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sent aisément charger leurs fusils, elle n'est que de deux mètres cinquante centimètres s'il n'y en a point, et, dans ce dernier cas, on peut réduire la largeur à quatre mètres. Si la localité le permet, la projection horizontale du blockhaus peut avoir la forme d'une croix, dont les branches sont à angles droits, ce qui fait que les feux se flanquent mutuellement, et ce qui facilite d'ailleurs l'assemblage des pièces de la charpente.

Le profil du blockhaus varie, suivant qu'il doit résister à la mousqueterie ou à l'artillerie. Dans le premier cas, on emploie pour faire les parois extérieures, des poutres de vingt-cinq à trente centimètres d'équarrissage, qui sont enfoncées en terre d'un mètre au moins, et couronnées horizontalement d'un chapeau. Des poutrelles, sur lesquelles sont places jointivement des plateaux, forment un toit que l'on recouvre d'une couche de terre de cinquante centimètres d'épaisseur. Pour que l'ennemi ne puisse pas incendier le blockhaus, on creuse un fossé dont les terres sont relevées contre les parois jusqu'à la hauteur des créneaux, et en partie employées à le couvrir et à former tout autour un petit glacis sur lequel on multiplie les obstacles, tels que trous de loup et autres défenses accessoires. Un petit pont tournant donne entrée dans le blockhaus.

Le blockhaus destiné à soutenir l'attaque de l'artillerie diffère du précédent, en ce que son enceinte est formée de deux rangées de poutres jointives au lieu d'une seule.

Le 9 mai 1807, pendant le siége de Dantzig, deux détachements de sapeurs, soutenus par un piquet d'infanterie, poussèrent une reconnaissance sur les blockhaus des places d'armes; mais assaillis par un feu très-vif parti de ces ouvrages, ils furent obligés de se retirer, et l'un de ces blockhaus, celui de la place d'armes rentrante de droite, donna lieu à un siége de plusieurs jours.

Quant au blockhaus à deux étages de feu d'infanterie, adopté pour l'ex

pédition d'Alger en 1830, et dont on fait encore fréquemment usage en Afrique, il ne peut résister qu'à des attaques d'infanterie et de cavalerie. Le rez-de-chaussée est un carré de six mètres de côté : l'élévation du plafond au-dessus du sol est de trois mètres. L'étage qui le surmonte est un carré de sept mètres cinquante centimètres de côté et de deux mètres cinquante centimetres de hauteur. Généralement ces blockhaus n'ont point de lits de camp; les hommes couchent dans des hamacs de campement au premier étage,, et le rez-de-chaussée sert de magasin pour les vivres et pour les munitions. Une trappe sert de moyen de communication entre le rez-de-chaussée et l'étage où l'on parvient avec une échelle. Le pied du blockhaus est défendu par des feux partant des créneaux pratiqués au pourtour du plancher de l'étage qui fait saillie sur le rez-de-chaussée.

Ces blockhaus sont entièrement en bois; cependant il y en a quelquesuns dont le rez-de-chaussée est en maçonnerie jusqu'à trois ou quatre mètres au-dessus du sol, et l'étage seulement en bois. Ils ont un toit en planches pour garantir les défenseurs. Les pièces qui entrent dans la construction des blockhaus portent toutes une lettre de série avec un numéro d'ordre; elles sont disposées à l'avance, et il suffit, pour les établir, de huit heures de travail et de trente-six hommes exercés. On communique à l'extérieur par une échelle de meunier qui conduit à la porte qui se trouve à l'étage. On place habituellement dans un blockhaus un poste de quinze à vingt hommes (*).

