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1,000 volumes en vingt mois est due: 4° à l'emploi total des crédits la bibliothèque en contient 14,895. Cette augmentation de près de 13,912 volumes imprimés ou manuscrits. A l'heure où nous écrivons, lement à prospérer. Ce conservateur laissait à sa mort un total de M. Léon Duboys que la bibliothèque communale a commencé réelAinsi, comme on le voit, ce n'est que sous la direction de

M. Léon Duboys bibliothécaire....

5 février 1843 12, 320

875

13 ans

M. E Ruben, bibliothécaire.

10 février 1855 13,912

2, 467

12 ans.

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Récollement.

Inventaire détaillé

Récollement.

votés pour acquisition d'ouvrages; 2° à la générosité du gouvernement; 3o aux dons faits par quelques particuliers éclairés (1). Elle paraîtra considérable si l'on songe que les ouvrages achetés sont d'un prix élevé, et que, d'après les vues de M. le maire, on a déjà complété de coûteuses collections. Aujourd'hui la bibliothèque est en bonne voie de prospérité. Elle possède un fonds d'ouvrages précieux, dont le premier volume du catalogue méthodique (section Histoire) va faire connaître une partie. Pour l'impression de ce premier volume, dressé avec le plus grand soin sous l'initiative de l'administration actuelle, le conseil municipal a voté une somme de 1,500 fr. Il y a tout lieu d'espérer que ces efforts seront couronnés de succès, et que, grâce à l'appui bienveillant du gouvernement de S. M. l'Empereur, la bibliothèque communale de Limoges sera dans très-peu de temps à la hauteur des besoins scientifiques et littéraires de notre époque et de notre pays.

E. RUBEN.

Limoges, le 12 novembre 1856.

(1) Nous sommes heureux de pouvoir citer au nombre des donateurs MM. A. Noualhier, maire; Auguste Du Boys, que la science vient de perdre; Astaix, professeur à l'école de médecine; Roméo Chapoulaud, imprimeur; Bouriaud (J.-B.-Paulin), ancien professeur de troisième au lycée de Limoges.

SUR

Les Bulletins de la Société des Sciences naturelles et

d'Antiquités de la Creuse,

Lu dans la séance du 31 mars 1856.

MESSIEURS,

Naturellement j'ai plaisir à parler de la Creuse, où je suis né; j'ose espérer que vous-mêmes, nés dans la Haute-Vienne, si je ne suis pas trop au-dessous de ma tâche, vous accueillerez avec bienveillance les pages que j'ai l'honneur de vous présenter, car la Creuse c'est encore presque le Limousin. Ce département est formé de la Marche limousine; il est sous la juridiction de notre évêque, et dans le ressort de notre cour impériale.

Analyser simplement les mémoires publiés sur la Société des Sciences naturelles et d'Antiquités de la Creuse ce serait taire ses meilleurs travaux permettez-moi donc, Messieurs, de parler d'abord du musée.

Le musée de Guéret fut créé, en 1832, par des jeunes gens qui, jusqu'alors, prenaient plaisir à former, quelques-uns, des herbiers; d'autres, des collections d'oiseaux ou d'animaux empaillés; d'autres encore, à réunir et à classer des coquillages, des minéraux ou des médailles. Ces efforts isolés prirent une activité merveilleuse en trouvant un centre commun sous la direction paternelle et savante de M. Furgaud, ingénieur en chef de l'arrondissement minéralogique de la Creuse. Déjà, en 1837, la salle choisie pour les collections ne pouvait plus les contenir, et, le 1er octobre de la même année, par acte public, la ville de Guéret acceptait la propriété des objets antérieurement recueillis, à la charge par elle de fournir désormais un local convenable. Le 8 janvier 1838, parurent les statuts de la Société des Sciences naturelles et d'Antiquités de la Creuse. Grâce au dévoûment intelligent des conservateurs, MM. Bonnafoux et Guillon; grâce encore aux sollicitations patriotiques et vives faites par M. le docteur Guisard à toutes les autorités locales pour obtenir des subventions généreuses, le musée de Guéret est devenu incontestablement un des plus riches des villes de province.

Sans parler d'une foule d'objets d'art et de sciences naturelles étrangers au département, parmi lesquels la Haute-Vienne pourrait réclamer à titre d'échange: 4° un panonceau de la chambre des notaires de Limoges, sujet tiré de l'histoire ecclésiastique, au revers duquel on lit Palanceau de la communauté des notaires de Limoges, donné par M. Fournier, doyen (ovale de 16 centimètres de hauteur (1)); 2o un casque en fer, portant de chaque côté une tête de Méduse aîlée, et trouvé, dit-on, dans les ruines du château de Chalusset; ce musée offre une collection presque complète des quadrupèdes mammifères, des oiseaux, des reptiles, des mollusques, des annélides, des crustacés, des arachnides, des minéraux et des végétaux qui se trouvent dans la contrée. Il renferme également la majeure partie des fragments d'antiquités qu'on y a découverts. C'est là une assez belle gloire pour la Société des Sciences naturelles et d'Antiquités de la Creuse.

