A U RÉPERTOIRE UNIVERSEL ET RAISONNÉ DE JURISPRUDENCE CIVILE, CRIMINELLE, CANONIQUE ET BÉNÉFICIALE; OUVRAGE DE PLUSIEURS JURIS CONSULTES, Mis en ordre & publié par M. GUYOT, Écuyer, ancien Magiftrat. TOME ONZIEM E. A PARIS, Chez VISSE, Libraire, rue de la Harpe, près la rue Serpente Et chez les principaux Libraires des Provinces de France, M. DCC. LXXXVI. Avec Approbation, & Privilège du Roi. DE JURISPRUDENCE CIVILE, CRIMINELLE, CANONIQUE ET BÉNÉFICIALE. H. HERNAUT. On nommoit ainfi autrefois une espèce de péage, dont une charte de l'an 1388, citée par dom Carpentier, au mot Hernaldum, donne l'explication fuivante : « le fei » gneur de Partenay difoit avoir. ung droict » appelé Hernault, qui eft un péage, que qui» conque de la ville paffe par certain lieu fans » payer à Partenay ledit droit; le feigneur eft » en poffeffion de prendre les biens de ladite » ville à forces d'armes en acquit & paiement » dudit péage. Par arrêt, ladite coutume eft, » donnée ». (G. D. C.) HERPENNICK. C'est un fouage dû au fouverain par les habitans de Thionville, à caufe de la franchise que Henry, comte de Luxembourg & feigneur de Thionville, leur accorda en 1239, par des lettres du dernier août, fcellées de cinq fceaux en doubles lacs de foie rouge & verte. Ce titre eft rapporté en entier dans le gloffaire de Laurière. Cet auteur ajoute, d'après Skinner, qu'Herpennick vient d'Heord, qui fignifie focus, & de Phening, qui fignifie pecunia. Ce mot & ces racines ne fe trouvent point dans le gloffarium teutonicum de Schilter; ils ne fe trouvent pas non plus dans la charte de 1239, rapportée par Laurière. (G. D. C.). HERTAGE ou HERTOYES. C'eft une terre non labourable, une terre herme. Voyez le gloffarium novum de dom Carpentier, au mot Hertenus, & l'article HERM. (G. D.,C.) HERVILLIER. J'ai vu des jugemens qui qualifioient de grand Hervillier de France au département de Champagne, le grand-maître des eaux & forêts de cette province. (G. D. C.) HEUD. C'est une mefure de grains, en ufage en Flandres. Voyez le gloffarium novum de dom Carpentier, au mot Hodius. (G. D. C.) HOIRIN. On appelle Hoirin, bonneau ou aloigne, dit Clairac, un baril vuide, quelque grande pièce ou tronc de fapin, ou autre bois léger avec des anfes, qui furnage & fert d'indice |