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Squatina Bellon, Hift. aquatil. pag. 78.

Rondelet, Hift. pifc. I, pag. 367.

Salviani. Hift. Pifc. pag. 151, 152; figure affez bonne.

Willugh. Ichth. pag. 79, tab, D, 3; figure copiée de Salviani, Squalus, capite plagio plateo lato, ore in apice capitis, naribus cirrofis. Gron. Zooph. pag. 151.;

Angel-Shark. Penn. British. Zool., tom. III, pag. 86, tab. 12, n. 39.

L'Ange. Du Ham. Hift. des Pêches, part. II, fect. 9, pag. 291, Pl. XIV; figures bonnes.

Parmi les espèces que nous venons de décrire, il ne s'en trouve qu'une qui a fix évents, & une autre fept. Dans quelques-unes, le quatrième & le cinquième évent font fi rapprochés, qu'ils paroiffent n'en faire qu'un. Cependant Linné & quelques autres Naturaliftes ont fait du nombre des cinq évents un caractère effentiel de ce genre, parce qu'ils n'ont point connu les espèces dont nous venons de parler. Parini celles dont nous avons fait mention, deux n'ont qu'une feule nageoire dorsale. Cette ftructure eft très remarquable dans les poiffons de cette famille, & il eft fingulier que les Auteurs n'aient point connu ceux-ci, quoiqu'ils fe trouvent dans la Méditerranée.

Linné rapporte les chiens de mer à une claffe qu'il nomme amphibia, & à un ordre de cette même claffe qu'il appelle nantes. Les poumons & les onies forment, fuivant ce Naturalifte, le caractère distinctif de cet ordre, mais cette divifion ne fauroit avoir lieu, d'après l'infpection anatomique, qui nous apprend que tous les genres de cette famille font totalement privés de poumons. Linné a été induit en erreur par le Docteur Garden, qui ayant difféqué des orbis épineux (Diodon), avoit obfervé des organes affez confidérables, reffemblant à des poumons, & qui pa roiffoient propres, par leur ftructure, à recevoir de l'air. D'après cette fuppofition, il fut forcé, par l'analogie, de mettre dans une même claffe les chiens de mer, les raies, & les autres cartilagineux, Le finus veineux dans ceux-ci est très-considérable, & reffemble en quelque forte à des poumons. Cette ftructure, comme l'a très-bien obfervé M. Vicqd'Azyr (1), auroit pu en impofer aux Naturaliftes.,

Les organes que le Docteur Garden a pris pour des poumons, reçoivent à la vérité de l'air; mais leur ufage fe borne à rendre le volume du corps de ces animaux plus ou moins confidérable, fuivant qu'ils veulent s'élever ou sabaiffer, Les poiffons de cette famille, qui n'ont point cette faculté, font auffi privés de ces parties. D'après l'examen que nous avons eu occafion de faire fur plufieurs, ils nous ont paru moins celluleux

(1) Mém. des Sav. étrang. ann. 1773, pag. 31.

P

que des poumons, & reflemblant en quelques façon à des veffies rangées en grappe.

Nous ne croyons pas hors de propos de remarquer que Linné a placé dans cette famille quelques genres, tels que ceux qu'il nomme lophius cyclopterus, & centrifcus, qui doivent en être exclus, l'ouverture de leurs ouies étant en partie fermée par une membrane rayonnée.

Qu'il nous foit permis d'ajouter encore une obfervation avant de terminer ce Mémoire. La dénomination de poiffon a été prife dans prefque autant d'acceptions différentes qu'il y a eu d'Ichthyologiftes. Il nous paroît néceffaire de fixer le caractère effentiel de cette claffe, en n'y admettant que les animaux qui ont le cœur compofé d'un feul ventricule & d'une feule oreillette, le fang rouge, & dont la refpiration s'exécute au moyen des ouies.

