phyfique de la France; nous rechercherons les temps & les progrès de fes émerfions, les états fucceffifs de fa furface. Nous traiterons de fa Navigation actuelle; nous préfenterons l'état de perfection auquel elle pourroit être portée, la marche que nous penfons qu'on devroit fuivre pour l'y faire parvenir avec le plus de certitude & le plus de facilité: nous y joindrons la théorie des Canaux, qui exigera celle des Nivellemens.

Nous donnerons enfuite un Traité général de Phyfique, dans lequel nous déduirons tous les phénomènes particuliers des corps fublunaires, des grandes loix qui auront été déduites de la Phyfique générale du Monde.

Nous espérons que toutes ces différentes fections, que l'on pourra prendre féparément, n'excéderont pas dix volumes, qui fuivront de près (1). Notre feconde fection a été retardée par des événemens particuliers & par des affaires étrangères à l'Ouvrage.

Nous invitons ceux qui defireront de fe le procurer, à envoyer directement leurs noms & leurs adreffes à l'une des perfonnes indiquées; on fera sûr alors de recevoir exactement les différentes fections.

Ces foufcriptions, pour lesquelles on n'a point d'argent à avancer, ne feront pas un engagement de prendre tout l'Ouvrage : on pourra les retirer par une fimple lettre écrite à celui chez lequel on aura foufcrit.

On foufcrit à Paris, chez Didot le jeune, quai des Auguftins; Cellot, rue Dauphine; Quillau, rue du Fouarre; Mérigot le jeune, quai des Auguftins; Nyon aîné, rue du Jardinet S. André des Arcs; Barrois le jeune, quai des Auguftins; au Bureau du Journal de Phyfique, rue & Hôtel Serpente; & chez le fieur Lafoffe, Graveur, rue & place du Carroufel.

EJai fur la Minéralogie des Monts Pyrénées, fuivi d'un Catalogue des Plantes obfervées dans cette chaîne de montagnes, Ouvrage enrichi de Planches & de Cartes; par M. l'Abbé PALASSO, Correfpondant de l'Académie des Sciences, in-4°. A Paris, chez Didot le jeune, quai des Auguftins; Jombert jeune, rue Dauphine; & Efprit, au Palais Royal, 1781.

On attendoit depuis long-temps une defcription minéralogique des Pyrénées. L'Hiftoire Naturelle fe promettoit des obfervations non moins intéreffantes que celles qui ont été faites fur les Alpes & les autres monzagnes; le travail & les opérations variées & multipliées à l'infini de la Nature, fembloient annoncer de riches découvertes dans cet immense

(1) Nous avions annoncé que cet Ouvrage coûteroit environ 360 liv.; mais nous voulions alors le faire imprimer en grand in-fol. : ayant adopté le format in 4o, l'Ou rage rentrera dans les prix ordinaires des volumes de ce format.

laboratoire, mais non, d'après les obfervations exactes & fouvent répétées du favant Naturalifte qui les a parcourues, la Nature n'offre qu'une uniformité conftante dans leur ftructure intérieure. Deux grandes bandes générales, la fchyteufe & la calcaire, traverfent alternativement & prefque perpendiculairement à l'horizon toute la longueur des Pyrénées. De temps en temps, des maffes de granit, qui compofent la bafe de cette chaîne, fe laiffent appercevoir à travers les déchirures & les fillons formés par une infinité de torrens. On y remarque encore des montagnes entières d'une pierre verdâtre & argilleufe, à laquelle M. l'Abbé Palaffo a cru devoir donner le nom d'ophite, d'après les analyses chymiques de M. Bayen.

Les Botanistes doivent favoir gré à l'Auteur d'avoir rafflemblé le catalogue de toutes les plantes que l'on trouve fur les Pyrénées. Il mérite encore de juftes éloges par la manière dont cet Ouvrage est écrit, & dont les obfervations font faites. Ce n'eft ni pour ni contre un fyftême que M. l'Abbé Palaffo a voyagé & écrit : belle leçon pour la plupart de nos Voyageurs Minéralogiftes!

