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etc., selon que ces objets y étaient figurés soit comme accessoires, soit comme type principal.

BLANC (Jean-Denis Ferréol), né à Besançon en 1744, se distingua au barreau de cette ville, publia plusieurs mémoires dans l'affaire de l'enlèvement de madame Mounier par Mirabeau, et contribua beaucoup à faire condamner le ravisseur. A l'assemblée des états de Franche-Comté, Blanc fut un des commissaires chargés de rédiger les cahiers du tiers état, et il s'acquitta de cette mission avec tant de succès, que l'assemblée lui témoigna sa satisfaction en faisant frapper une médaille, avec cette inscription: Les gens du tiers Etat de Franche-Comté, assemblés le 26 novembre 1788; et au revers: Sequani civi Bisuntino Dyon. Ferr. Blanc. Il fut ensuite élu député aux états généraux; mais déjà souffrant à son départ, il ne prit qu'une faible part aux premières délibérations des trois ordres, et mourut à Versailles en juillet 1789.

BLANCARD (Pierre), voyageur en Orient, membre du conseil d'agriculture, arts et commerce de Marseille, a publié un Manuel du commerce des Indes orientales et de la Chine, avec une carte hydrographique, par M. Lapie, Paris, 1805. C'est un des meilleurs ouvrages qui traitent de ces matières.

BLANCHARD (Charles-Antoine), bénédictin de la congrégation de SaintMaur, né à Réthel en 1737, mort à Caen en 1797, a laissé en manuscrit une Histoire de l'abbaye de SaintÉtienne de Caen, qui renferme des matériaux précieux sur l'origine et les mœurs des peuples de la Bretagne.

BLANCHARD (Élie), né à Langres en 1672, mort en 1753, était un élève de Dacier. Il a laissé quelques dissertations dans les Mémoires de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, dont il était membre.

BLANCHARD (François), avocat à Paris, mort en 1650, a publié, en 1645, les Eloges de tous les premiers présidents du parlement de Paris; en 1651, ceux des présidents à mortier du parlement de Paris depuis

1631; en 1670, l'Histoire des maîtres des requêtes depuis 1260 jusqu'en 1575.-Son fils, Guillaume Blanchard, se fit une grande réputation comme avocat au parlement de Paris. Il a laissé une Compilation chronologique des ordonnances des rois de France.

BLANCHARD (Jacques), l'un des peintres les plus estimés, et le plus grand coloriste de l'ancienne école française, naquit à Paris en 1600, et reçut de son oncle maternel, Jérôme Balleri, premier peintre du roi, les premières leçons de son art. Après avoir été ensuite étudier quelque temps à Lyon, sous la direction d'Horace le Blanc, il se rendit en Italie, et arriva à Rome en 1624. Il y resta deux ans, puis passa à Venise, où il s'attacha surtout à étudier et à imiter les ouvrages du Titien, du Tintoret et de Paul Véro. nèse. Plusieurs de ses tableaux sont encore conservés à Venise. A son retour en France, il s'arrêta à Turin, où il fit plusieurs tableaux pour le duc de Savoie. Blanchard mourut à Paris, d'une maladie de poitrine. Son meilleur tableau, celui qu'on regarde comme son chef-d'œuvre, est une descente du Saint-Esprit, qu'il peignit pour l'église Notre-Dame de Paris.

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Blanchard, dit d'Argenville (*), avait un talent particulier pour peindre les vierges à demi-corps, et des femmes nues, auxquelles, outre le beau coloris, il donnait beaucoup d'expression. Sa facilité de dessiner était si grande, qu'en deux ou trois heures il finissait une figure grande comme nature. Le coloris, qu'il avait beaucoup étudié à Venise, était sa principale partie; il savait mieux que personne le mélange des couleurs, ce que Pline appelle com mixtura et transitus colorum; aussi ne peut-on lui disputer d'avoir établi le bon goût de la couleur en France, de même que Voüet y avait fait renaître le vrai goût du dessin. »>

Blanchard eut pour élève son fils Gabriel, qui fut trésorier de l'Académie, mais ne soutint pas la réputation de son père.

(*) Abrégé de la vie des plus fameux peintres, t. II, p. 265.

