La critique de l'héritage chez les socialistes français du XIXe siècle

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Société anonyme du Récueil Sirey, 1927 - France. Socialisme (Etudes) - 134 pages
 

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Popular passages

Page 39 - Cette distribution s'opère par les opérations qui donnent lieu à intérêt, loyer ou fermage. réfléchit que cette distribution , pour qu'elle fût bien faite , exigerait une connaissance profonde des rapports qui existent entre la production et la consommation , une longue habitude du mécanisme qui fait mouvoir les rouages de l'industrie , on reconnaîtra l'impossibilité que ces conditions soient jamais remplies par des hommes qui reçoivent leur mission du hasard de la naissance, et qui restent...
Page 93 - Ab uno disce omnes, comme dit le poète. L'hérédité est l'espoir du ménage, le contrefort de la famille, la raison dernière de la propriété. Sans l'hérédité, la propriété n'est qu'un mot; le rôle de la femme. devient une énigme. A quoi bon, dans l'atelier commun, des ouvriers mâles et des ouvriers femelles? Pourquoi cette distinction de sexes, que Platon, corrigeant la nature, tâchait de faire disparaître de sa république? Comment rendre raison de...
Page 23 - ... direct de l'esclave et du serf; sa personne est libre, il n'est plus attaché à la glèbe, mais c'est là tout ce qu'il a conquis, et, dans cet état d'affranchissement légal, il ne peut subsister qu'aux conditions qui lui sont imposées par une classe peu nombreuse, celle des hommes qu'une législation, fille du droit de la conquête, investit du monopole des richesses, c'est-à-dire de la faculté de disposer à son gré, et même dans l'oisiveté, des instruments de travail.
Page 80 - Nous pouvons donc parfaitement reconnaître que, quand la seconde génération arrivera, elle trouvera sur la terre deux sortes de capitaux : « A . Le capital primitif ou naturel, qui n'a pas été créé par les hommes de la première génération, c'est-à-dire la valeur de la terre brute. <c B. Le capital créé par la première génération, comprenant, I° les produits, denrées et instruments qui n'auront pas été consommés et usés...
Page 28 - ... à quelque degré que ce soit, qui doivent hériter? Pourvoir à la subsistance de la génération naissante, tendre à légalisation des fortunes, cela veut-il dire que tel ou tel millionnaire doive laisser toute sa fortune, ou la plus grande partie , à son fils unique, et que les nombreux...
Page 24 - C'est à ces derniers que nous promettons, dans l'avenir, un noble exercice de leurs sentiments, de leur intelligence, de leur vigueur ; pour les autres, on ne les verra pas se corrompre, s'abrutir, s'exténuer dès leurs plus tendres années, ou gémir sous le poids d'une vieillesse misérable : alors, il est vrai, la France ne comptera plus un million d'hommes armés ou...
Page 38 - ... sur le caractère que nous présentent , à cet égard , les sociétés actuelles. Nous ferons seulement remarquer que les terres, ateliers, capitaux , etc., ne peuvent être employés avec le plus grand avantage possible à la production , qu'à une condition , c'est d'être confiés aux mains les plus habiles à en tirer parti , ou , en d'autres termes , aux capacités industrielles. Or , aujourd'hui , la capacité toute seule est un faible titre au crédit ; pour acquérir il faut posséder...
Page 22 - Il suffit de jeter un coup d'œil sur ce qui se passe autour de nous pour reconnaître que l'ouvrier, sauf l'intensité, est exploité matériellement, intellectuellement et MORALEMENT, comme l'était autrefois l'esclave.
Page 37 - D'abord, le propriétaire a eu la faculté de disposer comme il l'entendait, après lui, des biens dont il était en possession ; il pouvait en déshériter sa famille ou en faire, entre ses membres, une répartition arbitraire. On lui a dit : « C'est la loi désormais qui désignera votre héritier ; vos biens ne pourront être transmis qu'à des enfants mâles, et, parmi eux à l'aîné seul. » Plus tard, le législateur a changé de nouveau le règlement de l'hérédité, en partageant également...

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