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Profeffeurs de l'Academie de Leyde. Ceft ainfi qu'avant que vous connuffiez le Public, vous meritiez fes Eloges & fon admiration, que lui aiant enfuite laiffé entrevoir votre difcernement & toutes les difpofitions qui rendent un Citoïen capable & digne des plus grands Emplois, vous avez eu la fatisfaction de vous élever vous même à ceux dont vous vous acquitez avec tant d'aplaudiffement & qui vous font garans de plus émiauxquels, n'étant encore qu'à la fleur de votre âge, Vous pouvez efperer de parvenir. Ceft un avantage dans les Republiques, que le merite connu y foit plûtôt recompenfé que dans un Etat Monarchique, où, Jon éclat, dans un particulier, passe rarement jufqu'au Souverain.

nens,

Si je recueillois les fuffrages de vos amis, de ceux qui vous con-. noiffent dans la vie domestique, qu'elle ample matière ne trouverois je pas à faire un éloge que votre modeftie me deffend? Je parlerois de cette véritable Probité, dont vous êtes fi jaloux avec raison, & de ce Cœur tendre & compatissant, dont vous donnez des preuves fi fenfibles à ceux qui ont recours à vous. Cette affabilité qui vous rend acceffible en tout tems & à tout le monde, n'auroit-elle pas fon tour, &pourois-je paffer fous filence les agrémens que l'on trouve dans votre conversation, dans laquelle vous vous faites tout à tous & vous vous prêtez à l'infuffifance de ceux, qui n'ont pas les talens, que le Ciel a repandus fur vous pleine

main? F'obeïrai quoiqu'à regrèt au filence que vous m'imposez fur tous ces amples Sujets, mais rien ne m'empêchera de vous affûrer publi quement du respect avec lequel, Fe Luis,

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AVERTISSEMENT

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Pour le Tome X.

E tiens le Parole que le Libraire a donnée dans quelques avertis femens, & je donne au Public dans ce Volume, les Memoires & Pieces autentiques, qui concernent les Démêlez de deux Republiques, à la confervation defquelles tous leurs Voifins font intéreffez.

Il y a près d'un fiecle que les Rois de Dannemark difputent à la Ville de Hambourg fon immédiateté & fa Liberté, la revendiquant comme partie du Domaine des anciens Comtes de Holstein, & nous fommęs temoins oculaires de ce qui s'est paffé dans le fait de la Monnoye B dans les Prétentions au fujèt de la Cour de Schauenbourg. Mais il ne fuffit point de voir, dans les Tome X.

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affaires qui intéreffent les Souve rains, il faut lire ou entendre, pour connoitre les refforts qui les font agir, & qu'ils ont toujours grand foin de cacher aux yeux du Public. Nous donnons ici le Pour & le Contre, c'eft au Public à juger. La Republique de Geneve a joui, depuis fa naiffance, d'une paix & d'une union au dedans entre le Magiftrat & les Citoyens, qui, jufqu'à préfent, a fait fa force & fon falut. Effectivement la conftitution de fon Gouvernement eft telle que tout y étant Magiftrat & tout y étant Citoyens, les Confeils & les Bourgeois ont un égal intérêt à maintenir cette conftitution dont la confervation dépend de leur union. Ce Bonheur a été troublé en dernier lieu, fans qu'on puiffe décider fi l'on doit en accufer Pambition, ou l'efprit de vengeance & c'est encore au Public à en juger. Nous lui donnons ici les Pieces du Procès, où il verra tout ce que la Prudence dicte à de fages Magiftrats, & tout ce que l'amour de la Liberté

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