Voyage en Chine

Front Cover
V. Lecou, 1854 - China - 360 pages
 

Selected pages

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 91 - L'extrême fraîcheur du papier de riz rend cette précaution indispensable. Le défaut le plus grand de la peinture chinoise, relativement au goût et aux doctrines qui régissent cet art en Europe, est l'ignorance totale, chez les artistes orientaux, des effets de la lumière et des ombres. Le modelé leur est entièrement inconnu. Ce système imparfait -d'imitation tient à l'idée fondamentale des Chinois, qui prétendent représenter les objets de la nature, non tels qu'ils apparaissent, mais...
Page 88 - ... plus fines, et les poils sont engagés dans un morceau de roseau ou de bambou dont on retrouve partout l'usage en Chine. La couleur des poils diffère; ils sont bleus, gris, et quelquefois noirs. Les pinceaux faits avec ces derniers sont les meilleurs. On en trouve parfois à Canton, mais on ignore quel est l'animal qui produit cette espèce de fourrure, et on dit que quelques pinceaux, plus délicats encore que tous les autres, sont faits avec les poils qui forment la moustache des rats. Les...
Page 244 - Ils n'ont rien de commun avec l'ido50 liUrie. culte qui s'étend à tout l'empire et aux royaumes limitrophes. Partout où ils arrivent, ils renversent et détruisent, jusque dans leurs fondements, les temples des idoles; ils mutilent, foulent aux pieds, et réduisent en poussière les dieux si vénérés du peuple. Les monastères des bonzes et des bonzesses ne sont pas plus épargnés. Après avoir saccagé et démoli leurs couvents, l'insurrection promène leurs divinités en guise de mascarade,...
Page 251 - CECIL H. GREEN LIBRARY STANFORD UNIVERSITY LIBRARIES STANFORD, CALIFORNIA 94305-6004 (650) 723-1493 grncirc@sulmail.stanford.edu Ail books are subject to recall.
Page 87 - L es teintes, toujours opaques, sont appliquées et mêlées avec le plus grand soin. Après les avoir broyées en les humectant d'eau avec une molette de verre sur un plat de porcelaine, on y ajoute de l'alun, puis de la glu, pour les faire adhérer au papier. En Europe, nous préférons la gomme ; mais les Chinois se servent d'une espèce de glu qu'ils tiennent toujours chaude auprès d'eux.
Page 82 - ... de tout trait, en un mot, tous les objets matériels dont le peintre doit être muni pour faire son œuvre. Les boîtes de couleurs, tout organisées, sont rangées avec art, et, pour tenter le chaland, on les recouvre d'une étoffe de soie brochée. Le papier de riz, symétriquement tassé en lots de cent feuilles, est un article important de la vente. Cet objet de commerce est tiré de Nankin et se vend plus ou moins cher, suivant sa grandeur. Le papier de riz, qui, dans le commerce, se débite...
Page 99 - Conformément aux lois, l'empereur ne peut pas non plus sortir du palais, parce que, dans son enceinte, il est la même chose que l'âme universelle du monde ; en conséquence, il doit rester inébranlable dans son point central, afin de répandre de là son influence d'une manière uniforme. La visite du temple et des sépultures impériales, pour y présenter des offrandes, le voyage à Gy-Lo ou...
Page 90 - Lorsqu'il peint une partie qui exige un certain nombre de coups de pinceaux plus délicats que ceux que l'on pourrait produire avec une seule touche, on emploie simultanément deux brosses ou pinceaux dont on se sert de cette façon : le plus petit pinceau est tenu adroitement en perpendiculaire sur le papier par le pouce et l'index, tandis que celui qui est le plus gros est tenu par les mêmes doigts, mais dans une position horizontale, de telle sorte que les entes des deux outils se croisent à...
Page 83 - ... temps l'élégance avec lesquelles les artistes de ce pays copient en un clin d'œil les modèles qu'on leur propose. Leur coloris, en particulier, est brillant et vrai, ce qui mérite d'être remarqué, puisque, copiant des gravures, cette partie de leur travail est entièrement confiée à leur goût et à leur jugement.
Page 99 - ... château de plaisance d'été, situé au delà de la grande muraille, où il va à la chasse des bêtes fauves, sont censés être déterminés par les lois et ont lieu en leur temps, d'après un cérémonial que règle le conseil des rites, mais toujours suivant le désir du prince. « Ainsi ce monarque, que les Européens regardent comme le plus absolu de tous, est lié par une étiquette générale, même dans ses passe-temps. « Conformément au règlement du conseil des rites, la conduite...

Bibliographic information