L'Art d'améliorer & de conferver les Vins, avec la meilleure manière de les préparer, de prévenir & de remédier aux altérations auxquelles ils font fujets, & de reconnoître ceux qui font frelates, in-12. A Paris, chez Lamy, Libraire, quai des Auguftins, 1781; prix, 1 liv. 10 fols br., 2 liv. rel.

Cent cinq fecrets ou recettes compofent tout ce Recueil, précédé de quelques chapitres fur les vins anciens, la vendange, la fermentation fpiritueufe & la confervation des vins. Ces différens articles font transcrits en grande partie, comme l'Auteur le dit lui-même, du Mémoire de M. l'Abbé Rozier fur les vins de Provence.

Analyfe des Eaux minérales de Saint Vincent & de Courmayeur dans le Duché d'Aofte, &c., &c.; par M. GIOANETTI, Docteur Collégie, Doyen & Vice-Prieur de la Faculté de Médecine de Turin. A Turin, chez Michel Briolo, 1779: & chez Didot le jeune, Libraire à Paris.

Il eft difficile que l'analyfe des eaux minérales n'offre de temps en temps des phénomènes intéressans aux yeux du Chymifte & du Phyficien. L'origine des fels que ces eaux tiennent en diffolution, les fubftances terreufes & métalliques qu'elles charrient, le principe de leur combinaison leur propriété & la manière dont elles opèrent, tout pique la curiofité, tout inftruit. Les résultats de ces analyfes font ce qui intéreffe le plus : auffi, fans entrer dans le détail de la manipulation du favant Médecin de Turin, qui nous a paru très-ingénieufe & très-conféquente, nous nous contenterons de rapporter les produits de fon travail fur ces différentes eaux minérales.

Les eaux de Saint-Vincent, Village fitué fur la grande route qui conduit d'Ivrée à la Cité d'Aofte, de laquelle il eft encore éloigné d'environ dix nilles de Piémont (à-peu-près cinq lieues de France), contiennent par chaque livre :

Grains.

A Courmayeur, Paroiffe la plus feptentrionale du Duché d'Aoste, & fituée au pied du Mont-Blanc, il y a trois fources d'eaux minérales principales, que M. Gioanetti a analyfées, & dont voici le réfultat.

La fource, nommée la Victoire, contient par chaque livre d'eau :

Le même Auteur a fait l'analyse des eaux thermales du pré Saint-Didier, près de Courmayeur.

Some Obfervations relative to the influente of climate, &c. Obfervations relatives à l'influence du climat fur les Végétaux & les Animaux; par Alexandre WILSON, Docteur en Médecine, in-8°. A Londres, chez Cadell.

Dans ce Traité, l'Auteur s'efforce de prouver qu'un certain degré de phlogistique eft néceffaire à la végétation, & que les molécules conftituantes des corps en font détachées par la putréfaction, dans une proportion relative au climat, dont la Nature tend toujours à réunir les parties féparées, pour en former de nouveaux végétaux dans la même proportion. Tel eft le principe que M. Wilfon développe dans la première Partie de fon Ouvrage. Dans la feconde, il y examine les changemens que la nourriture & le climat opèrent dans le corps humain; il indique en même temps quelques unes de leurs variétés, & les caufes auxquelles on doit les attribuer. Enfin, la troisième Partie renferme des considérations relatives à l'effet du climat fur la phyfionomie & le caractère des Nations.

Differtations fur la Théorie des Comètes, qui ont concouru au Prix propofé par l'Académie Royale de Pruffe pour l'année 1778. AUtrecht, chez Barthelemy Wild, 1780.

