des Préaux, & celui de M. Bernard de Juffieu, par M. Lepreux, que nous avons imprimé dans notre Journal de 1780, Tom. XV, pag. 3; des réflexions fur quelques préparations chymiques appliquées à l'ufage de la Médecine, & comme contre poifon, par M. Majault; des reflexions fur les phénomènes qu'a préfentés le cadavre du fieur de la Motte fils, empoisonné par Defrues, fur le procès-verbal qui en a été fait, & fur les effets de quelques poifons, par M. Sallin, Docteur-Régent & Profeffeur défigué des Ecoles; des obfervations fur la maladie épidémique de 1771, & le compte rendu à la Faculté de Médecine de Paris des effets des pilules de verd de gris du fieur Gerbier, l'un des Médecins de MONSIEUR, fervant par quartier, dans le traitement du cancer, par M. Solier de la Romillais, Docteur Régent.

Le fecond volume renferme le rapport fait à la Faculté par M. de Lépine, ancien Doyen, des differtations qui ont concouru pour le Prix: Quels font les avantages de l'allaitement des enfans par leurs mères, dans l'ordre phyfique, dans l'ordre moral, dans l'ordre politique, tant pour les enfans que pour les mères elles-mêmes? le difcours de M. Levacher de la Feutrie, Doyen, fur le Prix qui fera donné en 1781, fur les objets fuivans: 1°. Y a-t-il des fignes certains de la préfence des vers, foit dans Teftomac, foit dans le canal inteftinal? 2°. Quels font ces fignes? 3°. Quand la présence de ces infectes eft-elle dangereufe? 4°. Quels font les moyens curatifs dans les différentes circonstances. Suit enfuite l'expofé des jugemens portés par la Faculté, fur le rapport de fes Commiffaires : 1. en faveur de la machine à filtrer l'eau de la Seine, établie à la pointe de 'Ifle Saint-Louis; 2. en faveur d'une infirmerie publique, établie au Gros-Caillou ; 39. fur les plaintes ridicules formées par quelques perfonnes fur les dangers de l'entreprise de la pompe à-feu de MM. Perrier -frères; 4. en faveur de la poudre du fieur Fowler, Anglois, que plu-fieurs effais faits & fur des hommes & fur des animaux, prouvent être très-propre à arrêter les hémorrhagies externes; 59. en faveur des bas de - peau de chien, oints d'un baume que le fieur Robert, inventeur de ces bas, tenoit de M. Fagon, premier Médecin de Louis XIV; 6°. contre les alarmes qui s'étoient répandues au fujet des exhalaifons des cuves de brafferie en fermentation, comme pouvant être dangereufes pour les maifons voifines; 7. enfin, fur différentes préparations d'alliage pour les uften

files de cuifine.

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Le rapport des thèfes foutenues par MM. les Bacheliers, & rendu par M. des Effartz, Doyen, annonce les différens fujets qui y ont été traités. M. Mahon de Houffay a prouvé l'utilité & la néceffité de la Phy

fiologie dans fa thèse: An quò certior Phyfiologia, eò Medicina fecurior? M. Fouignet de Pellegrue a fait voir que la refpiration étoit une action mécanique plus que volontaire: An refpiratio plus mecanica fit quàm voluntaria? M. de Wenzel a fait valoir les fyftêmes nouveaux des gaz dans la refpiration: An pulmonum officium puri aëris in atmospherd contenti inhalatio, impuri exhalatio? M. Mathey, dans fa thèle de calore humano, a foumis, dans une critique févère & éclairée, tous les fyftêmes fur Pork gine de la chaleur humaine. Les mêmes loix, les mêmes forces mortices des corps céleftes & fublunaires, la force centripète & la force centrifuge influent & régiffent l'économie animale, fuivant M. Dupré: Quibus orbis univerfus, iifdem corpus organicum viribus regi, affirmatur. La thèse intéreffante de M. de Fourcroy, de anatome comparatâ, doit être regardée comme un abrégé de Phyfiologie comparée. La fenfibilité qui réfide dans les nerfs, paroît à M. de la Guérenne être le principe vital des animaux il développe cette idée dans fa thefe de natura animalium. Plufieurs expériences, tentées par M. Bertholet, pour rendre le lait des animaux médicamenteux, font expofées dans fa differtation, qui a pour titre De lacte animalium medicamentefo: Viennent enfuite les thèfes des mêmes Bacheliers, fur des objets chirurgicaux; il y en a une de N Fouignet: De quibufdam objectis adverfus offium pubis fymphyfeos fectio nem; de M. de Fourcroy: De novd laryngotomia methodo; de M. Wenzel: De extractione catharacte; de M. Mahon: De fonticulorum ufu; & de M. de Mathey: An fpina bifida fetaceum?`

