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Le dimanche 22 juillet les officiers municipaux montes à cheval, faisant porter au milieu d'eux une banniere, ou étoient ecrit ces mots: la Patrie est en danger Proclamerent cette formule dans tous les quartiers de Paris.

somons de Paris

43. DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE LÉGISLATIVE.

RÉVOLUTIONS

DE PARIS,

DÉDIÉES

A LA NATION

ET AU DISTRICT DES PETITS-AUGUSTINS, Avec gravures et cartes des départemens de France. QUATRIÈME ANNEE

DE LA LIBERTÉ FRANÇAISE.

TREIZIÈME TRIMESTRE.

Les grands ne nous paroillent grands que parce que nous fommes à genoux. Lévons-nous..

DE PARIS SEUL PROPR

PRUDHOMME

DU 21 A U 28 JUILLET 179 2:

Proclamation municipale du danger de la patries

DIMANCH

IMANCHE 22 juillet, la municipalité proclama la patrie en danger. L'appareil de ce cérémonial, conforms à l'efprit du décret, étoit févère & grave, fans être lugubre ni décourageant ; & en cela, il n'en étoit que plus analogue à l'opinion publique. Graces aux papiers N°. 159. Tome v3.

A

nouvelles qui devancent toujours les rapports officiels des. miniftres & des généraux, & qui font plus exacts, nous fommes parfaitement inftruits de tous les maux qui menacent nos têtes. Nous favons que déjà l'ennemi a envahi notre territoire, & pourtant nous ne fommes pas très effrayés. Y auroit-il infouciance ou témérité de notre part? Non mais la majorité qui veut la révolution & qui s'en tient aux droits de l'homme forme une maffe fi forte! notre caufe eft fi belle! un peuple auffi immense que nous a tant de reffources! a fi tôt réparé fes pertes, qu'une forte de fécurité femble nous être permife, & peut-être même en impofe aux puiffances coalifees.

D'après cette difpofition des efprits, il ne faut pas être étonné du peu d'effet que produifit fur nous l'appareil de la déclaration du danger de la patrie.

Le bruit du canon l'annonça dès le matin, & les décharges d'artillerie continuèrent d'heure en heure pendant tout le jour.

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Les officiers municipaux, montés à cheval & divifés en deux bandes, fortirent à dix heures de la maifon commune, faifant porter au milieu d'eux, par un garde national une grande bannière tricolore où étoit écrit: Citoyens, la patrie eft en danger. Devant & derrière marchoient plufieurs canons. De nombreux détachemens de gardes nationales les accompagnoient; nous aurions défiré y voir des piques en plus grande quantité.

La bannière indicative du danger de la patrie étoit flanquée de quatre autres guidons, fur chacun defquels étoit écrit l'un de ces mots: liberté, égalité, publicité, refponfabilité.

Une mufique adaptée à la circonftance fe faifoit entendre devant le corps municipal; mais elle étoit encore trop favante pour la multitude. Les fpectateurs nombreux ne faifirent pas parfaitement le motif de cette cérémonie, & la garde nationale du cortége donnoit la première l'exemple de la diftraction & même de l'ennui. Elle eft peut-être excufable. Depuis quatre ans, prefque tous les jours fur pied, elle doit être raffafiée de cérémonies; on auroit dû peut-être lui épargner cette nouvelle cor-vée; ménageons-la pour des momens plus preffans.

Il nous refte à parler des amphithéâtres dreffés dans les principales places publiques pour y recevoir l'enrôlement

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Le dimanche 22 pallet 1793, des Amphiteatres furent dresses dans les places publiques, et les Magistrats du Peuple y recevoient les enrolemens sans nombre d'une Jeunesse Ardente et Vigoureuse.

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