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partie des ci-devant gardes-françaises, en mettant la division dans la garde-nationale, en attentant à la vie de trois des principaux chefs de l'administration, en enlevant le roi et la famille royale pour les mener à Péronne, en dissolvant l'assemblée nationale, et en marchant en force vers la ville de Paris, ou en lui coupant les vivres pour la réduire, le tout ainsi qu'il est mentionné au procès; pour réparation, condamné à faire amende-honorable, et à être pendu sur la place de Grêve, etc.

A 9 heures du matin vendredi, il a entendu la lecture de son jugement. Une garde très-nombreuse étoit commandée. Une foule immense garnissoit toutes les rues par où il devoit passer. Lorsqu'il est sorti du châtelet, les spectateurs ont battu des mains. Cette scène s'est répétée sur le Pont NotreDame, lorsqu'il alioit faire amende-honorable. On a remarqué que son front étoit serein; la joie du peuple n'a paru ni l'irriter ni l'affliger.

En retournant de Notre-Dame il avoit pâli; mais sa contenance étoit toujours la même. Arrivé à la Grève, il est monté à l'Hôtel-de-Ville. On a cru, et le bruit s'est répandu dans la ville, qu'il avoit demandé dix-sept à dix-huit personnes. Rien n'étoit plus faux; le sieur de Faveras écrivoit tranquillement cinq à six lettres à diverses personnes.

La nuit étant survenue, on a distribué des lampions sur la place de Grêve, et on en a mis jusque sur la potence. La foule qui occupoit tous les dehors de la place n'a pas cessé un instant de crier Faveras, Faveras, et de demander qu'il fût livré au supplice. Il est descendu de l'hôtel-de-ville, marchant d'un pas assuré. Au pied du gibet, il a élevé la voix, en disant: Citoyens, je meurs innocent, priez Dieu pour moi. Vers le second échelon, il a dit d'un ton aussi élevé : Citoyens, je vous demande le secours de vos prières, je meurs innocent. Au dernier échelon, il à dit: Citoyens, je suis, innocent, priez Dieu pour moi; (au bourreau) et toi, fais ton devoir.

PAPIERS

Revolutions de Paris N° 32. Pag. 32.
ÉVÉNEMENT DU 19 FEVRIER 1790.

31. de Favras arrive à la principale porte de Notre-Dame, a pris avec beaucoup de courage la torche ardente d'une main, et de l'autre son Arrêt? Le mort et l'a luimême lu d'un ton de voix assuré.

Au Bureau des Revolutions de Paris, rue Jacob. F.B.SC. No 28. Et au mois de mars, rue des Marais même fractier. No 20.

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THE NEW YORK PUBLIC LIBRARY

ASTOR, LENOX AND

TILDEN YOUNBALIOSK

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TE DEUM CHANTE A N. D. LE 14 FEVRIER 1790, No 3« p.3% EN MÉMOIRE DE LA SÉANCE DU 4,OU LE ROI ASSISTA.

R.de Paris,

La solemnite de ce jour fut annoncée par le canon, wooo hommes de la Garde Nationale etaient sur pied. M. le Maire à la tête de la Commune, recut l'Assemblée Nationale, qui entra dans la Cathedrale au bruit des instrumens militaires. Un discours prononcé par M. l'Abbé? Mulot amena lo serment civique.A l'instant les 60 drapeaux se sont deves la Garde a porte les armes et les Officers ont tire leurs épees; On a juré d'être fidele à la Nation, à la Loi et au Boi jusqu'à la mort.

Bureau des Revolutions de Paris, rue Jacob, Faub?SG.N? 28.

Et au mois de Manrue des Marais N20 mème Quartier.

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