BLOCUS CONTINENTAL. Il n'est aucune mesure politique qui ait été aussi

(*) C. F. Peschel, Louis Blesson, N. Rouget, Hauser et Meciszenski ont traité de la construction des blockhaus; leurs ouvrages sont écrits en allemand. Le colonel suisse Dufour, dans son Traité de fortification, donne aussi des détails assez étendus sur des blockhaus, mais en France aucun aúteur n'a traité cette matière, du moins d'une manière complete.

diversement appréciée que le blocus continental les uns y voient le chefd'œuvre de la pensée napoléonienne; pour les autres, ce n'est qu'une grande aberration d'un homme de génie en délire, et un retour vers les errements. de la barbarie. Ces jugements contradictoires n'ont rien qui doive surprendre; des éléments si divers figurent dans le système continental, ce système est si vaste et si gigantesque, il touche à tant d'intérêts opposés que, suivant qu'on en considère telle ou telle partie, il présente un bon ou un mauvais côté. Non-seulement c'est un problème fort complexe, et qui offre de nombreux points de vue; mais, comme il est né de circonstances exceptionnelles, en un temps de crise européenne qui n'a pas d'analogie dans l'histoire, il est aussi difficile de le juger avec impartialité que de l'embrasser dans son ensemble. Pour le comprendre d'une manière satisfaisante, il est nécessaire de l'envisager au moins sous trois aspects différents; en effet, il a été en même temps une machine de guerre qui mit la GrandeBretagne fort en danger, un plan politique à l'aide duquel Napoléon fut à la veille de renouveler l'empire romain, et une conception commerciale qui prépara l'émancipation de l'industrie européenne. Mais il convient, auparavant, de rappeler en peu de mots les faits qui ont motivé ce système, et ceux auxquels lui-même a donné naissance.

Le blocus continental commence au décret de Berlin, daté du 21 novembre 1806. Il y avait alors un peu moins d'un an que le combat de Trafalgar (21 octobre 1805) avait porté un coup mortel à notre marine. Triomphante sur le continent, la révolution française avait presque toujours été malheureuse sur mer: les batailles d'Aboukir en 1798, du cap Finistère et de Trafalgar en 1805, et enfin le désastre du 6 février 1806 dans la baie de Saint-Domingue, où einq vaisseaux français, derniers débris de nos flottes, succomberent sous les coups de sept vaisseaux anglais, nous avaient

mis, pour longtemps, dans l'impossibilité de tenter encore la fortune sur les flots. Un morne découragement avait succédé aux premières espérances de nos marins; le moment n'était plus où Napoléon mettant à la voile pour l'Égypte avait pu leur dire: «Imitez les soldats romains, qui surent à la fois battre Carthage en plaine et les Carthaginois sur leurs flottes; » le génie de Nelson, et plus encore peut-être l'indécision inhé rente au caractère de Villeneuve, avait fait tomber le pavillon de la Rome moderne devant celui de la nouvelle Carthage. Cependant, loin de se laisser abattre, Napoléon résolut de combattre l'Angleterre avec des armes nouvelles, et de coaliser, contre sa dictature, tous les peuples maritimes. Le 21 octobre 1806, le cabinet de Londres par un intolérable abus de la victoire, et en violation du droit des gens, avait osé déclarer la France entière en état de blocus. Voici comment Napoléon lui répondit par le décret de Berlin, le 21 novembre de la même année :

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« Considérant que l'Angleterre n'admet pas le droit des gens suivi universellement par tous les peuples policés.....; qu'elle déclare bloquées des places devant lesquelles elle n'a pas même un seul bâtiment de guerre, quoiqu'une place ne soit bloquée que quand elle est tellement investie qu'on ne puisse tenter d'en approcher sans un danger imminent; qu'elle déclare même en état de blocus des lieux que toutes ses forces réunies seraient incapables de bloquer, des côtes entières et tout un empire; que cet abus monstrueux du droit des gens n'a d'autre but que d'empêcher les communica tions entre les peuples, et d'élever le commerce et l'industrie de l'Angleterre sur la ruine de l'industrie et du commerce du continent; que tel étant le but évident de l'Angleterre, quiconque fait sur le continent le commerce des marchandises anglaises favorise par là ses desseins et s'en rend complice; que cette conduite de l'Angleterre, digne en tout des premiers âges

de la barbarie, a profité à cette puissance au détriment de toutes les autres; qu'il est de droit naturel d'opposer à l'ennemi les armes dont il se sert, et de le combattre de la même manière qu'il combat, lorsqu'il méconnaît toutes les idées de justice et tous les sentiments libéraux, résultat de la civilisation parmi les hommes; « Nous avons résolu d'appliquer à l'Angleterre les usages qu'elle a consacrés dans sa législation maritime...