BLANCHARD (Jean-Baptiste), jésuite, né à Tourteron (Ardennes) en 1731, mort en 1797. Il était, au moment de Ja suppression de son ordre, professeur de rhétorique à Verdun. Il se retira alors à Namur, où il publia son Ecole des mœurs, excellente compilation, si souvent réimprimée depuis.

BLANCHARD (Jean-Pierre), célèbre aéronaute, naquit au petit Andelys, en 1753. La plus remarquable de ses expériences aérostatiques est celle qu'il fit le 7 janvier 1785, en traversant la Manche de Douvres à Calais, avec le docteur Jeffries. La ville de Calais, pour perpétuer le souvenir de cette expérience, fit élever une colonne en marbre au lieu où il était descendu. C'est à Blanchard qu'est due l'invention du parachute. Il mourut à Paris, le 7 mars 1809, des suites d'une attaque d'apoplexie, dont il avait été frappé à la Haye, en février 1808, pendant sa soixantième ascension.

Sa veuve, née Marie-Madeleine Sophie ARMANT, continua l'exercice de sa profession, et fit faire de grands progrès à l'art aérostatique. Le feu ayant pris au ballon qui soutenait la nacelle dans laquelle elle s'était élevée, le 6 juillet 1819, au-dessus de l'ancien Tivoli à Paris, elle périt dans sa chute. C'était sa soixante-septième ascension. Elle était née le 25 mars 1778, à TroisCanons, près la Rochelle.

BLANCHE DE BOURBON, reine de Castille, fille de Pierre Ier, duc de Bourbon, épousa en 1353, à l'âge de quinze ans, Pierre le Cruel, roi de Castille. Ce mariage ne fut point heureux Pierre, uniquement épris des charmes de sa maîtresse, Maria de Padilla, quitta la reine le lendemain de ses noces; et ensuite, l'année suivante, l'accusant d'avoir trempé dans la conspiration tramée contre lui par les grands du royaume, il la fit enfermer, d'abord à Tolède, puis à Medina Sidonia, où elle mourut en 1361, empoisonnée, dit-on, par ses ordres. La mort de Blanche de Bourbon fut le prétexte de l'expédition entreprise par du Guesclin contre Pierre le Cruel, et dont le résultat fut, pour l'Espagne, l'élévation

de Henri de Transtamarre au trône de Castille, et pour la France, la destruction des bandes militaires qui la ravageaient. Voyez BANDES MILITAIRES et DU GUESCLIN.

BLANCHE DE BOURGOGNE, reine de France, fille d'Othon IV, comte palatin de Bourgogne, et de Mahaut, comtesse d'Artois. Elle fut mariée, en 1308, à Charles, comte de la Marche, qui fut depuis roi de France sous le nom de Charles le Bel. Philippe le Long, son frère et son prédécesseur, avait épousé Jeanne, sœur aînée de Blanche.

Ces deux princesses furent accusées de s'être livrées aux plus honteux exces de la débauche; la tour de Nesle était le théâtre de leurs orgies. Philippe et Gauthier de Lannoy, leurs complices, après avoir été convaincus, furent écorchés tout vifs, traînés dans une prairie nouvellement fauchée, et eurent

ensuite la tête tranchée. Leurs cadavres furent pendus par les bras au gibet.

Blanche fut enfermée au château Gaillard d'Andelys, et répudiée en 1322, sous prétexte de parenté. Depuis, el e prit le voile à l'abbaye de Maubuisson, où elle expia, dans les rigueurs d'une vie austère et pénitente, les désordres et les crimes de sa jeunesse.

BLANCHE DE CASTILLE, fille d'Alphonse IX, femme de Louis VIII, roi de France, et mère de saint Louis. Cette princesse n'avait pas encore quatorze ans lorsqu'elle fut amenée en France, en 1200; cependant l'élévation de son esprit et la fermeté de son caractère, jointes à sa grande beauté, lui acquirent bientôt un grand empire sur l'esprit de son époux. Philippe-Auguste, son beau-père, céda lui-même à l'ascendant qu'elle exerçait : il l'admit dans ses conseils, et suivit plus d'une fois ses avis dans les affaires les plus importantes. Nous devons toutefois ajouter qu'elle n'usa jamais de son influence que pour le bonheur des peuples et dans l'intérêt de la France. Eile fut couronnée à Reims, en 1223, en même temps que Louis VIII. Lorsque ce prince mourut, en 1226, il la nomma, par son testament, régente du

