Page images
PDF
EPUB

De sepulchro Domini, de sepulchro B. Mariæ; et, de l'autre : De Innocentibus, sancti Gervasii, sancti Protasii, sancti Martini, episcopi ; de capite sancti Leonardi; et, sur un des bras: De capite sancti Joannis Baptistæ; et, sur l'autre : Sancti Vincentii, martyris; au-dessous du premier De nativitate Domini; et, sur l'autre : De Calvarie. Elle se tient pour l'ordinaire sur la crédence du grand autel, au côté de l'Epître, sur un pied rond de cuivre doré, qui a trois figures de serpents dessus, et est porté sur trois autres petits. On s'en sert pour donner, à la messe, la paix aux religieux.

XIV. De saint Nicolas, de sainte Marie-Madeleine; du Sépulcre

de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Une autre croix semblable à la précédente, petite, etc., d'un côté de laquelle y a gravé sur le montant: Sancti Nicolai, sanctæ Maria Magdalena; et, de l'autre côté : De sepulchro Domini; sur un des bras: De nativitate Domini; et, sur l'autre De Calvarie; au dessus, et d'un côté Sancti Marci, apostoli; et, de l'autre : Sancti Vincentii. On la tient d'ordinaire sur l'autel de la chapelle de dessus la sacristie.

Presque tous les inventaires parlent ensemble de ces deux croix et de quelques autres. C'est pourquoi nous n'avons pu les rapporter séparément. Voici ce qu'en disent ceux de 1495 et 1515 au nombre 9 « Cinq petites croix doubles, couvertes d'argent, et garnies de pierres, desquelles croix il en a quatre rompues ».

De ces cinq croix nous n'en avons que les deux précédentes; des autres trois il en restoit encore quelques pièces que le sacristain vendit à un orfèvre en l'an 1663 pour en acheter quelque autre chose, et desquelles nous croyons que l'inventaire de 1639 entend parler au nombre 48, disant : « Deux travers de croix qui sont d'argent doré, avec un crucifix aussi d'argent doré ».

Celui de 1566, nombre 9 : « Quatre petites croix doubles, garnies de pierreries, le tout d'argent, où sont quelques reliques des Saints ».

Cet inventaire ne parle que de quatre; mais il en ajoute en même temps, au nombre 5, une autre croix simple d'argent garnie de pierreries, ce qui nous fait croire que c'est une des cinq dont parlent les autres; quant à ce, dit y avoir dedans quelques reliques : cela est fort probable par les noms que nous trouvons écrits au dessus des deux qui restent; toutefois nous ne les avons pas ouvertes.

Celui de 1567, nombre 17: « Cinq petites croix d'argent doré garnies de pierreries ».

L'inventaire de 1575, nombre 18: « Cinq petites croix d'argent doré garnies de petites pierreries ».

Celui de 1611 en parle séparément, et dit, au nombre 8, de la première « Une croix double d'argent doré, garnie de pierreries, où il y a gravé d'un côté : De sepulchro Domini, de sepulchro beatæ Mariæ; et, de l'autre côté : De Innocentibus, de sancto Gervasio, Protasio, sancto Martino et sancto Leonardo ». De la seconde, au nombre 9 : « Une autre croix, aussi double, d'argent doré, enrichie de pierreries, où il y a gravé, d'un côté, par deux fois : De sepulchro Domini; et, de l'autre : Sancti Nicolai, sancti Cloardi ».

On voit par ce qu'il dit de ces deux croix que ce sont les mêmes dont nous venons de parler nombre 13 et 14. Il en ajoute une troisième, dont les autres font mention parmi les cinq qu'ils rapportent, une autre croix double d'argent enrichie de pierreries, et parle encore des quatre au nombre 12; une autre croix d'argent simple enrichie de pierreries.

Cet inventaire ne fait mention que de ces quatre croix d'argent : c'est pourquoi il faut que lors il n'y en avoit pas davantage. Celui de 1639 parle d'une de ces croix, nombre 42, plus une petite croix d'argent.