« Nous avons en conséquence décrété et décrétons ce qui suit: «Art. 1. Les Iles Britannniques sont déclarées en état de blocus.

« 2. Tout commerce, toute correspondance avec les Iles Britanniques sont interdits.

« 3. Tout individu sujet de l'Angleterre, de quelque état et condition qu'il soit, qui sera trouvé dans les pays occupés par nos troupes, ou par celles de nos alliés, sera fait prisonnier de guerre.

« 4. Tout magasin, toute marchandise, toute propriété, de quelque nature qu'elle puisse être, appartenant à un sujet de l'Angleterre, sera déclaré de bonne prise.

5. Le commerce des marchandises anglaises est défendu; et toute marchandise appartenant à l'Angleterre, ou provenant de ses fabriques et de ses colonies, est déclarée de bonne prise.

« 7. Aucun bâtiment venant directement de l'Angleterre ou des colonies anglaises, ou y ayant été depuis la publication du présent décret, ne sera reçu dans aucun port.

8. Tout bâtiment qui, au moyen d'une fausse déclaration, contreviendra à la disposition ci-dessus, sera saisi, et le navire et la cargaison seront confisqués comme s'ils étaient propriété anglaise, etc., etc. »

réalité, il la plaçait dans l'alternative de prêter les mains à sa ruine, ou d'accepter la responsabilité de la continuation des hostilités. Les droits des neutres étaient évidemment violés; mais, suivant Napoléon, c'était dans leur propre intérêt, seulement par représailles et d'après l'exemple de l'Angleterre. L'Europe entière était mise en demeure de prendre parti pour la France, qui réclamait la liberté du commerce et de la navigation, ou pour son ennemie qui voulait garder le monopole industriel. L'Angleterre avait mis la France au ban des mers; la France, à son tour, mettait l'Angleterre au ban du continent. L'une et l'autre possédaient les moyens de faire respecter leurs décisions, si dures qu'elles fussent; car, depuis Trafalgar, l'Angleterre ne connaissait plus de rivale sur les flots, et depuis léna, la France avait décidément conquis la suprématie en Europe. La lutte agrandie embrassait le champ de l'univers entier.

Toutefois, l'Angleterre avait un trop grand avantage pour céder du premier coup; son omnipotence sur mer était complète, tandis que la France, seulement prépondérante, se trouvait encore, même après l'abaissement de l'Autriche et de la Prusse, en présence de l'empire russe, jusquelà intact, et avec lequel de grands ménagements étaient nécessaires. L'Angleterre résista donc au décret de Berlin; par un ordre du conseil, du 7 janvier 1807, elle défendit à tout bâtiment, sous peine de confiscation, d'aborder soit dans les ports français, soit dans les ports des pays placés sous l'influence de la France. De son côté, Napoléon, en exécution du décret de Berlin, ordonna, le 25 janvier 1807, la confiscation de toutes les marchandises anglaises en dépôt dans les villes anséatiques. Il fit plus: il remporta, sur les Russes, la victoire de Friedland, et, par la paix de Tilsitt (7 juillet 1807), força l'empereur Alexandre à entrer dans le système français.

Ce décret était d'une grande audace; il retournait contre l'Angleterre son propre triomphe. En apparence, il n'avait d'autre but que de faire consentir enfin cette puissance à la paix et à la révision du droit maritime; en T. III. 3 Livraison. (DICT. ENCYCL., ETC.).