T. III. 2 Livraison. (DICT. ENCYCLOP., ETC.)

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royaume, pendant la minorité de son fils Louis IX. Blanche avait eu onze enfants; elle veilla avec une extrême attention à tous les détails de leur éducation; mais l'aîné surtout, dont devait dépendre le bonheur de la France, fut de sa part l'objet de soins tout particuliers. Ce prince n'avait que treize ans lors de la mort de son père. Blanche se hâta de le faire sacrer, et, sans laisser aux grands du royaume le temps de manifester leur opposition aux dernières volontés du roi, ele s'empara immédiatement de l'autorité. Elle eut cependant plus d'un obstacle à surmonter les grands vassaux se liguèrent contre elle; quelques-uns d'entre eux réclamaient la régence, comme parents du jeune roi; tous regrettaient de voir renversées, par la sagesse et la fermeté de la reine, les espérances qu'ils avaient fondées sur les troubles qui accompagnent ordinairement la minorité d'un roi. Ils prirent les armes et tentèrent à plusieurs reprises de s'emparer de la personne du jeune prince. Mais Blanche sut briser leur association et déjouer leurs projets. Elle leva une armée, fit en personne le siége de Bellesme-au-Perche, au milieu d'un hiver rigoureux, et se rendit maîtresse de cette place, malgré les efforts du duc de Bretagne, soutenu par les Anglais. Thibaut, comte de Champagne, s'était épris pour elle d'une grande passion; elle sut profiter de cette circonstance pour le détacher du parti des grands et l'attirer dans le sien; puis, quand elle eut solidement établi son autorité, elle saisit avec empressement la première occasion qui s'offrit d'abaisser la puissante maison de Champagne, qui s'était toujours montrée si redoutable à la couronne. Blanche de Castille eut la gloire de mettre fin à la guerre des Albigeois, qui durait depuis Philippe-Auguste. Lorsqu'en 1244, saint Louis fit, à la suite d'une grande maladie, le vœu de se mettre à la tête d'une sixième croisade, elle s'y opposa par tous les moyens qui étaient en son pouvoir. Elle savait cependant que la régence lui serait déférée pendant l'absence du roi; mais elle n'avait d'autre

ambition que celle de voir la France heureuse et puissante, et elle prévoyait tous les maux qu'allait amener sur le pays cette lointaine expédition. Elle accompagna le roi jusqu'à Marseille, et perdit connaissance au moment où il la quitta. De retour à Paris, elle se mit à la tête des affaires, et sembla retrouver toute l'activité et toute la fermeté de la jeunesse. L'ordre qu'elle sut établir dans les finances lui permit d'envoyer au roi l'argent dont il avait besoin, sans faire peser sur le peuple un trop lourd fardeau; et quand les paysans se révoltèrent, sous le nom de pastoureaux (voyez l'article PASTOUREAUX), et se livrèrent aux plus grands excès, elle sut les soumettre et les ramener au devoir. Blanche de Castille mourut à Melun, le 1er décembre 1252; elle était âgée de soixante-cinq ans. Ses restes furent déposés à l'abbaye de Maubuisson, qu'elle avait fondée, en 1242. La tendresse qu'elle avait pour son fils était si vive, qu'elle allait jusqu'à la jalousie, et que ce prince était forcé de cacher une partie de l'attachement qu'il avait pour sa femme. Cependant ses principes religieux étaient si solides et si sévères, qu'elle lui répétait souvent ces paroles devenues célèbres : « J'aimerais mieux « Vous voir mort, que souillé d'un «péché mortel. »

BLANCHELANDE (Philibert - François-Roussel de) naquit à Dijon, en 1735. Après la mort de son père, il s'engagea à l'âge de douze ans dans un régiment d'artillerie, et, plus tard, obtint dans les grenadiers de France le grade de major, Il passa à la Martinique, en 1779, avec le régiment d'Auxerrois, dont il était lieutenantcolonel. Chargé de la défense de l'île de Saint-Vincent, il parvint, avec sept cent cinquante hommes, à repousser quatre mille Anglais, et les contraignit à se rembarquer. Nommé brigadier en récompense de ce beau fait d'armes, il contribua ensuite a la prise de Tabago, et en fut nommé gouverneur en 1781; mais il quitta bientôt ce commandement pour celui de la Dominique, qu'il conserva jusqu'à son retour

