Chansons de Gustave Nadaud: avec un portrait de l'auteur et une chanson autographe

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H. Plon, 1870 - 587 pages
 

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Page 11 - G*** père et fils. Dans un quadrille à part, Voici le grand Chicard Avec grâce étalant Un pantalon qui dimanche était blanc. Ton noble front, ô grand roi de l'époque ! Porte le sceau de l'immortalité ; Mais, avec toi, ton ignoble défroque Veut-elle aller à la postérité? Dans ton rapide essor, Je te suis, Mogador ; Partage mon destin, Fille des cieux... et du quartier Latin. En te faisant si belle d'élégance, Ton père eût dû songer, en même temps, A te doter d'un contrat d'assurance...
Page 379 - C'est des imprudents que nous sommes. II disait dans son oraison Que l'ambition perd les hommes. Si je pouvais trouver pourtant Deux jours sur la fin de l'automne . . . Mon Dieu ! que je mourrais content Après avoir vu Carcassonne ! " Mon Dieu ! mon Dieu ! pardonnez-moi Si ma prière vous offense ; On voit toujours plus haut que soi, En vieillesse comme en enfance. Ma femme, avec mon fils Aignan, A voyagé jusqu'à Narbonne ; Mon filleul a vu Perpignan, Et je n'ai pas vu Carcassonne ! " Ainsi chantait...
Page 190 - J'ai servi Vénus et Bellone : Je suis époux et brigadier. Mais je poursuis ce météore Qui vers Colchos guidait Jason... — Brigadier, répondit Pandore, Brigadier, vous avez raison. » Pu/s, i/s rêvèrent en silence ; On n'entendit plus que le pas Des chevaux marchant en cadence ; Le brigadier ne parlait pas. Mais quand revint la pâle aurore, On entendit un vague son : « Brigadier, répondait Pandore, Brigadier, vous avez raison.
Page 379 - Je me fais vieux, j'ai soixante ans, J'ai travaillé toute ma vie Sans avoir, durant tout ce temps, Pu satisfaire mon envie. Je vois bien qu'il n'est ici-bas De bonheur complet pour personne. Mon...
Page 189 - GENDARMES. Deux gendarmes', un beau dimanche , Chevauchaient le long d'un sentier; L'un portait la sardine blanche , L'autre le jaune baudrier. Le premier dit d'un ton sonore : « Le temps est beau pour la saison. — Brigadier, répondit Pandore , Brigadier, vous avez raison.
Page 36 - J'ai rêvé la femme idéale.... Voilà pourquoi je suis garçon. Je ne veux pas d'une coquette, Ou d'une femme à sentiments, Qui ne songe qu'à sa toilette, Ou qui compose des romans ; Je ne veux pas d'une harpie Qui me fasse ici la leçon ; Et je ne veux pas d'une pie... Voilà pourquoi je suis garçon. Je veux garder, toute ma vie, Sur moi-même un pouvoir complet, Sortir lorsque j'en ai l'envie Et rentrer quand cela me plaît ; Ouvrir ou fermer ma fenêtre, Garder ou vendre ma maison Enfin je...
Page 13 - J'aime mieux les ébats Et les leçons que tu n'affiches pas. Depuis dix ans, comment, sur cette foule, As-tu gardé ce prestige enchanteur?... C'est que, toujours, ta fontaine qui coule De tes attraits entretient la fraîcheur. Coule, coule toujours, Fontaine des amours : Qui sait si, quelque jour, Je n'irai pas y puiser à mon tour?... Oui, tu vivras autant que la Chaumière, Oui, sur l'airain ton nom se gravera ; On a bien fait la fontaine Molière ; Je te promets la fontaine Clara.
Page 20 - Ma pauvre fille, De ta famille Tu crains toujours les reproches grossiers ; Chez moi , ma mère , Pour se distraire, Fait la cuisine et vernit les souliers. Loin de la tourbe immonde et prolétaire, Je place haut mon palais passager ; Terme nouveau , nouveau propriétaire , Nouvel amour; en tout j'aime à changer. Oiseau volage , Sur mon passage , A chaque fleur j'arrête mes désirs ; Et puis, frivole, Mon cœur s'envole Sous d'autres cieux chercher d'autres plaisirs. Je ne vis pas des soupirs de...
Page 311 - LE NID ABANDONNÉ. Dans un jardin du voisinage Deux merles avaient fait leur nid ; Trois œufs furent le témoignage Du doux serment qui les unit. Je les ai vus sous ma fenêtre, De la pointe à la fin du jour, Couver, trois semaines peut-être, L'espoir tardif de leur amour. Les petits ont vu la lumière ; J'entends leurs cris ; il faut nourrir Cette jeunesse printanière Qu'on craint toujours de voir mourir. Que de soucis et que de joie ! On ne peut rester endormi : Sans cesse il faut guetter la...
Page 379 - On voit la ville de là-haut, Derrière les montagnes bleues ; Mais, pour y parvenir, il faut, II faut faire cinq grandes lieues, En faire autant pour revenir ! Ah! si la vendange était bonne! Le raisin ne veut pas jaunir : Je ne verrai pas Carcassonne! « On dit qu'on y voit tous les jours, Ni plus ni moins que les dimanches, Des gens s'en aller sur le cours, En habit neufs, en robes blanches.

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