= FEUILLE VILLAGEOISE, ADRESSÉE, CHAQUE SEMAINE, LA A TOUS LES VILLAGES DE LA FRANCE, POUR LES INSTRUIRE Des Lois, des Evénemens, des Découvertes qui intéressent tout Citoyen: SECONDE ANN É E. A VINGT-QUATRE PAGES D'IMPRESSION PAR NO. Et à neuf livres de souscription par an. Heureux le pays où l'on ne trouveroit, ni un seul champ ! ni un seul esprit inculte ! A PARIS, Chez DESENNE, Imprimeur-Libraire, au Palaisy Royal, nos. 1 et 2. 1 7 9 I. AVIS DU LIBRAIRE. Quelque's Souscripteurs n'ont pas renouvelé encore leur abonnement, ne sachant pas, disent-ils, si je recevrai des assignats au lieu d'argent mais comment peuvent-ils penser que je rejetterai un papier qui est la monnoie de la constitution? La distance des lieux a peutêtre empêché l'abonnement de quelques autres Souscripteurs de me parvenir à temps. N'importe, je leur envoie le premier numéro de la seconde année, mais non les numéros suivans, à moins que je ne reçoive leur souscription. Printed in France, -nghoff 2-X-46 43841 N. I. ET PREMIERE SEMAINE DE LA SECONDE ANNÉE DE LA FEUILLE VILLAGEOISE. Jeudi 29 Septembre 1791. A NOS SOUSCRIPTEURS VILLAGEOIS, 'EST à vous, peuple vertueux des campagnes, que notre Feuille est destinée. Considérant que les villes avcient assez de professeurs habiles, mais que les villages en manquoient, nous avons entrepris de vous instruire: Vous instruire, c'est défricher la meilleure terre du royaume. La difficulté de l'entreprise consistoit, 1°. dans votre peu de fortune, qui ne vous permettoit pas un abonnement dispendieux : nous avons abaissé le prix de la souscription autant que notre propre fortune le permettoit; 2°. dans le peu de temps que vos travaux laissoient à vos lectures : nous avons partagé nos leçons en semaines, et abrégé l'instruction, en la bornant aux objets les plus importans ; 3°. dans votre peu de connoissances préliminaires qui nous obligeoient de remonter aux élémens des idées et à la grammaire des Troisième Partie. A 2: |