en France, à l'époque de la révolution. La colonie de Saint-Domingue était alors divisée par les factions. D'un côté, les hommes de couleur combattaient pour la révolution française et pour maintenir les droits qu'elle leur avait reconnus; de l'autre, les colous combattaient pour maintenir l'ancien système colonial et les errements de la vieille aristocratie. Blanchelande fut alors envoyé à Saint-Domingue avec le titre de commandant de la partie du Sud, et des lettres de lieutenant au gouvernement général de Saint-Domingue. A son arrivée dans la colonie, il parut un instant vouloir se maintenir dans l'indépendance qui lui convenait entre les deux partis; mais, peu après, sa liaison avec les plus fougueux meneurs de la contre-révolution fit voir de quel côté l'entraînaient ses sympathies, et il ne cacha plus son projet de rétablir l'ancien régime. Bientôt il ordonna la dissolution des municipalités et des comités paroissiaux, fit arrêter un grand nombre d'habitants, comme prévenus d'avoir fomenté les anciens troubles, et refusa de livrer à la publicité les décrets envoyés par le gouvernement. Mais un tel état de choses ne pouvait durer longtomps; l'Assemblée nationale, mieux éclairée sur les affaires des colonies, y envoya enfin le décret du 4 avril, qui ne reconnaissait que deux classes d'individus, les hommes libres et les esclaves. Les commissaires civils Senthonax, Polverel et Ailhaud, étaient les porteurs de ce décret et chargés de le mettre à exécution. Immédiatement après leur arrivée à Saint-Domingue, les diverses assemblées provinciales s'empressèrent d'accuser Blanchelande d'avoir été le principal auteur des maux de la colonie. Les commissaires civils le mandèrent devant eux, et, d'après un interrogatoire assez long, lui ordonnèrent d'aller rendre compte de sa conduite à l'Assemblée nationale. Traduit, à son arrivée en France, devant le tribunal révolutionnaire, il fut condamné à mort et exécuté, ainsi que son fils, le 15 avril 1793.

BLANCHET (Pierre), né à Poitiers

en 1459, mort dans cette ville, en 1519, est le véritable auteur de la farce de l'Avocat Patelin, dont la première édition parut en 1490, in-4°, gothique, figures sur bois. (Voyez BRUEYS.)

BLANCHET (Thomas), peintre, naquit à Paris en 1617. Entraîné vers la sculpture par un goût très-prononcé, il se livra d'abord à l'étude de cet art; mais sa santé délicate le forca bientôt d'y renoncer. C'est alors qu'il étudia la peinture. Après avoir fait le voyage d'Italie, et y avoir eu pour maîtres et pour amis le Poussin, l'Albane et André Sacchi, il revint à Paris, s'y fit connaître par quelques tableaux remarquables, puis se rendit à Lyon, où il fut nommé directeur d'une école académique. Malgré son absence de Paris, il fut nommé, en 1676, membre de l'Académie de peinture. Il avait un génie facile et se distinguait par la correction de son dessin. Un incendie qui consuma l'hôtel de ville de Lyon, en 1674, détruisit le plafond de la grande salle qui passait pour son chef-d'œuvre. Blanchet étant venu à Paris, en 1681, fut nommé professeur à l'Académie; mais il quitta bientôt cette place pour retourner à Lyon, et établit dans cette ville une école d'où sont sortis des peintres célèbres. Il y mourut, en 1689, sans avoir été marié.

BLANCMENIL ( Potier de), président du parlement de Paris. (Voyez PoTIER.)

BLANC-PIGNON (affaire de). - Les Espagnols, voulant reconnaître les positions françaises de Saint-Jean-Piedde-Port, attaquèrent, le 26 avril 1794, sur tous les points la division chargée de défendre ces positions; ils tombèrent d'abord sur le poste d'Arneguy, défendu par deux compagnies basques. Accablées par le nombre, ces compagnies se replièrent en bon ordre. Au même instant, une colonne de quatre mille hommes d'infanterie et un escadron de cavalerie se présentèrent devant la descente de Blanc-Pignon, et se portèrent sur la crête de Roqueluche; le feu fut vif de part et d'autre. Les réquisitionnaires, qui se battaient pour la première fois, montrèrent le

plus grand courage au milieu d'une grêle de bombes et de boulets. Enfin, ennuyée d'une trop longue fusillade, la ligne française s'avance au pas de charge, la baionnette en avant, et les Espagnols fuient jusqu'à Blanc-Pignon. En même temps, une troisième affaire avait lieu au poste d'Irmenaca, qui se replia sur le rocher d'Arola; les Espagnols l'attaquèrent avec furie; mais tournés par un corps de quatre cents hommes conduits par le brave adjudant général Harispe, ils se hâtèrent de battre en retraite.