V. Du bois de la vraie Croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

[ocr errors]

Une croix de cuivre doré, composée de deux plaques ayant la figure de quatre demi-cercles disposés en croix, en chacun desquels il y a sur la plaque de devant une pierre de cristal, et au milieu l'image de la Véronique en bosse d'ivoire. Le pied est rond, de cuivre doré, sur lequel sont quatre figures d'aigles émaillées. Nous avons trouvé au dedans d'icelle un peu de bois en croix double, où il en manque beaucoup, principalement au travers d'en bas, et au devant est l'image de la Véronique, qui la ferme en façon de porte; ledit bois est de la vraie croix selon quelques inventaires.

Les inventaires de 1495 et 1515 parlent de cette croix sur la fin en une addition qu'on y a fait de quelque reliquaire dont ils n'avaient pas fait mention. Un autre reliquaire de laiton doré à pied de calice, et le dessus fait en manière de croix ronde avec quatre pierres, et au milieu une image d'ivoire.

L'inventaire de 1566, nombre 43, en parle ainsi : « Une autre

faite en croix, ayant dans le croiset du bois de la vraie croix, Ie pied de cuivre doré ».

Celui de 1567 n'en parle point, sans doute parce qu'elle ne fut point apportée à Limoges avec les autres reliquaires qu'on fut obligé d'y réfugier à cause des émotions et guerres qui s'élevoient en ce temps-là: c'est pourquoi il ne faut pas s'étonner que nous ne le citions pas en beaucoup d'autres endroits, car on n'y en apporta qu'une petite, des principaux desquels seulement on fit ledit inventaire.

Celui de 1575, nombre 42 : « Un reliquaire de cuivre doré, auquel il y a quatre cristals comme perles, au milieu duquel il y a une petite croix double qui semble être de la vraie croix; par dessus est une image d'ivoire; le pied duquel reliquaire est un petit chandelier de cuivre doré et émaillé ».

Celui de 1611, nombre 3 : « Un reliquaire fait en croix ronde, sur laquelle il y a l'image de la Véronique relevée en bosse d'ivoire et quatre pierres de cristal; et, au dessous de ladite image, y a du bois de la sainte croix en double croison ».

Celui de 1639, nombre 13: Un reliquaire de cuivre doré en forme de croix qui s'appelle la Véronique, où il y a de la croix de notre Sauveur. »

[merged small][ocr errors]

Une croix de cristal dont le montant est long d'un pied et de quatre doigts par dessus, le travers de même longueur, de laquelle tous les bouts finissent en fleurs de lis,, épaisse d'un travers doigt et large de deux ou environ; elle est de plusieurs pièces, et a été raccommodée avec du fer-blanc. On la porte sur un bâton de cuivre doré aux processions des jours solennels.

Les inventaires n'en font point de mention, parce qu'on n'avoit pas coutume sans doute de la tenir dans le trésor comme on fait aujourd'hui. Celui néanmoins de 1611 fait mention d'une, au nombre 14, en ces termes, qu'on pourroit bien attribuer à celle-ci : <«< Une croix de cristal rompue et cassée en trois pièces, garnie de cuivre émaillé ».

[merged small][ocr errors]

Une croix de cuivre doré et émaillé par dessus, et de bois par dedans d'un côté est un crucifix, et, sous les pieds, l'image de

1

saint Pierre; l'image de la Vierge et de saint Jean au bras; de l'autre côté est l'image du Sauveur au milieu; celle de saint Pierre par dessus, les pieds en haut, la tête en bas, et par dessous deux anges figurés, et, au bras, un aigle et un lion on la porte d'ordinaire aux processions. Les inventaires n'en parlent pas.

XVIII-Bu bois de la vraie Croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Une croix dont les travers sont de deux pièces de cristal, le montant de cuivre doré, au milieu duquel il y a, par devant et par derrière, une porte carrée de cuivre doré, qui fermoit autrefois une petite croix du bois de celle de Notre-Seigneur, laquelle ne s'y trouve plus on la tient sur le haut du tabernacle.

