" est située sur la rive gauche de l'Adour, dans la commune de Préchac, distante de trois lieues et à l'Est de Dax. Elle est au milieu d'un bois marécageux, qui n'est praticable qu'après les plus grandes sécheresses. L'eau jaillit à travers un sol argileux, et est reçue dans un bassin naturel, creusé en entonnoir, à peu près de forme circulaire et de 4500 pieds quarrés de surface. La quantité d'eau qu'elle fournit, peut, sans erreur, être évaluée de 45 à 50 pieds cubes par minute. Ici comme à Dax, cette abondance est hors de l'influence des eaux pluviales et fluviatiles, à moins d'un débordement. Sa limpidité toujours la même, aux exceptions près, occasionnées par les inondations de l'Adour, qui n'en est distant que de 400 pas, et à peu près au même niveau que ses bords, voilà pourquoi la plaine où est située l'eau ther male est inondée lors des débordemens, ce qui interrompt toute communication. On ne trouve aux environs acune source d'eau froide, ce qui force les valétudinaires à la faire venir de fort loin, si mieux ils n'aiment boire l'eau thermale refroidie, ou celle de l'Adour, quelle que soit sa température ou son peu de limpidité. La maison la plus voisine est à un quart de lieue, et le village encore plus loin. Tous ces inconvéniens, graves très-certainement, n'ont pas empêché le propriétaire d'y faire construire un grand bâtiment pour la commodité des valetudinaires, qui sont tous de la cla se la moins ai ée du peuple'; mais on ne peut rien voir de plus mal distribué que cet édifice. L'eau de la source est conduite dans l'intérieur de cet édifice, où elle est reçue dans une caisse en pierre de cinq pieds de large sur soixante-six de long, sans aucune espèce de séparation; en sorte que les malades sont obligés d'être là pêle-mêle, se baignant, si non tous en même-tems, du moins dans la même eau , parce qu'il faut un tems très-long pour laisser refroi dir un parallelipipède d'eau de huit cent vingt-cinq pieds cubes. Nous ne disconvenons pas que les boues et eaux thermales de Précach peuvent être, et son en effets atutaires contre les mêmes maladies que l'on combat efficacement avec les eaux et boues thermales de Dax; mais quand on considère tous les inconvéniens dont nous venons de parler, que les environs de ce lieu sont en outre couverts d'eau les trois quarts de l'année ; que pendant la saison des bains le fond des marres est à sec; que par conséquent la vase se trouve à cette époque en contact avec l'atmosphère; qu'on peut se procurer les mêmes avantages, sans courir les mêmes risques, en se rendant à Dax, nous ne saurions jamais conseiller à nos malades d'aller se séquestrer dans ce désert, où il existe d'ailleurs un foyer de fièvres intermittentes et rémittentes, pernicieuses, et autres maladies de ce genre. Le goût des eaux de Préchac est d'un piquant désagréable et nauséeux; elle laisse au fond du gosier la sensation des eaux hépatisées. Quand on en est à quelque distance, l'odeur d'hydrogène sulfuré est très-sensible. La vapeur qui s'en élève est blanchâtre, et on s'imaginerait voir de l'eau dans laquelle on aurait dissous du savon. L'odeur dont nous venons de parler se communique aux corps qu'on plonge dans l'eau ; nos mains elles-mêmes la conservèrent toute la journée, pour avoir touché, à plusieurs reprises, la plante qui y croît (1). Du reste, l'eau est très-limpide, et sa. température est, sur les bords du bassin, marquée par le 43: degré de l'échelle de Réaumur. 2 Analyse de l'eau précédente. Quarante livres de l'eau de Préchac, soumise préalablement à l'action des réactifs, ont fourni par l'évaporation les résultats suivans: La source des eaux thermales de Tercis est située dans la commune de ce nom à une petite lieue et au Sud-Ouest (1) Tremella thermalis, de Dax, et à mi-côté d'un joli vallon arrosé par le Luy. L'eau sourd à travers un banc de roches calcaires où se font remarquer différentes espèces de coquilles, madrépores, et autres productions marines de la famille des mollusques. Elle fournit trois pieds cubes d'eau par minute. L'eau est limpide et à l'abri de l'influence des eaux pluviales ou fluviatiles. Leur chaleur est constamment la même et fait dilater le mercure jusqu'au 33e. degré. Elle n'a aucun mauvais goût proprement dit, et l'odeur est celle des eaux hépatisées. Elle dépose, dans les tuyaux d'écoulement et dans la rigole du déversoir, une substance blanchâtre, glaireuse, qui, séchée et placée sur les charbons ardens, s'enflamme à la manière du soufre, et exhale la même odeur que lui pendant la combustion. Vingt livres de cette eau, soumise d'abord à l'action réitérée des réactifs, ont donné par l'évaporation les résultats suivans, savoir: Quant à ses propriétés médicinales, le médecin les déduit assez aisément de l'analyse ci-dessus. FIN DU VINGT-QUATRIÈME VOLUME. TABLE DES ARTICLES CONTENUs dans les six Cahiers du Journal Recueil. No. 139, JUILLET 1808. MÉMOIRE Sur l'Action chimique des chaînes galvanico- électriques simples formées de dissolutions métalliques d'eau ou d'acier, et d'un métal; et sur la désoxydation des oxydes métalliques; par M. Bucholz. DESCRIPTION d'une suite d'Expériences qui montrent com- CHIMIE minérale. 23 33 71 SUPPLÉMENT à la Mécanique céleste; par M. Laplace. 73 No. 140, AOUT 1808. RAPPORT fait au Conseil des Mines de l'Empire, sur les anciennes Mines de plomb, cuivre et argent des environs de Trarbach (Rhin-et-Moselle); par M. Calmelet, Ingénieur des Mines et Usines, en station dans les départemens de Rhin-et-Moselle et de la Sarre.. Page 81 SUR les Mesures à observer dans la disposition des foyers de forges, et sur les instrumens qui servent aux ouvriers pour la détermination de ces mesures; par M. Gallois, Ingénieur des Mines. 105 SUR les Eaux thermales de Dax. (Extrait du Bull. Polymathique). 111 ESSAI sur la Géologie du Nord de la France; par J. J. Omalius d'Halloy. INTRODUCTION. PREMIÈRE RÉGION. La Campine. DEUXIÈME RÉGION. La Flandre. 123 ibid. 146 . 149 I. Expériences sur la mesure du pendule à secondes, sur différens points de l'arc du méridien compris entre Dunkerque et l'île de Formentera. ibid. II. Essai sur la Théorie des nombres, par M. Legendre, etc. 160 No. 141, SEPTEMBRE 1808. NÉCESSAIRE du Métallurgiste, composé d'instrumens propres à déterminer d'une manière prompte et facile les |