(1) M. Auguste Bosvieux, archiviste de la Creuse, a bien voulu, pendant son dernier voyage à Paris, recueillir pour le Nobiliaire du diocèse et de la généralité de Limoges les armoiries des villes et des communautés du Limousin et de la Marche. Nous reproduirons textuellement ce travail, fait avec labeur et avec savoir; mais, en attendant que l'ordre alphabétique nous amène au mot Limoges, voici ce qu'on lit sur les armoiries des notaires de cette ville: « La communauté des notaires, n'ayant pas envoyé (1697) le dessin de ses armoiries en même temps que la somme demandée pour les frais d'enregistrement, d'Hosier les imagina de sinople à deux cygnes affrontés d'argent, soutenus d'une foi de carnation parée d'or et mouvante des flancs ». (ARMORIAL GÉNÉRAL).

« Le musée de Guéret conserve un panonceau de cette communauté, exécuté sur émail au milieu du siècle dernier c'est un médaillon ovale représentant le supplice de saint Jean-l'Evangéliste, qui était, sans doute, le patron des notaires de Limoges. Saint Jean est placé debout dans une chaudière, d'où s'élève une épaisse fumée, et sous laquelle brûle un feu ardent. Deux hommes, vêtus à l'antique et les manches retroussées, poussent le bois sous le trépied, l'un avec une fourche, et l'autre, qui est à genoux, avec les mains. A gauche, Domitien, vêtu d'une robe rouge fourrée d'hermine, tenant le sceptre du commandement, et escorté de deux gardes armés de piques, en costume moitié romain, moitié juif, préside au supplice. Le dessin des personnages est assez correct, et la scène, bien présentée ; mais les couleurs dures et sans éclat, au lieu d'offrir le reflet vitreux de l'émail, rappellent le ton sec des peintures appliquées à froid sur le cuivre. La régularité de la composition, le choix des couleurs, où domine le rouge cru, et l'apparence terne de l'émail dénotent l'œuvre de J.-B. Noualhier. Au revers du médaillon, sur un fond violet, est tracée l'inscription suivante :

Palanceau de la communauté

Des notaires de Limoges, donné
Par Monsieur Fournier, doyen. »

Limoges décembre 1856.

- R.-P.

Quoique les bulletins de cette Société puissent paraître relativement pauvres, ils offrent pourtant des travaux utiles.

:

M. J. Coudert de Lavillatte a publié une dissertation fort intéressante sur le Puy-de-Gaudy, montagne voisine de Guéret. Le digne magistrat fait de grands frais d'érudition afin de tirer trois conséquences glorieuses pour son pays, mais dont les deux premières pourraient bien ne pas être fort rigoureuses. Le Puy-de-Gaudy a été 4° sous l'ère gauloise, un sanctuaire religieux, et en même temps un oppidum, c'est-à-dire une de ces citadelles dans lesquelles les populations voisines pouvaient se réfugier en temps de guerre, parce que l'art et la nature les avaient fortifiées; 2o plus tard, une citadelle romaine que les vainqueurs de Vercingétorix et de Bituit entourèrent de villas, et au pied de laquelle ils construisirent des bains; 3o au moyen-âge, un lieu de pèlerinage fort vénéré.

Dans une notice sur les bains d'Evaux, M. J. Coudert de Lavillatte fait l'historique des fouilles et des découvertes opérées jusqu'en 1843 dans ces thermes, à l'occasion desquels il rend à nos chroniques limousines le bon témoignage que voici :

<<< A partir des faits recueillis vers la fin du siècle dernier, jusqu'aux travaux de 1834, 1832 et 1839, tout se réunit pour confirmer la vérité du récit des chroniques. Elles disaient que le proconsul Duratius avait fait construire et paver de marbre, en l'honneur d'Auguste, les bains chaux d'Evaux. Dix-huit cents ans s'écoulent.... Les cartes de l'empire romain, la tradition locale, l'aspect des lieux durant les trois derniers siècles, rien n'indique que cette gorge sauvage ait jamais contenu un édifice romain: tout est muet; et voici que, au XIXe siècle, dans cette même gorge, sous d'énormes couches de terre, produit de longues alluvions, se découvrent des fondations séculaires, et, au milieu, de vastes piscines pavées et revêtues de marbres blancs précieux, venus de différents points de la Gaule et de l'Italie........... Il est difficile de rencontrer des faits donnant une sanction plus positive à un document écrit. Ce n'était donc point sans raison que les vieilles chroniques limousines étaient conservées avec un soin religieux dans les riches archives des chanoines de Saint-Etienne et de Saint-Martial de Limoges, qui eux-mêmes, suivant l'expression d'un écrivain, « étaient les registres vivants des antiquités du pays ». (Bulletin de 1847, page 41.)

Après avoir exposé les faits récents, le savant magistrat s'aide de Vitruve, de Pline et de Strabon pour rendre aux bains d'Evaux la splendeur qu'ils durent avoir sous les Romains. Nous aurions lu

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