EXPÉRIENCES

POUR RECONNOITRE LE VERT-DE-GRIS CONTENU DANS LES CIDRES;

Par M. MESAIZE, Apothicaire-Major de l'Hôtel-Dieu de la Santé & de l'Amirauté de Rouen, Démonftrateur en Chimie, Membre de l'Académie des Sciences, Arts & Belles-Lettres de la même Ville:

ES

Lues à l'Académie des Sciences le 28 Avril 1784.

Les expériences que j'ai publiées fur les cidres en 1780, ne font reconnoître que les préparations de plomb, de terres calcaires, & la cendre qu'ils peuvent contenir.

J'ai mis deux grains de vert-de-gris dans une pinte de cidre, contenant une grande quantité de terre calcaire, j'ai laiffé le mélange pendant vingtquatre heures; alors j'ai goûté de ce cidre, il m'a paru n'avoir aucun goût défagréable. J'en ai fait goûter à plufieurs Marchands qui l'ont trouvé de même. J'ai rempli un verre à vin, & mis dedans un barreau de fer nouvellement limé ; je l'ai laiffé féjourner pendant dix heures; enfuite retiré, il s'eft trouvé recouvert de cuivre. D'un très-grand nombre d'expériences que j'ai tentées, c'eft la feule qui m'a fait reconnoître la préfence du cuivre en auffi petite quantité, puifqu'il n'entreroit que 2 onces 3 gros 32 grains par tonneau de 350 pots ou 700 pintes de Paris.

Opération. Versez le cidre que vous foupçonnez dans un verre; mettez-y

un barreau de fer limé à neuf, & laiflez-le féjourner pendant dix heures; alors retirez-le, vous aurez toute la furface du fer recouverte par le cuivre précipité fous fon brillant métallique; preuve qu'il y a dans ce cidre un fel à bafe cuivreufe ; & fi la furface du fer ne fait que fe rembrunir, c'est une preuve que le cidre ne contient pas de vert-de-gris.

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DESCRIPTION

DES DIFFÉRENTES ESPÈCES DE PHOQUES;

Par J. LE PECHIN.

QUOIQU'ON trouve par-tout, non feulement dans les

mers, mais auli dans les rivières, des troupeaux de phoques; cependant, par ce qu'en ont écrit des gens à fyftême, & par les relations des Voyageurs, nous voyons que leur hiftoire n'eft pas encore parfaitement connue; car le célèbre Linné, plus plus fyftématique que perfonne, prétend qu'il n'y a qu'une feule efpèce de phoques proprement dite. L'infatigable Steller, qui a vu différentes efpèces de phoques, ne paroît les prendre que pour des variétés; car il dit (1): « Il y a une certaine analogie entre les animaux marins & ceux de la terre. On en trouve par-tout, qui, felon » la différence du climat & des alimens, changent où leur feule grandeur » ou leur couleur, ou la nature de leurs poils; & après un long séjour, » leur espèce même. Tranfportés dans un autre climat, s'ils y reftent » long-temps, ils perdent encore leur différence fpécifique, & reprennent » leur première.

Le même, page fuivante: « De tous les animaux marins, il n'y a que le phoque qui fe trouve en tout temps, non feulement dans tout l'Océan, mais encore dans la mer Baltique, Cafpienne, & dans les lacs » Baikal & Oron. Il y a pourtant cette différence, que le phoque, trèscommun dans l'Océan, eft diftingué de tous les autres par une couleur fpécifique: il a un poil noirâtre ; & fur le milieu du corps, » grande tache couleur de marron, qui couvre le tiers de fa peau. » Mais, à raifon de la grandeur, je diftingue trois espèces de phoques. Les plus grands le font plus qu'un taureau, & font appelés par les habitans de Kamfchatka, le lachtac; ceux de moyenne grandeur, qui, comme les tigres, ont une infinité de petites taches; les plus petits,

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(3) Nov. Comment. A. S. Petropolit. tom. II, pag. 287.

une très

» comme ceux de l'Océan, qui fe trouvent dans la mer Baltique, près du » port d'Archangel, dans la Suède, la Norvège, l'Amérique, & à Kamf» chatka; & ceux qui habitent les lacs d'eaux douces, qui n'ont qu'une » feule couleur, comme dans le lac de Baikal, leur couleur est ar» gentée ».

