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Le Roi et la Reine visitans (Hopital des Enfans trouvés après avoir entendu la messe à N.D. accompagnés de MT." Le Dauphin. Au Bureau des Révolutions de Paris, ruz Jacob.FB.S. G. N.28 et au mois de mars, rue des Marais, même Quartier, No 20,

doit rendre sur un billet, du débiteur ou du créancier, et jusqu'à quelle somme on peut être tenu de rendre sur chaque espèce de billet.

Un jardinier a été élu maire à Sens. Il a refusé; mais les citoyens ont insisté, et il a accepté.

Il s'est formé à Lyon des compagnies de volontaires, outre les gardes nationales. Ces deux corps ayant différens chefs, différens uniformes, n'ont pu s'entendre. La milice nationale n'a pas voulu être relevée dans certains postes par les volontaires; elle en a même prévenu M. Imbert, échevin-commandant. Dimanche 7, le bruit se répandit que les volontaires vouloient aller relever le poste de l'arsenal malgré la garde - nationale. Le peuple se porta de ce côté. Un corps de 200 volontaires s'y rendit en effet vers midi; mais il ne put pénétrer jusqu'au poste, à cause de la foule. Pour s'ouvrir le passage, quelques volontaires firent feu; ils furent aussi-tôt repoussés par le peuple, qui pénétra dans l'arsenal, s'arma, se forma par compagnies qui commencèrent à parcourir tous les quartiers pour veiller à la tranquillité. Le peuple de Lyon a montré dans cette journée beaucoup de patriotisme, et plus de modération qu'on n'en attendoit. Les volontaires étoient de malheureux jeunes gens trompés par les aristocrates dont cette ville est infestée; ils ont cru nécessaire, à la veille des élections, de prouver au peuple qu'ils avoient la force en main.

Extait d'une lettre du 9. « J'entends dire partout que le roi vient de se déclarer chef de la révolution. Cette expression manque de justesse, et elle rappelle trop qu'un autre roi s'étoit déclaré chef de la sainte ligue. Il me semble que le roi ne peut avoir et n'a pris d'autres titres que ceux de chef de la nation et de restaurateur de la liberté.

Le 9, le district des Carmes a envoyé des commissaires chez Monsieur, frère du roi, pour recevoir son serment civique. Après la lecture de la

formule du serment, Monsieur l'a prêté, et a signé sans affectation à la suite des noms des citoyens du district.

Ce 12 février 1790.

MONSIEUR,

COMME M. Mayon, j'achète vos Révolutions; je les ai lues jusqu'a présent avec un nouveau plaisir. Comme lui, j'aime le commandant général; mais j'aime encore mieux cette noble hardiesse qui vous fait dire, aux rands comme aux petits, la vérité; elle nous a été si long-temps inconnue que c'est une obligation réelle que tout bon citoyen doit vous avoir de la lui faire connoître. Croyez-moi, continuez de ne la jamais dérober; et, si Marat n'écrit plus, vous écrirez toujours. J'ai l'honneur d'être, Monsieur, votre très-humble servante, SOULIS, citoyenne du faubourg Saint-Honoré.

Je n'aime que la vérité.

MONSIEUR,

L'ANECDOTE insérée dans votre numéro 25. page 54, intéresse trop l'humanité, pour ne pas vous prier d'engager, par la voie de votre journal, le sieur Villaume, chirurgien, à donner un détail des moyens qu'il a employés dans une circonstance si pressante. La vie des hommes nous est si précieuse, qu'on ne sauroit trop chercher à la conserver. J'ai l'honneur d'être, Monsieur, votre trèshumble servante, femme ALAIR,

Paris, ce 10 février 1790.

Le

Le département de la police a défendu les mascarades, d'après la demande de plusieurs districts, sur le territoire desquels les masques se portent ordinairement en foule. Il est même défendu d'étaler, de vendre et de louer des masques et habits de masques. La sûreté publique exige, pour le mo-. ment, toutes ces précautions, qui doivent peu nous affliger. Un peuple libre doit avoir d'autres plaisirs qu'un peuple d'esclaves. C'étoit pour nous étourdir sur notre misère réelle et sur notre honteuse servitude que l'ancienne police payoit tous les ans au carnaval cette foule de mouchards qui couroient les rues en mascarades, dont on ne manquoit pas de faire le détail au monarque, pour lui prouver que le peuple étoit riche et content.

La société royale d'agriculture décernera dans une séance publique, en décembre 1791, une médaille d'or au fils d'un laboureur qui, ne sachant pas encore lire et n'ayant point atteint sa vingtcinquième année, aura appris à lire couramment dans l'espace de cette année, et aura récité de. mémoire devant la municipalité du lieu qu'il habite, la déclaration des droits de l'homme et du citoven.

Le chevalier de Ruthlidge, après avoir été demander la protection du district des Cordeliers qui lui a été refusée, parce que tout homme est protégé par la loi, est venu nous dire qu'il avoit des pièces probantes contre le ministre qui l'avoit chargé de faire ce qu'il a fait à l'égard des boulangers. Nous avons offert au chevalier de Ruthlidge de lui donner toutes les facilités possibles pour les publier; nous les attendons, et nous ne supposons pas que, ni la commune, ni le Châtelet, ni l'accusé, ni le ministre, puissent vouloir laisser tomber dans l'oubli une affaire aussi grave.

Le maire de Paris a été, le 5 au soir, présenter au roi les hommages de la commune, au sujet de l'assurance qu'il a donnée de maintenir la constitution.

No. 31.

E

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Lettre aux Rédacteurs.

MONSIEUR,

Les citoyens du district Sainte-Opportune étoient assemblés hier vendredi. Après la lecture du diseours tenu par le roi à l'assemblée nationale le 4 de ce mois, il a été arrêté de rendre des actions de grace à l'Etre-Suprême des heureuses dispositions du monarque, et de faire chanter un Te Deum dans cette église. Une députation fut envoyée en conséquence au curé de cette paroisse, Laquelle s'étant présentée chez lui, le trouvant absent, s'est rendue chez un de ses voisins où il étoit à faire sa partie de cartes. Ce curé, qui jouit de 14,000 liv. de revenus, tant de son canonicat que de sa cure, a reçu cette députation assis, et sans quitter son jeu, les deux coudes appuyés sur le tapis, a fait réponse qu'il ne pouvoit faire chanter. ce Te Deum qu'avec la permission de l'archevêque de Paris. Comme l'on dit cet illustre prélat fugitif, les citoyens du district Sainte- Opportune s'adressent à vous pour faire parvenir par la voie de vos Révolutions, leur vou à Monseigneur, afin que, par la même voie, il puisse leur permission de rendre leurs graces à l'Eternel. A Paris, ce 6 Février 1780.

envoyer

la

Certifié véritable par moi, membre de la députation, après avoir fait remarquer au pasteur que l'archevêque ayant fui, il nous paroissoit difficile de courir à lui. LEGRAY.

Copie d'un certificat donné par M. le marquis de la Fayette, Signé LA FAYETTE.

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Je certifie que M. Morel, lieutenant d'infanterie, est venu le 21 Septembre m'avertir d'un complot contre la liberté publique, l'assemblée nationale et le roi, dont il venoit d'apprendre l'existence, et

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