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TABLE

ADES ARTICLES CONTENUS DANS CE CAHIER.

Page 81

DE
E l'effet des Parfums fur l'Air; par M. ACHARD.
Differtation fur la chaleur latente; traduite de l'Italien de M. le Chevalier
LANDRIANI, par M. B. F. T. de Dijon.

88

Suite de la Correspondance de M. Michaelis & de M. Lichtenberger; tra-
duite par M. EYSEN., Miniftre du Saint-Evangile à Niederbronn. 101
Troifième Letre de M. Michaelis à M. Lichtenberger.
Réponse de M. LICHTENBERGER.

103 109

Avis fur un moyen économique, communiqué par M. MOYROUD, Maître des Forges, pour la fabrication de l'acier.

108

Lettre fur l'action des acides fur la teinture du bois de Bréfit, par M. A. M. Y.

109

Defcription d'une nouvelle efpèce de Manganefe en forme de fpath; par M. RINMAN, traduite par M. L. D. B. de l'Académie de Dijon. III Defcription d'un nouveau Palmier marin foffile;' par M. Ant. DELUC, de Genève. 113

114

Mémoire fur la combinaifon des huiles avec les terres, l'alkali, & les fubftances métalliques; par M. BERTHOLlet. Suite du Mémoire fur les différens Chiens de mer; par M. BROUSSONET. 120 Expériences pour reconnoître le vert-de-gris contenu dans les cidres; par M. MESAIZE, Apothicaire-Major de l'Hôtel-Dieu de Rouen, &c. &c. 131 Defcription des différens espèces de Phoques ; par J. LEPECHIN. Lettre de M. le Baron de MARIVETZ, fervant de réponse à celle de M. SENEBIER, inférée dans le Journal de Juillet 1784, pag. 75. 140 Mémoire fur quelques fluides qu'on peut obtenir dans l'état aéroftatique, à un degré de chaleur peu fupérieur à la température moyenne de la terre ; par

M. LAVOISIER.

Nouvelles Littéraires.

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APPROBATION.

J'ai lu, par ordre de Monfeigneur le Garde des Sceaux, un Ouvrage qui a pour titre: Obfervations fur la Phyfique, fur l'Hiftoire Naturelle & fur les Arts, &c.; par MM. ROZIER & MONGEZ le jeune, &c. La Collection de faits importans qu'il offre périodi quement à fes Lecteurs, mérite l'accueil des Savans; en conféquence, j'eftime qu'on peu on permettre l'impreffion. A Paris, ce 22 Février 1785. VALMONT DE BOMARE.

المشب

1

2

MARS 1785.

OBSERVATIONS IMPORTANTES

SUR L'USAGE DU SUC GASTRIQUE DANS LA
CHIRURGIE;

Par M. SENEBIRR, Miniftre du Saint-Evangile, & Bibliothécaire de la République de Genève,

I. HISTOIRE DE L'USAGE DU SUC GASTRIQUE DANS LA GUÉRISON DES PLAIES.

QUA

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UAND je publiai, au mois d'Avril 1783, mes Confidérations fur les expériences que M. l'Abbé Spallanzani avoit faites fur la digeftion (1); je n'efpérois pas que les vues que j'avois annoncées fur l'ufage du fuc gaftrique pour la guérifon des plaies, euffent des effets auffi importans & auffi prompts. Je n'avois cependant rien négligé, dans le paragraphe IX de mes Confidérations, pour donner à mes idées toute la probabilité poffible d'un fuccès intéreffant, & j'avois écarté avec foin toutes les objections qui pouvoient empêcher de les réalifer. Mais l'inertie prefque invincible des Médecins & Chirurgiens, quand on leur propofe de nouveaux remèdes, peut-être leur crainte de faire des tentatives nuifibles ou infructueuses, peut-être une pareffe naturelle aux hommes fort occupés, me faifoient craindre que ce remède ne reftât dans l'oubli, & que les malades qu'il auroit pu guérir ou foulager, ne profitaffent pas de ce moyen de guérifon ou de foulagement.

Mais heureusement tous les Médecins & Chirurgiens n'ont ni la même inertie, ni les mêmes craintes, ni la même pareffe. Dès que j'eus communiqué mes idées à M. Jurine, Maître en Chirurgie à Genève, aussi diftingué par fon favoir dans tout ce qui regarde fon Art, & par fon ha

(1) Journ. de Phyf. 1783, tom. XXIII, pag. 221.

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bileté pour en appliquer les fecours aux malades, que par le vif défir qu'il a d'étendre les bornes de la Science & d'augmenter les moyens de foulager l'humanité. M. Jurine s'occupa fortement à réalifer ce que j'avois imaginé, & à donner un corps à ma pensée & à mon obfervation, en faifant fur divers malades les expériences néceffaires pour en constater la folidité. Il employa donc le fuc gaftrique dans fa pratique, & il en vit bientôt les heureux effets. Il fuivit plufieurs malades traités par ce remède. Il a fait diverfes obfervations intéreffantes, qu'il a rédigées par écrit; toutes lui ont appris l'importance du fuc gaftrique, & les avantages qu'on peut retirer de ce remède.

Auffi-tôt que je commençai à voir mes efpérances fe réaliser par les guérifons que M. Jurine opéroit par le fuc gaftrique, je communiquai les idées de notre habile Chirurgien à M. le Comte Morozzo à Turin, qui voulut auffi qu'on fît des expériences pour apprécier la valeur de ce nouveau remède: il en remit le foin à M. Toggia, attaché à l'Ecole Vétérinaire de Turin, qui a publié un Livre utile fur les maladies des beftiaux. Il employa donc ce remède, premierement pour les plaies des animaux, & enfuite pour celle des hommes, & il obtint des faccès auffi satisfaisans que ceux de M. Jurine à Genève.

Enfin, je fis part à M. l'Abbé Spallanzani des conféquences heureuses que j'avois tirées de fes découvertes, & des avantages qu'elles promettoient à ceux qui s'en ferviroient pour la guérifon des plaies, en lui annonçant les guérifons que M. Jurine avoit opérées à Genève. Ce grand Nauralifte communiqua ma lettre à M. Carminati, célèbre Profeffeur de Médecine & de Chirurgie à Pavie, connu par un excellent Ouvrage latin fut l'action que les airs gâtés font éprouver aux animaux qu'on y expofe: De animalium ex mephitibus & noxiis halitibus interitu. Ce Profeffeur fe faifit de ce fujet, & en a fait un des objets de fes études. Il y a trouvé la matière d'un livre curieux & utile, qu'il ne tardera pas à publier.

II. Expériences & Obfervations de M. Jurine, faites pour la guérison des plaies par le moyen du fuc gaftrique.

Je rapporte ici les expériences & les obfervations de M. Jurine telles qu'il me les a communiquées.

Avant de rendre compte de quelques-unes de mes obfervations pratiques, faites par le moyen du fuc gaftrique, je dois prévenir le Lecteur que je ne me fuis fervi de ce nouveau remède qu'après m'être affuré de fes propriétés principales par des expériences particulières, & en avoir fait pour moi une analyfe qui me tranquillifoit fur fon emploi. L'humanité prefcrit les précautions & les rend indifpenfables.

J'aurois préféré le fuc gaftrique des oifeaux carnaciers, & fur tout de l'aigle, s'il eût été facile de s'en procurer; mais ma crainte naturelle du

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