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plints amèrement au comité de cette concussion, et qu'on a répondu que cet excédant étoit pour l'entretien de la garde, sans cependant vouloir rien justifier; c'est une autre inculpation: mais est-elle mieux prouvée? est-elle plus vraisemblable?

Je ne peux m'empêcher d'appeller mensonge insigne l'assertion, que le comité a refusé de rendre publiques ses assenles et ses opérations. J'en appelle, à cet égard, à mes concitoyens, sur-tout à ceux qui vont habituellement au comité. Tous les jours, les portes sont ouvertes, et j'ai toujours vu que chacun pouvoit entrer.

Enfin, quel que soit l'auteur de cette lettre, je garantis qu'il n'est prs citoyen; ma's l'ennemi déclaré de la viile de Saint-Germain-en-Laye. En blâmant le comité qu'il appelle tripot, c'est non-seulement attaquer les personnes véritablement probes qui le composent, mais blesser encore tout le reste des citoyens. Leur élection, nécessitée par le malheur des circonstances, fut l'ouvrage du concours général et de la liberté. Du nombre des fonctions municipales dont ils ont été charfés, qui n'auroit pas été témoin des soins multipliés qu'ils se sont donnés pour la subsistance des habitans? Hélas! la jalousie et l'injustice sont du même âge que le genre humain; et, dans l'exercice des fonctions publiques, l'exemple de Themistocles a été répété Lien des fois.

J'ai cru devoir, dans la sin érité de mon cœur, à l'honneur de la ville de Saint-Germain, et de tous les bons citoyens patriotes, ce témoignage de vérité qui vaut bien, sans doute, celui de l'homme lane ou noir. Je vous supplie, Monsieur, de donner place à ma lettre dans votre prochain numéro.

J'ai l'honneur d'être, Monticur, votre très - humble et très obéissant serviteur, GALMICHE, bourgeois et scrgent de la garde nationale de Saint-Germain-en-Laye, rue Trompette.

Une lettre que nous venons de recevoir nous dénonce dans l'amertume de l'ame, un des plus grands abus, qui fe trouve voilé de ce qu'on appelle la justice. Le particulier qui nous l'écrit, et dont nous mettons la signature, après nous avoir fait connoître son impuissance à donner l'essor à son patriotisme, soit pour faire un don à la nation, soit pout contribuer de son

que,

quant, nous développe dune manière très-forte depuis plus de 14 ans, la fortune de son épouse est ensévelie sous le chaos de la procédure; qu'elle se trouve comprise dans plusieurs directions, et singulie rement dans celle Ségur; que, soit puissance de la part des propriétaires, dont les biens sont en direction, soit rapacité de la part de leurs agens, ou des personnes vétues souvent de longues robes noires, ne vivant que par la chicane, il se voit épuisé de fatigues, de dépenses, sans être parvenu à obtenir aucunes sommes de celles qui lui sont le plus légitimement dues, et même déposées chez les séquestres; après avoir bien assuré que Toutes les directions ne sont autres choses que des moyens de richesse pour les agens et la ruine des créanciers il finit par nous sommer de rendre sa lettre publique, et signe PEYRON, de la province du Dauphiné, chirurgien.

Projet pour détruire la mendicité.

Le sicur Pierre Diot de Dunkerque, fabricant en tous genres d'étoffes, s'est occupé pendant trente ans des moyens de prévenir et détruire la mendicité par le travail; et, pour remplir ces vues patriotiques, il a imaginé un moyen nouveau et économique de perfectionner et d'employer les filatures de lin, chanvret coton fines, moyennes et grosses, à de nouveaux ouvrages qu'il a imaginés, qui ont été reconnus propres à l'habillement et ameublement de tous les citoyens, depuis les plus riches jusqu'aux plus pauvres.

Cette nouvelle méthode d'employer les filatures lui a démontré la possibilité d'occuper en France, dans la classe indigente, tant à la filature du lin, chanvre et coton, qu'à la fabrication des nouveaux ouvrages qu'il a imaginés, douze millions d'individus, à compter depuis l'age de 6 ans jusqu'à 70.

Ces douze millions d'individus, au licu d'être à charge à la nation, comme ils l'ont été jusqu'ici, faute d'avoir su ou voulu les employer, le sicur Diot peut indiquer et démontrer les moyens de les rendre nécessaires, tant à l'agriculture, qu'au commerce et aux finances de la

nation.

1°. A l'agriculture, par une augmentation de culture dans les lins, les chanvres et le coton, qu'un plus grand emploi de ces matières premières rendra indispensable

ment nécessaires lorsqu'on voudra occuper les mains oisives de tous ceux qui n'ont aucune propriété.

2o. Au commerce intérieur et extérieur de la nation, en lui procurant des étoffes d'un nouveau genre, qui sont et seront reconnues par toutes les nations d'un usage universel et permanent, dont le bon marché de ces ouvrages de luxe et de nécessité acquerra la prépondérance dans tous les marchés, sur toutes les nations qui nous avoisinent.

3°. Aux finances de la nation, en imposant un sou par semaine sur chaque individu; ce sou par semaine sur chaque individu produiroit aux finances de la nation soixante- un millions vingt mille livres par an; et, pour engager les pères et mères de cette classe indigente à faire travailler leurs enfans, il faudroit les obliger à payer ce sou par semaine par chaque enfant qui auroit atteint l'âge de six ans, qu'ils soient occupés ou non à ces filatures, après leur en avoir procuré les moyens.

Cette taille personnelle ou individuelle seroit perçue par les syndics des bourgs et villages dans toutes les provinces du royaume, et, dans les villes, par ceux que les municipalités voudroient employer à cette percep

tion.