On lit enfuite les éloges de Médecins fameux: l'un de M. Jofeph de Julieu, par M. Lepreux; ceux de M. Hazon & de M, Michel par M. des Effartz. Les mémoires contenus dans ce volume font, un rapport fur les moyens d'élever les Enfans - Trouvés, fpécialement fur la nourriture & les alimens qui peuvent leur convenir, au défaut du lait de femme, par M. Duhaume, Docteur-Régent; un mémoire où l'on examine fi le vinaigre peut être un fpécifique propre à remédier aux effets meurtriers de l'arfenic, par M. Majault; le mémoire fur le quinquinapiton (Journal de Phyfique, Mars 1781); un mémoire de M. Def cemetz, où il démontre que le Chevalier Von-Linné a eu tort de confondre le châtaignier avec le hêtre; enfin, le dernier, de M. Morifot des Landes, traite de l'ufage de l'opium dans les fièvres intermittentes.

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L'Académie Royale des Sciences, Belles Lettres & Arts de Rouen, regtette de n'avoir pu adjuger de Prix à aucun des Mémoires envoyés depuis deux ans pour le concours qu'elle avoit propofé en ces termes :

Quels avantages réfulteroient particulièrement pour la Province de » Normandie de l'établiffement d'une Adminiftration provinciale»? Elle renonce à ce Programme, ainfi qu'à fa demande d'une Notice critique & raifonnée des Hiftoriens. de la Normandie ou Neuftrie depuis

» T'origine connue connue jufqu'à ce fiècle »; & elle propofe pour le Prix de Belles Lettres qu'elle defire décerner dans la Séance publique de 1782: L'Eloge d'Anne - Hilarion de Coftentin, Comte de Tourville, Maréchal, Vice Amiral de France, & Général des armées navales du » Roi ».

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Cette famille illuftre eft du Pays de Coftentin en baffe-Normandie.

L'Académie avoit prorogé à 1781 le Prix des Sciences destiné à celui qui, d'après une théorie, étayée d'expériences, affigneroit le plus exac»tement les différences entre la craie, la pierre à chaux, la marne & la »terre des os, que la plupart des Chymiftes ont, jufqu'à préfent, confondues so dans la claffe des terres calcaires ».

De tous les Concurrens, pendant deux années, un feul a embraffé l'étendue de la queftion effentielle & de fes corollaires, dans un in-4°. de plus de cent pages, fous l'épigraphe, Utile dulci. Le Prix lui a donc été adjugé, & l'ouverture du billet a indiqué pour Auteur M. Quatremère d'Isjonval, Ecuyer, qui, en 1775, remporta le Prix proposé par l'Académie des Sciences fur l'analyse de l'Indigo.

Un autre Mémoire, dont l'épigraphe eft: Felix qui potuit rerum cognof cere caufas, a très-bien traité une des parties de la question; mais, malheureufement, il a négligé les autres. La Compagnie ne pourra rendre un hommage public aux talens de l'Auteur, qu'autant qu'il permettra que fon nom foit connu, c'est-à-dire, que le billet cacheté foit ouvert.

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Elle demande pour le fujet du Prix des Sciences à décerner en 1782: Jufqu'à quel point & à quelles conditions peut-on compter, dans le »traitement des maladies, fur le magnétifme & fur l'électricité tant positive » que négative » ?

La théorie doit être appuyée par des faits.

L'appareil des expériences doit être affez détaillé, pour que l'on puiffe Les répéter au befoin.

L'Académie n'ignore point le nombre d'Ecrits publiés fur ce fujet; les Auteurs y trouveront des matériaux pour former le tableau de nos connoiffances acquifes fur cet objet, & il fera facile d'apprécier ce que l'Art devra à leurs recherches perfonnelles.

Chacun des Prix eft une médaille d'or de la valeur de 300. liv. 1

Les Mémoires, lifiblement écrits en françois ou latin, feront adreffés, francs de port, avant le premier Juillet 1782, à M. Haillet de Couronne Lieutenant-Général au Siège Criminel du Bailliage, Secrétaire Perpétuel pour la partie des Belles-Lettres ; & à M. L. A. Dambourney, Négociant à Rouen, Secrétaire Perpétuel pour la partie des Sciences.

Les Auteurs éviteront de fe faire connoître, & joindront à leurs Mémoires un billet cacheté, qui contiendra leur nom, leur adreffe & la répéti rion de l'épigraphe mife en tête de leur Ouvrage.

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