Ce Prix fut partagé entre M. le Marquis de Condorcet, Secrétaire de l'Académie des Sciences de Paris, & M. Tempelhoff, Capitaine d'Artillerie au Service de Sa Majesté le Roi de Pruffe: l'Acceffit fut accordé aux deux Mémoires de M. Hennert, Profeffeur de Philofophie & de Mathématiques de l'Univerfité d'Utrecht."

Ouvrages de M. le Comte DE BORCH, de plufieurs Académies, qui se trouvent chez les frères Reycens, Libraires à Turin, & à Paris, chez la veuve Tilliard & fils, rue de la Harpe.

Lythographie Sicilienne, ou Catalogue raifonné de toutes les Pierres de la Sicile, propres à embellir le Cabinet d'un Amateur. 4°. Naples, 1777Lythologie Sicilienne, ou connoiffance de la nature des Pierres de la Sicile, fuivie d'un Difcours fur la Calcara de Palerme. 4°. Rome, 1778.

Lettres fur les Truffes du Piémont, écrites en 1780. 8°. Milan, avec trois

planches deffinées par l'Auteur, & gravées par Louis d'Agoty de Nice, & imprimées en couleur felon la manière inventée par fon père.

Lettres fur la Sicile & fur l'Ifle de Malte à M. le C. de N., pour fervir de fupplément au Voyage en Sicile & à Malte de M. Brydone. 8°. Turin, 1781, avec trente Planches, parmi lesquelles eft la Carte de l'Etna, celle de la Sicile ancienne, d'après Cluverius, & une de la Sicile moderne, deffinée par l'Auteur fur les lieux, & gravée par Pittarelli à Turin.

Carte générale du Cours des Fleuves, des Rivières & des principaux Ruiffeaux de la France, avec les Canaux actuellement conftruits, à l'ufage de la Navigation intérieure du Royaume, dédiée à MM. les Intendans du Commerce; par M. DUPAIN - TRIEL père, Géographe du Roi, de MONSIEUR, & du Département des Mines. A Paris, cloître NotreDame, rue de la Maîtrise ; prix, 5 liv. en deux feuilles grand-aigle.

Depuis la Carte des rivières de France que le Géographe Samfon publia en 1641, aucun autre, que l'on fache, n'a cherché à étendre ou à perfectionner fon travail. Ce Géographe n'a préfenté d'ailleurs que le tableau totalement nud des courans d'eau qui parcourent ce Royaume; en forte que fa Carte n'eft que de pure curiofité, étant au furplus fur une échelle trop petite pour qu'on eût pu y tracer fenfiblement aucun projet. Aujourd'hui que l'on a fur la Géographie de la France les détails les plus exacts & les plus fatisfaifans, on a cru pouvoir recommencer le travail

Géographe, mais avec l'intention de le rendre utile au Commerce; en en préfentant l'ensemble fous un afpect bien plus confidérable; en y marquant les Villes & les Bourgs riverains, avec les chemins de communication; en y indiquant les lieux où quelques rivières deviennent navigables & flottables, obfervant même prefque tous leurs détours, afin d'avoir les diftances refpectives de l'un à l'autre point; enfin, en y traçant les canaux conftruits jufqu'à préfent, fe réservant d'y faire graver ceux qui feront exécutés par fucceffion de temps.

Si l'on s'eft renfermé dans les limites de la France, fans étendre fes recherches plus loin, c'eft qu'on a voulu ne travailler que d'après des matériaux dont on pût garantir la fidélité : auffi ofe-t-on avancer qu'on pourra confulter cette Carte avec confiance fur les recherches relatives à Ton objet.

Préfens de Flore à la Nation Françoife, pour les Alimens, les Médicamens, l'Ornement, l' Art vétérinaire, & les Arts & Métiers; ou Traité hiftorique des Plantes qui fe trouvent naturellement dans les différentes Provinces du Royaume, rangées fuivant le fyftême de M. le Chevalier de Linné, avec tous les détails qui les concernent; par M. Bu C'HOZ, Médecin de MONSIEUR, &c.

Cet Ouvrage et tout à la fois curieux & utile: on y traite des