Il y a apparence que c'est de cette croix dont parlent les inventaires suivants :

Ceux de 1495 et 1515, nombre 8: « Une grande croix de cristal, au milieu de laquelle il y a du fût de la vraie croix ».

Celui de 1566, 8 nombre : « Une grande croix de cristal garnie d'un croison au milieu, de cuivre doré sans pied ».

Celui de 1567, nombre 7 « Vieille croix de cristallin, où il y a du bois de la vraie croix ».

Celui de 1575, nombre 7: « Une grande vieille croix, où il y a du bois de la vraie croix, qu'est de pièces de cristal ».

Celui de 1644, nombre 10: « Une croix de cristal simple, enchâssée de cuivre ».

Celui de 1689, nombre 42, parle d'une qui est sans doute celle-ci ou celle dont nous avons parlé au nombre 16, une croix de cristal.

XIX Croix perdues.

Les inventaires font mention d'une autre croix d'argent qui ne se trouve plus.

Ceux de 4495 et 1515, nombre 4, en cette manière : « Une grande croix d'argent doré, dont le pied est émaillé, qui porte sur quatre lions, en laquelle croix y a quatre boucs longs en manière de flambes perses, Notre-Dame et saint Jean; de côté et d'autre, au pied de ladite croix, il y a trois petits piliers dommagés et trois feuillures rompues et perdues ».

Celui de 1566, nombre 7: « Une autre grande croix d'argent avee

son pied surdoré, émaillé et grand, ayant un grand crucifix qui se peut séparer, ayant l'image de Notre-Dame et saint Jean ».

Celui de 1567, nombre 5 : « Une grande croix d'argent, émaillée, où il y a un crucifix, une image de Notre-Dame et de monsieur saint Jean ».

Celui de 1575, nombre 5 : « Une croix d'argent qu'est grande, fort belle et de bel ouvrage, émaillée, où est un crucifix de NotreDame et de saint Jean; le tout d'argent et par lieux doré ».

Les inventaires suivants, qui sont de 1611 et 1639, n'en font point mention.

XX

[ocr errors]

Les inventaires de 1495 et 1515 parlent d'une autre belle croix, au nombre 3, en ces termes : « Une belle et grande croix double garnie de plusieurs perles et pierres, en laquelle a un pied bel et riche garni pareillement de plusieurs pierres, lequel pied sert aucunes fois à la croix de l'article précédent, c'est-à-dire à la vraie croix ».

C'est le pied dont nous avons parlé dans le nombre 8, que les autres inventaires attribuent à la vraie croix, et qui en effet lui servoit aucunes fois, comme dit celui-ci, quoique ce fût le vrai pied de celle dont nous parlons à présent.

Les suivants font mention d'une autre croix qui 'paroît être la même avec celle dont nous parlons Celui de 1566, en cette manière, nombre 3 : « Une croix d'or double, floretée, ayant deux croisons en l'un desquels il y a une émeraude garnie de pierreries ».

[ocr errors]

Celui de 1567, nombre 1 : « Une croix d'or double, à double croiset, et par dessus, où est en un d'iceux croisets une fort riche émeraude, et le reste tout enrichi d'autres pierres orientales de grande valeur, par dessus et dessous et de toutes parts, fort bien ouvrée ».

1

Celui de 1575, nombre : « Une grande croix d'or double et double croiset, et, au milieu d'un croiset, est une fort belle et riche émeraude accompagnée desdits petits croisets; quatre petites émeraudes, et le reste enrichit toute la croix; d'autres pierres ou pierreries orientales de grande valeur, tant dessus que dessous, et toute la croix d'or bien ouvrée en façon de croix d'un légat et vicaire du pape ».

Les inventaires de 1611 et 1639 n'en parlent point, non plus que des sept coupes d'argent où l'on tenoit, comme assurent les pré

« PreviousContinue »