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par un tuyau de cuir hh'; elle fe répand dans tout l'intervalle compris entre les deux tuyaux quarrés, lequel eft de fept à huit lignes; enfin, après avoir circulé & produit fon effet, elle fe décharge par le tuyau g'g", dont la coupe eft représentée par g' dans la fig. 3.

83. Cet intervalle des deux tuyaux eft expofé à la vue dans les figures 3, 7 & 4. Cette dernière repréfente l'extrémité du réfrigérant rompu. On y voit le tuyau de cuir h' h", qui donne entrée à l'eau réfrigérante; le tuyau f, par lequel coule l'eau-de-vie, à mesure qu'elle eft condensée dans le tuyau intérieur O; enfin le tuyau de décharge i, garni de fon robinet, lequel ne fert que pour vuider entièrement le réfrigérant, quand la machine ne travaille plus.

84. La longueur de ces tuyaux réfrigérans doit être proportionnée à la grandeur de la chaudière. Lorfque la pièce dans laquelle on les établit n'est pas affez longue pour les prolonger autant qu'il cft néceffaire, on les continue, foit en retour d'équerre, foit en leur faifant faire tel autre angle que les circonftances exigent. C'est ce qu'on a pratiqué dans cette planche à l'égard de la machine diftillatoire P'P'O'O', fig. 1 & 2.

85. Il eft encore à obferver que ces tuyaux doivent aller en diminuant infenfiblement depuis leur origine PP'jufqu'à leur extrémité OO'; attendu qu'une partie de la vapeur fe condenfant chemin faifant, la portion qui reste à la fin, n'exige plus un auffi grand espace pour être

contenue.

86. GGGGG (figure 1ere), font les bancs ou fupports de charpente, fur lefquels la machine eft pofée: il faut qu'ils foient fuffifamment folides ; &, pour éviter qu'ils ne fe prêtent à quelque mouvement qui pourroit déranger le réfrigérant, on les a fixés au plancher par

des attaches de fer n nn nn.

87. On pourroit, au lieu d'employer des fupports de bois, établir la machine fur un maffif de maçonnerie. On pourroit également l'appuyer contre une muraille, à laquelle elle feroit fixée par des potences de fer. Le choix de ces différens moyens dépend des circonftances, & doit étre laiffé à la prudence du Conftructeur.

88. Tout cet appareil diftillatoire doit avoir une pente d'environ trois pouces par toife, depuis l'origine P P' des tuyaux, jufqu'à leur extrémité OO', pour favorifer l'écoulement de l'eau-de-vie, qui, comme on l'a déjà dit, s'échappe par le tuyau f(fig. 1, 2 & 4), & tombe dans l'enton

noir m du baffiot K.

89. K K, baffiots, espèces de baquets deftinés à recevoir l'eau-devie à mesure qu'elle coule du tuyau f. La fection d'un de ces baffiots eft représentée féparément, figure 5. (Voyez l'explication de cette figure).

90. kkkk, crampons de fer qui affujettissent la machine de côté, & la

maintiennent ferme. Si on croyoit qu'ils ne fuffent pas fuffifans pour remplir leur objet, on pourroit y fubftituer des liens de fer, qui tourneroient autour de la machine.

91. hh',hh', tuyaux de cuir, par où l'eau arrive du réservoir E aux réfrigérants; ces tuyaux s'ajuftent en h" (fig. 1 & 4), qui eft un bout de tuyau de cuivre, avec une ficelle.

Pour régler la quantité d'eau que doivent fournir ces tuyaux, on les a fait paffer entre deux petites pièces de bois YY (fig. 12), dont Pune eft mobile fur une charnière, & qui peuvent fe rapprocher ou s'éloigner l'une de l'autre. (Voyez le n°. 61). La preffion qu'on leur fait effuyer entre ces deux pièces de bois, diminue le volume du paffage de l'eau. Ce mécanisme fe trouve détaillé dans l'explication des fig. 23 & 27, pl. IV.

92. g'g', tuyau de décharge, par où l'eau fort du réfrigérant, après avoir circulé dans l'intervalle compris entre les deux tuyaux quarrés qui compofent la machine diftillatoire. Cette eau peut être reçue dans un baffin hors de la maifon; &, après qu'elle aura été fuffifamment refroidie, être repompée & élevée de nouveau dans le réservoir E. On conçoit, fans qu'il foit befoin de le dire, que ce baffin ne doit être que très-peu au-dessus du niveau de g', afin qu'il n'y ait à parcourir que le moins d'efpace en hauteur qu'il fera poffible, pour ramener l'eau au réservoir E. On évitera l'embarras d'employer ainfi plufieurs fois la même eau, fi on peut fe procurer un cours d'eau continu, tirée d'un ruiffeau: alors le tuyau g" fera prolongé jufqu'au dehors de la maifon, comme on a eu intention de l'indiquer par des lignes de points dans la fig. 2.