Alors, voyant notre prépondérance

toujours croissante, la Russie elle même, soumise à notre ascendant, et le Nord tout entier prêt à se déclarer contre elle l'Angleterre ne connut plus de bornes. Il était évident pour elle, qu'après les derniers succès de Napoléon, le Danemark serait désormais incapable de faire respecter sa neutralité, et que ses vaisseaux pouvaient, d'un moment à l'autre, fournir à la France les éléments d'une nouvelle flotte et les moyens de recommencer la guerre maritime. Ce n'était pas au moment du danger que le cabinet de Saint-James, naturellement perfide, devait reculer devant un forfait sans exemple dans l'histoire moderne : le 5 septembre 1807, la ville de Copenhague, surprise par trahison, fut bombardée, et sa flotte, composée de dixhuit vaisseaux de ligne et de quinze frégates, emmenée en Angleterre. C'était une déprédation digne de la puissance qui, forcée en 1793, d'évacuer Toulon, avait, à l'heure de la fuite, incendié notre flotte et nos arsenaux; qui, en 1799, lorsque la Russie se retira de la coalition, avait ravi les restes de la flotte hollandaise dans le Texel. C'était un crime auquel devait fatalement aboutir le machiavélisme qui, au dix-septième siècle, profita des querelles de la France et de l'Espagne pour ruiner une première fois la marine française, et qui, au dix-huitième, prétexta le rapprochement de ces deux mêmes pays, à l'occasion du pacte de famille, pour anéantir la marine espagnole.

Désormais sans inquiétude du côté du Nord, où il ne restait plus que la flotte russe, et rassuré sur les conséquences immédiates des articles secrets du traité de Tilsitt, le gouvernement britannique adopta des mesures d'une violence inouïe. Par un ordre du conseil, en date du 11 novembre 1807, il déclara bloqués tous les ports du continent d'où le pavillon anglais était exclu, ordonna que tous les bâtiments, à quelque nation qu'ils appartinssent, seraient souinis à la visite des croisières anglaises, et leur fit une loi de toucher dans un port

d'Angleterre et d'y acquitter une taxe avant de pouvoir se rendre dans un port étranger. Par ces dispositions, non-seulement l'Angleterre persévérait dans son refus de reconnaître que le pavillon couvre la marchandise, principe que Napoléon voulait faire triompher; non-seulement elle foulait aux pieds tous les droits des neutres; mais ce qui ne s'était encore jamais vu, elle dénationalisait les navires de tous les peuples: l'ordre du conseil du 11 novembre n'était rien moins qu'une confiscation de toutes les marines au profit de la marine anglaise.

Napoléon ne se tint pas pour battu; il n'était pas homme à abandonner ainsi son rôle de réformateur du droit maritime et de protecteur des neutres. Ces derniers eurent beau se soumettre aux exigences du cabinet de Londres, il prétendit les sauver en dépit d'euxmêmes, sûr de perdre l'Angleterre en les sauvant. C'est dans ce but que, le 17 octobre 1807, il lança le décret de Milan.

«< Considérant, est-il dit dans ce document célèbre, que le gouvernement anglais a dénationalisé les bâtiments de toutes les nations de l'Europe; qu'il n'est au pouvoir d'aucun gouvernement de transiger sur son indépendance et sur ses droits, tous les souverains de l'Europe étant solidaires de la souveraineté et de l'indépendance de leur pavillon; que si, par une faiblesse inexcusable, et qui serait une tache ineffaçable aux yeux de la postérité, on laissait passer en principe et consacrer par l'usage une pareille ty rannie, les Anglais en prendraient acte pour l'établir en droit, comme ils ont profité de la tolérance des gouvernements pour établir l'infâme principe que le pavillon ne couvre pas la marchandise, et pour donner à leur droit de blocus une extension arbitraire et attentatoire à la souveraineté des États;

« Nous avons décrété et décretons ce qui suit :

«Art. 1er. Tout bâtiment, de quelque nation qu'il soit, qui aura souffert

la visite d'un vaisseau anglais, ou se sera soumis à un voyage en Angleterre, ou aura payé une imposition quelconque au gouvernement anglais, est, par cela seul, déclaré dénationalisé, a perdu la garantie de son pavillon, et est devenu propriété anglaise.