D'après cela, il est aifé de conclure que Steller ne diftingue les troupeaux de phoques qu'il a vus, que par leurs variétés, & non par leur espèce

propre.

Mais il y en a d'autres qui comptent plufieurs efpèces de phoques, & toutes différentes. Cranzius nous en donne cinq (1); Olafsens parle de différens phoques (2), Pontopidanus prétend en connoître quatre (3), Hallenius en compte tout autant (4), enfin, Parfon en diftingue quatre espèces (5).

Pour mettre à peu près d'accord tant d'Auteurs partagés fur l'histoire des phoques, je vais à mon tour en dire ce que j'en ai appris en voyageant fur la mer Blanche. Comme golfe principal de l'Océan glacial, fermé de toutes parts par beaucoup d'Ifles, de hautes montagnes, ou même par le continent, qui eft d'une certaine élévation, elle eft moins expofée aux tempêtes. Comme elle fe trouve la majeure partie de l'année couverte de glaçons flottans, comme elle abonde en poiffons de toute espèce, elle eft pour les phoques marins une retraite plus tranquille & plus avantageufe. Il y a une efpèce de phoque (c'eft le veau marin. Linn.) qui T'habite en tout temps de l'année; d'autres ne s'y retirent que pendant l'hiver (c'est le phoque Ruffe, Krylatca); d'autres enfin, pendant l'été feulement, y montent avec le flux, & en redefcendent avec le reflux, pour s'engraiffer plus aisément, Cette espèce de phoque Ruffe se nomme le lièvre marin.

Ne me feroit-il pas permis, connoiffant les diverfes faifons de l'année où tant de troupeaux de différens phoques fe trouvent raffemblés dans cette même mer, d'en établir les familles, & d'en défigner les différentes espèces? La defcription fuivante mettra la chose dans un plus grand jour.

(1) Hift. Groënland, pag. 161 & fuiv.

(2) Voyages d'Illande en différens endroits, & fur-tout §. 651 & 652.

(3) Hift. Norveg. pag. 237.

(4) Hift. Nat. tom. I, pag. 529.

(5) Tranfact. Philof. n°. 469, pag. 838.

PHOQUE DE L'OCÉAN, appelé par les Ruffes Krylatca.

Dimension des parties externes, réduites à l'échelle Angloise.

Depuis le bout du museau jufqu'à la naiffance des pieds

=

antérieurs.

jufqu'à l'extrémité des nageoires poftérieures.

Jufqu'à la naiffance de la queue.

La queue longue de

=

Large de

Le pied nageoir poftérieur, long de

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La nageoire du pied poftérieur large à fa naissance de
Depuis la naiffance du pied poftérieur jusqu'à la racine

des ongles.

L'ongle du premier doigt, long de

Large de

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La nageoire même des pieds poftérieurs, lorfque les extrémités font étendues, large de

Les pieds antérieurs, longs de

= A la naissance de la nageoire, larges de La nageoire des pieds antérieurs, ¡étendue.

A la racine des ongles, large de

Le plus grand ongle, pris extérieurement.

La diftance depuis le bord de la lèvre fupérieur jufqu'aux narines, large de

Ouverture des narines.

De l'extrémité de la lèvre fupérieure jufqu'au grand

coin de l'œil.

Du grand coin de l'œil au petit

De l'extrémité de la lèvre fupérieure jufqu'aux oreilles.
Les foies de fes mouftaches longues de

La groffeur de fa tête jufqu'aux yeux

Derrière les oreilles.

Du milieu de fon col.

De fon corps avant les pieds antérieurs.

Après les pieds antérieurs.

A la naiffance des nageoires poftérieures.

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I

4

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Defcription. Cet animal marin a exactement la forme d'un phoque commun, ou, comme difent les gens à fyftême, d'un phoque veau marin: il n'en diffère que par la pefanteur de fon corps, qui eft beaucoup plus confidérable, & par la couleur de fes poils.

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