93. ii, tuyaux & robinets de décharge, qui fervent à vuider entièrement l'eau du réfrigérant, quand la machine ne travaille plus.

Figure 2, représentant la projection fur le plan, ou le plan geométral des machines diftillatoires repréfentées dans la figure précédente, mais fur une échelle plus petite.

94. Les mémes chofes étant exprimées par les mêmes lettres, l'explication de la figure précédente peut s'appliquer également à celle-ci. Figure 3, repréfentant une fection verticale (fuivant la ligne A N de la figure 6) du fourneau, de la chaudière, & du commencement du tuyau diftillatoire.

95. RRR'R'R"R" R" R", intérieur de la chaudière qui eft engagée dans la maçonnerie A A, & qui y eft foutenue par quatre tenons, dont deux CC font en évidence.

96. On peut en outre, fi on le juge néceffaire, la foutenir pardeffous avec des barres de fer nn; & mieux encore fur la circonférence

de la maçonnerie du fourneau Z" B', en rétrécissant fon contour d'environ deux pouces : ce qui vaut mieux que les barres de fer; car cellesci ne tardent pas à être rongées & détruites par la continuation du feu. C'est par cette méthode que les grandes chaudières des machines-à-feu font foutenues: de façon que le feu agit immédiatement fur prefque toute l'étendue du fond de la chaudière, qui eft expofée nue à fon activité.

97. R" R", ouverture par laquelle on introduit la liqueur à distiller; on la ferme ensuite avec un couvercle X. Le rebord, tant de ce couvercle que de la chaudière, eft double, par les raifons qui feront expofées ci-après. On en peut voir une description plus détaillée, pl. IV, figure 18.

98. R" R", ouverture par laquelle la vapeur monte de la chaudière dans le tuyau qpb r. On obfervera que cette ouverture doit avoir, dans tout fon contour, un rebord d d d'un demi-pouce environ de hauteur qui s'oppose à ce que l'eau-de-vie, qui pourroit être condenfée avant d'être engagée dans le diftillatoire, ne retombe dans la chaudière.

99. L'efpèce de gouttière, formée par le rebord dent on vient de parler, doit avoir un peu de pente vers b, pour déterminer l'eau-de-vie à couler de ce côté. Cette pente, comme on l'a dit plus haut, doit être commune à tout le diftillatoire, & d'environ trois pouces par toife. La ligne ponctuée tt, qui eft horizontale, rend cette pente fenfible.

V V, cendrier.

uu, grille qui foutient le bois, ou autre matière combustible.

y, regiftre qui fert à diminuer, à volonté, l'ouverture de la cheminée, & à régler ainfi le feu. On en a parlé ci-dessus au n°. 79.

100. FF, intervalle d'environ quatre ou fix pouces, qui fe trouve entre les parois intérieures du fourneau & la furface de la chaudière. L'objet de cet intervalle eft de pouvoir y faire circuler la flamme, lorfqu'on le juge à propos, & échauffer ainfi la surface latérale de la chaudière. Pour comprendre le mécanisme de cette construction, il est néceffaire de jetter les yeux fur la fig. 6, qui repréfente la fection horizontale du fond de la chaudière & de la maçonnerie, fuivant la ligne DD de la fig. 3. On y voit deux ouvertures ou trous quarrés B & C, qui communiquent tous deux avec le foyer Z" de la fig. 3.

101. Ces deux ouvertures B & C font féparées l'une de l'autre par une cloifon verticale de maçonnerie x. L'ouverture B communique directement avec la cheminée B'B' BB de la fig, 3, ou plutôt elle n'eft autre chofe que la cheminée même. Cellé C, au contraire, ne communique à la cheminée que par l'efpace FFF". Une couliffe horizontale Zpp (représentée féparément, fig. 4*, pl. 2), fert à fermer à volonté, fuivant qu'on la pouffe plus ou moins, l'ouverture B, ou l'ouverture C. On a représenté, fig. 6, cette couliffe par des lignes ponctuées avec les mêmes lettres; dans l'une, l'ouverture B eft ouverte; dans l'autre, c'eft l'ouverture C.

102. Lorsqu'on veut échauffer à la fois le fond & la furface latérale de la chaudière, on pouffe la couliffe Z p p jufqu'en B; de manière qu'elle ferme l'ouverture B, & qu'elle laiffe ouverte celle C: alors la flamme, qui, après avoir échauffé le fond de la chaudière, fort par l'ouverture C, fe trouvant arrêtée par la cloifon x, eft obligée de parcourir l'efpace F F F", avant d'arriver à la cheminée. Mais il eft aifé de fentir que cette difpofition du fourneau, qui eft très - avantageuse & très-économique, tant que la chaudière eft pleine ou à-peu-près pleine de liqueur, auroit beaucoup d'inconvéniens, lorfqu'elle eft en partie vuide: alors la flamme, frappant fur les parois vuides de la chaudière, & leur communiquant une chaleur beaucoup fupérieure à celle de l'eau bouillante, ne manqueroit pas de donner un goût de brûlé à l'eaude vie.