Cette imposition ne peut qu'être avantageuse à cette classe indigente, attendu que les enfans, accoutumés au travail dès l'enfance, en conserveroient l'habitude toute leur vie, et se trouvant surveillés et encouragés par leurs mères, l'amour du travail se perpétueroit parmi les géné rations, et tous les citoyens deviendroient utiles à la société.

Le nommé Vasnier de Bolbec a découvert les moyens de construire en maçonnerie, en pierre de taille, dans la mer, jusqu'à soixante pieds de profondeur d'eau et plus, sans aucun batard-d'eau ni autre chose semblable. Cette découverte est utile à prolonger des jetées, et à construire des forts dans une rade et autre. L'expérience pourroit couter trois ou quatre mille livres, et se peut faire au Havre de Grace: mais il est à observer que sa fortune ne permet pas d'en faire l'expérience à ses frais; c'est pourquoi il sollicite ceux qui auroient le dessein d'y sacrifier quelque chose de faire leur offre chez M. Destrais, ancien capitaine de navire, au Havre. Il seroit fâché d'ailleurs d'y dépenser la moindre chose qu'il ne soit jugé bon par gens

ee connoissans. En conséquence, on exigera le payement des offres que d'après qu'il sera jugé valable et solide. li a été sollicité par des Anglais pour aller en Angleterre faire cette expérience, ce qu'il ne fera pas, à moins que personne ne s'intéresse à cet égard.

VASNIER.

Aujourd'hui est comparu devant les conseillers du roi, notaires à Paris, soussignés:

Sicur Louis Prudhomme, seul propriétaire et éditeur du journal ayant pour titre: Révolutions de Paris, &c. demeurant à Paris, rue Jacob, faubourg Saint-Germain, paroisse Saint Sulpice.

Lequel a dit qu'il comparoît pour satisfaire au zèle patriotique des personnes ci-après nommées, et princi palement des sieurs Bonneau-Duchesne, fils, et Presles Duplessis le jeune, contenu en leur lettre, missive datée de Lusignan, le vingt janvier mil sept cent quatre-vingtdix, que ledit sicur comparant a rendue publique dans le numéro 29 de son journal, page 44; ladite lettre portant ouverture d'une souscription d'un écu, à l'effet d'ériger une statue au PHILOSOPHE qui a le premier ramené les hommes à l'ordre vraiment social, JEAN-JACQUES ROUSSEAU.

De la dame Gamot, cousine d'un bon député Breton, euivant sa lettre portant souscription de trois livres.

Du sicur D***, suivant så lettre portant souscription de douze livres.

Du sicur abbé L. B., suivant sa lettre portant so cription de trois livres.

Et du sicur de V., lieutenant-civil, &c. du bailliage de, &c., suivant sa lettre pertant souscription de trois livres.

Que la nature et la multiplicité des occupations dudit sieur Prudhomme ne lui permettant pas de recevoir la susdite souscription, il a fait annoncer dans le N°. 30 de son journal qu'il avoit remis les souscriptions à lui envoyées à Me. Ménard de Marsainvilliers, l'un des notaires soussignés, demeurant rue de Seine Saint-Germain, n°. 29, qui a bien voulu s'en charger; mais que cette remise n'ayant pas encore été par lui faite, il va l'effectuer par ces présentes..

En conséquence, et pour que l'idée heureuse et vraiment patriotique de MM. Bonneau - Duchesnes et Fresles Duplessis puisse avoir son exécution, et donner

à cette souscription toute l'authenticité dont elle est susceptible, il requiert que la lettre originale desdits sieurs Bonneau - Duchesne et Presles Duplessis demeure annexée à la minute des présentes; ce qui a été à l'instant fait après que ledit sicur Prudhomme la cu certifiée véritable, signée et paraphée en présence des notaires soussignés; et il a présentement déposé audit Me. Ménard, notaire, qui le reconnoît aussi en espèces sonnantes et ayant cours, comptées et réellement délivrées à la vue de son confrère soussigné, les sommes ci-après, montant des différentes souscriptions par lui reques; savoir:

MM. Bonneau Duchesne et Presles Duplessis six livres;

Madame Gamot trois livres ;

M. D*** douze livres;

M. l'abbé L. B. trois livres ;

M. de V. parcille somme de trois livres.

M. Brostaret, député du bailliage de Nérac, à l'assemblée nationale.

Mde. Collineau de Coudaine, à. Charenton.

M. Collineau-Pelletreau, soldat citoyen du district de Henri IV.

Madame d'Oberval, la jeune, pour 3 livres.

Requérant encore ledit sieur Prudhomme ledit Mc. M& nard de continuer à recevoir les souscriptions, et qu'il lui soit donné acte, tant de ses comparuti ns, dires et réquisitions, que desdits dépôts; ce dont les notaires soussignés ont donné acte audit sieur Prudhomme, ainsi qu'il le requiert.

De son côté, ledit sieur Prudhomme voulant concourir à l'érection du monument projetté en l'honneur d'un écrivain, dont le nom semble inséparable en ce moment de ceux de liberté, patrie, vérité, il a remis audit Me. Ménard, qui le reconnoit, pour sa contribution volontaire, une somme de soixante- douze livres en espèces sonnantes et ayant cours, et a requis qu'il lui soit délivré expédition du présent acte pour être inséré dans le numéro prochain du Journal des Révolutions de Paris, dans lequel il donnera par semaine la liste des personnes qui auront souscrites.

Dont acte fait et passé en l'étude, l'an mil sept cent quatre-vingt-dix, le douze février, et à signé la minute des présentes demeurée audit Mc. Ménard de Marsainvil

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