«< 2. Soit que lesdits bâtiments, ainsi dénationalisés par les mesures arbitraires du gouvernement anglais, entrent dans nos ports ou dans ceux de nos alliés, soit qu'ils tombent au pouvoir de nos vaisseaux de guerre ou de nos corsaires, ils seront déclarés de bonne et valable prise.

3. Les Iles Britanniques sont déclarées en état de blocus sur mer comme sur terre.

« Tout bâtiment, de quelque nation qu'il soit, quel que soit son chargement, expédié des ports d'Angleterre ou des colonies anglaises, est de bonne prise, comme contrevenant au présent décret; il sera capturé par nos vaisseaux de guerre ou par nos corsaires, et adjugé au capteur.

4. Ces mesures, qui ne sont qu'une Juste réciprocité pour le systeme barbare adopté par le gouvernement anglais, qui assimile sa législation à celle d'Alger, cesseront d'avoir leur effet pour toutes les nations qui sauraient obliger le gouvernement anglais à respecter leur pavillon.

« Elles continueront d'être en vigueur pendant tout le temps que ce gouvernement ne reviendra pas aux principes du droit des gens, qui règle les relations des États civilisés dans l'état de guerre; les dispositions du présent décret seront abrogées et nulles par le fait, dès que le gouvernement anglais sera revenu aux principes du droit des gens, qui sont aussi ceux de la justice et de l'honneur, etc. »

Le décret de Milan était un digne complément du décret de Berlin; il fermait à l'Angleterre et aux neutres assez humbles pour passer sous ses fourches caudines, les avenues de l'Europe, alors presque tout entière soumise à la prépondérance française, par suite des conquêtes successives de Napoléon et de l'étroite alliance qui enchaînait

la Russie. Il ne restait plus à l'Angleterre d'autre ressource que la contrebande; elle ne s'en fit pas faute. Les événements d'Espagne et la campagne de 1808 contre l'Autriche ne permirent pas à Napoléon de réprimer d'abord la contrebande anglaise avec toute l'énergie qui faisait le fond de son caractère; mais, après la bataille de Wagram et le traité de Vienne, en 1809, il s'occupa sérieusement d'y mettre un terme. A cet effet, il frappa d'un droit de 60 pour 100 toutes les denrées coloniales qui seraient trouvées chez les marchands. Ce tarif, qu'il imposa à tous ses alliés, est connu sous le nom de tarif de Trianon; il fut définitivement arrêté le 12 septembre 1810, dans un moment où, malgré toutes les prohibitions, l'Europe était inondée de marchandises anglaises. Enfin, le décret de Fontainebleau, du 18 octobre de la même année, trancha le mal au vif, en ordonnant de livrer publiquement aux flammes toutes les marchandises régulièrement confisquées, et que l'on se bornait auparavant à vendre aux enchères. Toutes les mesures répressives, ordinairement employées par les gouvernements contre la propagande politique ou religieuse, Napoléon en fit usage contre la propagande commerciale des Anglais dans ce conflit nouveau, leur industrie fut traitée en coupable; saisie, cours prévôtales, inquisition, autoda-fé, tout parut bon pour se préserver de ses envahissements. Néanmoins, pour remédier à ce qu'avait de trop ri goureux ce remède héroïque, dans un temps où la fabrication du sucre indigène naissait à peine, Napoléon eut recours à l'usage des licences. Il permit à un certain nombre de négociants français d'importer directement de l'Angleterre et de ses colònies, dans les ports français, des denrées coloniales, mais il les obligea à exporter en échange, chez les Anglais, des produits de l'industrie française.

Telles sont, dans leur ensemble, les mesures auxquelles a donné lieu le blocus continental; mais cet exposé serait incomplet si nous ne disions un

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