103. Pour éviter cet inconvénient, il eft néceffaire, lorsque la liqueur commence à baiffer dans la chaudière, d'interdire à la flamme fa circulation dans l'efpace F F F". C'eft ce qu'on opère avec facilité, en retirant la couliffe Żpp, jufqu'à ce qu'elle ferme l'ouverture C, & qu'elle laiffe ouverte celle B: alors la flamme paffe directement du foyer dans la cheminée B B, fig. 3, fans circuler autour de la chaudière. Un peu d'habitude apprendra bientôt à celui qui gouverne la diftillation, à juger de l'inftant auquel il doit avancer ou reculer ainfi la couliffe. (Voyez, dans le n°. 165, l'idée d'une jauge pour cet effet).

104. Quoique, dans la defcription qu'on vient de donner, il refte encore une petite portion de la furface latérale dans la chaudière de haut en-bas, acceffible à la flamme depuis R jufqu'en R', figure 3: cependant comme le courant d'air, loin d'appliquer la flamme contre cette partie, tend à l'en éloigner au contraire, en la dirigeant vers la cheminée B, figure 4, qui en est à cinq ou fix pouces de distance, il n'y a pas à craindre qu'il en puiffe réfulter aucun goût de brûlé pour l'eau-de-vie. Il feroit facile au furplus, foit de recouvrir ce petit efpace d'une plaque de tôle, foit de le revêtir d'un enduit léger de maçonnerie. 105. T, fig. 3, tuyau de décharge, qui fert à vuider la chaudière. On l'a repréfenté ici bouché.

106. qp, tuyau quarré de métal, qui traverse le mur, & par lequel la va peur eft conduite de la chaudière au réfrigérant. Ce tuyau s'ajufte en b b avec le réfrigérant r. Il faut qu'il y foit luté de manière à ne laiffer échapper aucunes vapeurs. (Voyez le n°. 182 ci-dessous).

107. xy, xy, intervalle d'un demi - pouce, qui fe, trouve entre le tuyau quarré extérieur, & l'intérieur; & dans lequel circule l'eau réfrigérante.

108. g', fection du tuyau, qui fert à décharger l'eau qui a circulé dans la réfrigérant.

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109. On n'a pu repréfenter, dans cette figure, qu'une très-petite portion du réfrigérant; mais on a eu foin de détailler fon extrémité dans la figure fuivante.

Figure 4, représentant l'extrémité de la machine diftillatoire, rompue pour en laiffer diftinguer l'intérieur.

110. O, intérieur du tuyau diftillatoire. xyxy', intervalle qui fe trouve entre les deux tuyaux quarrés, & dans lequel coule continuellement l'eau réfrigérante, qui fert à condenfer la vapeur.

111. pp, furface du tuyau extérieur.

bb, furface du tuyau intérieur.

112.3, une des petites lames de métal pliée, quife place entre l'enveloppe pp, qui forme le tuyau extérieur, & celle bb, qui forme le tuyau intérieur. Ces lames font placées, de distance en diftance dans toute l'étendue de la machine. Leur objet eft de maintenir les feuilles de métal toujours à une diftance égale, & d'empêcher que la machine ne fe difforme. La manière de les tailler & de les placer, fe trouve détaillée no. 194, planche 4, fig. 21, 24, 25 & 26. ( Voyez les figures daus le mois prochain).

113. hh", portion du tuyau de cuir, par laquelle l'eau arrive du réfervoir au réfrigérant.

114. f, tuyau qui communique avec l'intérieur O du tuyau diftillatoire, & par lequel s'écoule l'eau - de - vie à mesure qu'elle eft condenfée; elle eft reçue dans le baffiot K, dont la section verticale est représentée fig. 5.

Figure 5, repréfentant la coupe verticale d'un des baffiots, en partie rempli de liqueur.

115. Le baffiot eft une espèce de baquet à double fond, dont le fupérieur eft percé d'un trou n, dans lequel s'ajufte l'entonnoir m, qui reçoit la liqueur, à mefure qu'elle coule du tuyau distillatoire par le tuyau f, figure 4.

Figure 6, repréfentant la fection horizontale du fourneau & de la chaudière, prife un peu au-deffus du fond de la chaudière, fuivant la ligne DD, figure 3.

116. R, c'eft le fond de la chaudière.

117. T, tuyau de décharge, garni de fon bouchon N, par lequel on vuide la chaudière, lorfque la diftillation eft finie.

118. C, ouverture dont il a été parlé dans l'explication de la fig. 3, par laquelle paffe la flamme, après avoir échauffé le fond de la chaudière pour circuler dans l'efpace F F/F". (Voyez les n°. 101 & 102).

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