BLANCS (les), nom que l'on donnait, pendant les guerres de la Vendée, aux hommes qui osèrent alors faire la guerre à leur patrie, et seconder ainsi les efforts des étrangers. Les patriotes étaient par opposition désignés sous le nom de Bleus.

BLANCS (les petits). On appela d'abord ainsi, par opposition aux grands planteurs, tous les blancs qui n'avaient dans les colonies que des caféries. Plus tard, on comprit sous cette dénomination les blancs manoeuvres, journaliers, les gens à métiers, etc., autrement appelés blancs manants. Les petits blancs étaient ceux qui affectaient le plus de mépris pour les classes de couleur, qui, de leur côté, le leur rendaient avec usure. Ce sont ces hommes qui ont amené, par leur obstination et leur despotisme, la perte, pour la France, de la colonie de Saint-Domingue, la reine des Antilles.

BLANCS-MANTEAUX.- Nom donné par le peuple, à cause de leur costume, aux servites ou serviteurs de la Vierge, ordre religieux fondé à Marseille en 1252, et confirmé par le pape Alexandre IV, en 1257. Les servites, qui suivaient la règle de Saint-Augustin, vinrent ensuite s'établir à Paris dans la rue de la Parcheminerie, qui prit alors le nom de rue des Blancs-Manteaux. Mais leur ordre ayant été aboli au concile de Lyon, en 1297, Philippe le Bel donna, l'année suivante, leur maison de Paris aux guillelmites qui, euxmêmes, la céderent, en 1618, bénédictins de la congrégation de SaintMaur. Quoique les guillelmites et les

aux

bénédictins portassent des manteaux noirs, leur maison conserva toujours le nom de couvent des Blancs-Manteaux, du nom de ses anciens habitants.

BLANGERVAL, seigneurie de l'Artois (aujourd'hui département du Pas-deCalais), érigée en comté en 1664.

BLANIAC (Guillaume-Joseph-Lafon), lieutenant général, naquit à Villeneuve d'Agen, entra au service en 1792, comme sous-lieutenant au 5° régiment de chasseurs à cheval, fit la campagne de l'armée du Nord, et se trouva a la bataille de Hondscote et à la prise de Furnes. Il se distingua ensuite en Italie, où il gagna les épaulettes de capitaine. Après la paix de Campo-Formio, il fit partie de l'expedition d'Egypte, en qualité d'aide de camp de Berthier, se trouva à la prise d'Alexandrie, au combat de Damanhour, et fut nommé chef d'escadron au 20° régiment de dragons. Sa conduite dans plusieurs affaires lui valut ensuite le grade d'adjudant général, chef de l'état-major de la cavalerie. A la bataille d'Alexandrie, contre les Anglais, cet officier, enveloppé de toutes parts, blessé d'un coup de fusil reçu à bout portant, percé de coups de baïonnette, refusa de se rendre, et se fit jour à coups de sabre. Nomme alors colonel du 14° dragons, il fit la campagne de 1805 avec ce corps et assista à la conquête du royaume de Naples. Devenu général de brigade, il apaisa les soulèvements de la Calabre, et devint gouverneur de Naples, puis de Madrid en 1810. Depuis cette année jusqu'à la bataille de Vittoria en 1813. pendant toute la guerre d'Espagne, il fit preuve de grands talents militaires, qui lui valurent enfin le grade de général de division. Il abandonna le service en 1815.

BLANPAIN (Jean), religieux prémontré, naquit à Vignot (Meuse) en 1704, et mourut à Estival vers 1765. Il fut le collaborateur du savant Hugo, éditeur du recueil intitulé: Sacræ an. tiquitatis monumenta, 2 vol. in-folio, auquel il fournit la Chronique de Baudouin de Ninove, et la Chronique inédite de l'abbaye de Vicogne. Après la

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